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« Et enfin voici votre dortoir ! Bon ce n'est pas le luxe comme peu de gens peuvent en profiter, mais c'est déjà un peu confortable. »

Les trois nouvelles recrues observaient minutieusement chaque recoin de la chambre. Cela devait être une habitude, ils analysaient chaque endroit avant de ne faire quoique ce soit.
Le plus silencieux d'entre eux fit glisser son index sur le rebord d'un lit, et grimaça en voyant son doigt presque noir.

« Oh, il y a un placard à balai juste au fond du couloir, ajouta Hel, Désolée de vous présenter votre dortoir dans cet état...Normalement, dans les placards, il y a des uniformes et des serviettes. Si ce n'est pas le cas ou que les vêtements ne sont pas à votre taille, descendez à la blanchisserie, ils vous donneront ce dont vous avez besoin. Je pense avoir tout dit. Vous avez des questions ?

-Non, merci pour ton accueil. Souria le châtain

-Bien, le repas est servi à dix-neuf heure, je vous conseille d'arriver à l'heure. Termina Hel, D'ailleurs...quels sont vos prénoms ?

-Oh, je m'appelle Furlan, et eux Isabel et Livaï.

-Dis, tu crois que les autres vont accepter notre venue ? Demanda d'une petite voix Isabel, ce qui ne correspondait pas à son attitude jusque là

-Ils n'auront pas le choix de toute manière. Je suis désolée par avance de ce que vous allez vivre, mais les gens ici sont assez campés sur leur position. Mais ne vous en faites pas, tout se passera bien.

-On s'est déjà vu. »

Toutes les têtes tournaient vers le silencieux du trio. C'était la première fois qu'il ouvrait la bouche depuis le début de l'après-midi.

« Livaï, elle nous a déjà dit que non. Soupira son ami

-Mmh...

-Ce n'est pas grave, fit doucement Hel à l'intention de Furlan gêné de la situation, J'espère qu'on arrivera à se faire confiance à l'avenir. »

Un grand sourire se dessina sur son visage, alors qu'Isabel lui répondit pareillement. Un coup d'œil à Livaï et celui-ci détourna le regard.

Puis après quelques secondes, elle partit de la pièce, fermant doucement la porte et regagnant sa chambre.
Au détour d'un couloir, un vertige lui prit, alors chancelante, son bras vint la soutenir contre les pierres du mur.

Une main vint se poser sur son dos, l'incitant à bien respirer.

« Hel tu devrais aller voir un médecin pour ces vertiges, ce n'est pas normal.

-Temps que je peux combattre tranquillement c'est bon. Merci Hansi. »

La rousse se redressa, et croisa le regard inquiet de son ami.e.

« Tu n'es pas au réfectoire ?

-En fait, un soldat de la Garnison avait un message à te transmettre de la part de ton père. Il était pressé alors il t'a laissé une lettre. »

Lea brun.e lui tendit l'enveloppe, alors que l'autre fronça les sourcils en la prenant. Hansi partit, et Hel voulait même pas prendre la peine de lire ses mots. Elle savait déjà ce qu'ils annonçaient.
Après une lecture bâclée et un rapide coup d'œil sur la signature de son père adoptif, la rousse froissa le papier entre ses doigts et décida de faire abstraction de ce qu'elle venait de lire.

Faire abstraction pour espérer que les paroles écrites ne deviendront pas des actes.

Ce qui nous retient (LivaïxOC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant