Chapitre 29

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La rousse regardait la petite maison se dresser face à elle. Elle pensa un instant à la maisonnette dans laquelle elle venait d'aménager et re-décorer pour accueillir la petite nouvelle. Hel voulait rentrer chez elle en pensant à sa fille, et ne pas être là à ravaler ses larmes.

Mais elle souffla, secouant ses doigts, sans pouvoir sautiller à cause de sa blessure qui la faisait toujours souffrir et la fit se déplacer avec une canne non-stop. Cela lui minait le moral, mais Livaï vérifiait toujours si elle partait bien avec, au risque de se la recevoir dans le cul, comme aimait bien dire son colocataire.

Dans un tique, elle bougea vivement la tête comme pour sortir ces pensées de son esprit, puis s'avança vers la bâtisse.

Juste en face de la porte, elle sentit ses mains trembler mais décida de ne pas plus y faire attention et toqua trois coups au battant.
Quelques secondes après, il s'ouvra, laissant apparaître une femme mûre, des rides et des flaques violettes sous ses yeux. Ses cheveux blancs étaient tirés en arrière, et ses lèvres pincées souriaient faiblement à la rousse.

« Bonjour, je suis Hel Zackley, une amie de-

-Oui, je sais qui vous êtes. La femme avait coupé Hel sous son regard surpris, Entrez je vous en pris. »

Dans des pas timides, la rousse s'avança, remettant dans des gestes nerveux ses cheveux derrière ses oreilles.
La vieille femme l'invita à s'attabler, l'informant qu'elle allait chercher son mari et aller faire du thé.

Hel en profita pour regarder les alentours, une vieille maison certes, mais très bien entretenue. Rien ne laissait transparaître que la famille s'était déchirée il y a quelques semaines de ça.

Un vieil homme se présenta à elle, alors qu'elle en fit de même et que la femme de ce dernier revenait avec un plateau, comprenant une théière et des tasses.
Tout se faisait silencieux, jusqu'à ce que la femme s'installa, ayant servi la boisson.

« Que nous vaut votre visite madame Zackley ? Demanda-t-elle

-Et bien...Ce que je vais vous demander va peut-être vous paraître irrespectueux, mais je veux tenir la promesse que j'ai faite à Mike.

-Que vous a-t-il demandé ? Questionna à son tour l'homme, Notre fils n'était plus très loquace avec le temps.

-Un soir au QG, je l'ai trouvé dans un couloir seul, à regarder quelque chose. C'était rare de le voir seul et ce n'était pas le genre de personne à rester dans les couloirs comme ça. Je lui ai demandé si ça allait, et nous avons fini par discuter. Ce qu'il regardait était une bague, argentée avec une topaze. Il voulait la remettre à Nanaba, et m'a fait promettre que s'il lui arrivait quelque chose avant qu'il n'ait le courage de la lui donner, alors je devais la lui remettre.

-Mais vous étiez à la Capitale d'après les rumeurs à la disparition de Mike. Termina la vieille femme

-C'est exact. Et Nanaba est elle aussi décédée. »

Un silence s'installa, alors que les parents face à Hel arboraient un air bouleversé. La rousse leur laissa quelques minutes de tranquillité, avant que le vieil homme ne lui demande :

« Que comptez-vous faire de la bague ?

-Je pensais l'enterrer près de la tombe de Nanaba, si vous êtes d'accord.

-Bien sûr. »

Elle sourit à cette affirmation, puis le vieux couple l'invita à se lever après eux. Ils lui demandèrent de la suivre dans la petite maison, pour atterrir dans une chambre, vide de décoration et d'âme.

« Toutes ses affaires sont sur le bureau. Vous trouverez ce que vous cherchez. »

Après ces mots, la vieille dame partit, laissant seule Hel, et les souvenirs de son ami. Elle regarda la pièce d'un œil rapide, mais constata que toutes affaires qui avaient pu par le passé servir de décoration ne résidaient plus dans la pièce. Enfin si, mais seulement cachés.
Là, sur son bureau plein de carton, tous les effets de son ami résidaient. Elle prit une grande inspiration, puis se mit à fouiller entre tous les objets.
Alors qu'elle observait le reste de cape qu'il restait de sa dernière mission, ses doigts éraflèrent quelque chose de froid. Sa main attrapa ce qui ressemblait à un anneau, et quand elle mit l'objet face à ses yeux, un fin sourire vint s'étirer sur son visage.

Ce qui nous retient (LivaïxOC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant