Ce qui nous retient (LivaïxOC)

Chapitre 36

Le ciel bleu rayonnait sous le soleil, et les bottes d'Hel se retrouvaient dans le vide, alors qu'elle était assise sur le mur, regardant le District presque totalement détruit.
Hansi avait recousu sa coupure qui partait de sa joue gauche, passant par son nez et s'arrêtant au commencement de son sourcil droit. Pour ce qui était de son nez, iel l'avait remis droit, valant un cri de douleur à l'autre, puis lui avait confectionné une compresse. Sa tête était partiellement recouverte de bandage, alors que ses yeux ternes regardaient les alentours.

Jean, Connie, Mikasa, Floch, Hansi et Livaï fouillaient dans les débris, tandis qu'Armin et Sacha dormaient.
Un soupir passa ses lèvres, alors qu'elle se releva, décidant qu'il était temps de les aider, malgré les conseils de son.a meilleur.e ami.e de reposer sa cuisse sous les yeux sérieux du Caporal. Mais elle n'en pouvait plus de rester ici à attendre, alors que les autres étaient aussi blessés et pourtant ils ne s'arrêtaient pas de travailler.
C'est pourquoi elle prit le temps pour se redresser.

Mais alors qu'elle allait enfin y arriver, ses membres se figèrent.

Retiens-toi encore. Tu es prête maintenant pour tout savoir. Mais n'oublie pas ta destinée. Tu dois te libérer de ces Démons, nous comptons sur toi. Hel compte sur toi.

Ses yeux s'écarquillaient et son souffle se coupa, alors que son pied roula sur le bord usé du mur, la faisant chuter.

Un hurlement fendit le calme de l'air, son nom résonnant dans le District.

Ses cheveux se soulevaient autour de son visage tandis que son corps se retourna, pour être face au ciel et au mur. La vitesse à laquelle elle tombait était vertigineuse, alors elle ne perdit pas de temps et dégaina ses grappins, se souvenant qu'elle n'avait plus ses bouteilles de gaz.

Mais sous son regard pétrifié d'horreur, elle constata que ses grappins ne voulaient s'accrocher au mur.
Qu'est-ce que c'était que ce bordel ?

Son corps était déjà tombé à plus de la moitié du mur, et malgré ses multiples essais, elle ne parvenait à s'accrocher au mur.

C'est alors qu'une ombre apparut dans son champ de vision, en train de fendre à toute allure sur Hel, qui tendait désespérément sa main pour qu'il l'attrape.
Leurs doigts se touchèrent alors, puis une pression agrippa fermement sa main.

Sa chute avait été retenue alors que Livaï se stabilisa sur le mur.
  
« Putain mais c'est quoi ton putain de problème ! Tu voulais crever ? C'est pas toi qui disais qu'il y avait eu assez de victimes ? T'as de la chance que j'étais venu recharger mes bouteilles !

-Je ne savais pas que mes grappins étaient endommagés...Souffla-t-elle alors qu'elle savait très bien que ce n'était pas une excuse valable

-Hein ? »

La rousse ne lui répondit pas, alors que leurs yeux se fixaient toujours.
Puis il la ramena contre lui, et ils remontèrent en haut du mur.

« Si je te vois à moins de dix centimètres du vide, c'est moi qui t'y pousses !

-Pourquoi mes grappins sont endommagés ? Se demanda-t-elle pour elle-même

-Oï Hel ! »

Le brun s'était furieusement approché de l'autre, mais au lieu de prendre son col comme à l'accoutumé, ses mains se posèrent sur les joues de la rousse.

« Tu te rends compte que t'as failli crever bêtement ! Putain, ne fais plus jamais ça...Fit-il en se calmant, T'imagines si je n'avais pas été là...

-Hé Livaï, Souffla-t-elle en ressentant sa détresse, C'est bon, je suis là. Et...Je suis désolée. J'ai...Une voix-

-Caporal, Hel ! Armin est réveillé ! »