Chapitre 40

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Tout était silencieux dans l'habitacle qui menait à la demeure du Général Zackley. Deux jours étaient passés depuis l'enterrement d'Erwin, et l'incident avec Floch. Et Livaï n'avait voulu décolérer quand il avait su qu'Hel avait laissé filer l'adolescent sans une égratignure. Elle avait dû le retenir de faire quoique ce soit, alors qu'il lui avait cyniquement dit qu'il voulait juste aller lui parler. Et venant du brun, les visites de courtoisies étaient rares.
Meredith s'était retrouvée bouleversée après tout ça, et avait même demandé si le duo voulait toujours de ses services, faisant rager un peu plus le Caporal qui lui avait asséné un bien sûr, je ne vous ai pas appris à casser des gueules pour rien, qui avait valu un regard réprobateur de la rousse. Et après cela, il s'était excusé de l'avoir tutoyée et d'avoir été violent envers elle, ce qui avait fait rire Hel, sous l'embarras de l'autre.
Livaï s'était encore énervé quand elle lui avait avoué que le Général lui avait reparlé d'expériences sur leur fille, et qu'il voulait les rencontrer au plus vite pour cette raison.

C'était pour cela qu'ils se retrouvaient dans un carrosse, tous deux silencieux avec les onomatopées de Liora dans le fond, n'ayant pas remarqué le froid entre ses parents.
Après les révélations des carnets de Grisha, Eren et Mikasa qui restaient encore coincés entre les barreaux comme punition suite à leur rébellion, l'enterrement d'Erwin, l'histoire des grappins et de Floch, tout le monde était sous tension et un rien pouvait tout faire valser.
Le Caporal et sa seconde n'avaient pas le temps pour les enfantillages du Général, mais le connaissant, il fallait au plus vite régler ce problème avant que tout ne s'envenime.

Avec tout ça, ils n'avaient pas reparlé de la veille de l'expédition, où l'inconnu qui avait épié Hel depuis plusieurs mois, s'était comme servi sur un plateau d'argent, ayant dit qu'il connaissait les parents de la rousse. Et en y repensant, elle ne lui avait pas non plus avoué que pendant l'expédition, des voix étaient apparues dans sa tête.
Elle se mordait les lèvres, jouant avec ses doigts, ne sachant s'il fallait lui dire maintenant. Il allait être en colère, cela était sûr, mais attendre sera pire.

« Crache le morceau.

-Hein ? Sursauta-t-elle en relevant la tête vers lui, qui arborait une mine grave, les bras croisés et la fixait sombrement

-Ce que tu caches. On dirait la baveuse quand elle est sur le point de chier.

-Hé ! S'exclama la rousse en posant ses mains sur les oreilles de la petite à côté d'elle, N'écoute pas ton père ma chérie, il est méchant.

-Ouais mais moi au moins je sais mentir. Allez rouquine, explique tout à papa Livaï avant que je ne me serve de Liora comme lance vomi.

-T'es répugnant. Ce n'est rien d'important de toute façon.

-Balance et je jugerais si oui ou non ça l'est.

-Bien. Mais alors je veux que tu arrêtes d'être en colère contre moi et que tu restes calme quand je te dirais.

-Je suis tout le temps calme. Mais bien, Madame Hel Zackley, je vous écoute, et n'omettez aucun détail. »

Elle soupira, alors que même l'enfant près d'elle s'était tue pour écouter les derniers potins de sa mère.

« Le jour de l'expédition, j'ai entendu des voix. Deux fois. La première fois était après la transformation de Bertolt, quand j'ai perdu connaissance. Fin, elle est apparue comme pour me réveiller. Et la deuxième fois quand je suis tombée du mur, c'est plutôt la cause de ma chute je dirais. »

Elle se tut, les laissant dans un silence pesant, où l'autre avait contracté sa mâchoire et la regardait avec envie de meurtre.

« Et que t'ont dit ces voix ? Se força-t-il à demander calmement

Ce qui nous retient (LivaïxOC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant