Quelqu'un était derrière elle. Et ce quelqu'un avait sorti son épée.
Alors elle en fit de même, mais avec son petit poignard.
Puis se retourna subitement, faisant claquer sa lame contre celle en face de son visage.« Livaï ? »
Même si l'appelé n'avait pas réagi, son regard témoignait d'une surprise pour lui aussi.
« Les autres savent que tu es ici ?
-Non, quand je t'ai vu sortir d'ici j'ai décidé de t'attendre. Faragon nous a demandé de surveiller les parages.
-Tu vas me dénoncer ?
-Je ne sais pas encore. »
Les deux n'avaient pas baissé leurs armes. L'acier scintillait sous la lumière de la lune, et aucun des deux n'avait baissé également leur regard.
« Je suppose que tu as envie de faire bonne impression pour ne pas attirer l'attention sur toi. Mais tu es aussi tiraillé parce que je vous aidais quand vous étiez dans les Bas-Fonds. Ça ne serait pas un très joli cadeau de remerciement.
-La ferme. S'impatienta le brun
-Vraiment ? Pourtant ça devrait t'intéresser si je te dis que je connais la motivation pour laquelle tu as accepté de rentrer dans le Bataillon.
-Mmh ?
-Je sais que tu veux tuer Erwin. »
Le visage de Livaï se durcit, puis de sa lame, il mit un coup dans celle de la rousse, ce qui la fit tomber lourdement.
Hel aurait pu lui faire barrière quand l'autre la plaqua au mur et plaça l'acier contre son cou, mais elle ne fit rien. Elle le regarda simplement, perdre de plus en plus son sang froid.« Comment ?
-Les murs ont des oreilles. Je n'ai rien dit à personne si ça te rassure. Où est le Bataillon ? Quel est leur plan ?
-Tch...Ils sont dans une auberge, on partira demain dans la soirée. Si les Brigades ne voient rien de suspect alors nous n'interviendrons pas.
-Il faut que j'y retourne avant de rentrer au QG, je dois m'assurer qu'une personne va bien. J'irai demain. Il ne faut pas que je tarde à rentrer pour ne pas plus éveiller les soupçons. »
Livaï soupira une nouvelle fois. Il laissa tomber sa garde et se recula d'un pas.
« Nous te couvrirons avec Furlan et Isabel.
-Pas besoin.
-T'as pas le choix, je ne compte pas laisser une possibilité à ce que tu me mentes pour nous trahir. »
La rousse rigola, mais fut obligée d'accepter, au regard de l'autre.
Et dans la fatigue de cette nuit éprouvante, les deux scellèrent un pacte silencieux.
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Ce qui nous retient (LivaïxOC)
FanfictionEt moi je regardais le glas sonner, le rouge et la souille coloraient notre teint, et puis nos regards se sont rencontrés, alors qu'on sait que la vie nous retient.