Chapitre 13

30 2 12
                                    

« Meredith vous avez fait des merveilles, on dirait qu'elle a dix ans de moins. »

Une nouvelle pique.
Hel n'attendait qu'une chose; déchirer cette robe et cracher au visage de cette vieille bique.

Ses oreilles étaient peut-être bouchées, car la rousse n'entendît à peine les remerciements de sa servante et les paroles de la vieille femme.

Une violente envie de vomir lui prit l'œsophage, alors que ses yeux se remplirent de larmes. Un vertige arrivait, et pour une fois elle lui suppliait de l'achever. Qu'elle crève maintenant, elle le hurla au fond de ses tripes.

Son corset l'empêchait de convenablement respirer, tellement que sa tête lui tournait, cette stupide robe était bien trop longue, elle voulait la piétiner avec ses bottes pourvu qu'elle se déchire en passant-

Ses bottes.

Elle se souvenait des mots de Livaï.
Il avait quelque chose en tête. Et très certainement que les autres soldats aussi. Alors elle se calma et reprit sa respiration.

Ils allaient la sortir de là. Du moins elle l'espérait.

« Mademoiselle Hel où allez-vous ? »

Où elle allait ? Elle n'en savait rien, elle n'avait même pas fait attention qu'elle s'éloignait d'elles.

« Jusqu'au bout ma pauvre ! Mon fils aura bien du travail ! Tenez vous droite. Votre père arrive, je vais m'installer. Meredith, gardez un œil sur elle. »

La vieille disparu, puis elle sentit des petites mains dépoussiérer sa robe. Elle se demanda à quoi diable servait cette action car ce n'est pas comme si la servante ne l'avait pas fait cinq minutes avant.

« L'église va bientôt éclater, il y a tellement de monde. Vous avez de la chance. »

Tout à coup, le visage d'Hel se referma et sa main attrapa violemment le bras de sa servante.
Celle-ci voulut fuir en voyant les yeux révolvers de la rousse, ses doigts refermant violemment sa prise. Tremblante, la blonde se força à ne pas crier et garder le contact visuel qui la tuait sur place pendant que sa maîtresse se penchait un peu plus vers elle à chaque seconde.

« A quoi vous jouez ?

-Je...Je...

-Il y a cinq minutes vous vouliez que je me battes et maintenant je suis chanceuse ? Hurla presque la rousse

-Ça suffit. »

Une main se posa sur celle qui tenait fermement le membre de la blonde. Tellement qu'elle crut que son bras allait être arraché.
Puis sentant sa pulsion redescendre, Hel se tourna vers son père qui venait d'apparaître.

« Tu veux que tout le monde t'entende ? »

Un sourire s'étira sur son visage. Puis un rire traversa ses lèvres.

« Au moins le monde fera ton job de père. »

La tension qui était déjà palpable devient suffocante. Mais Hel s'en délecta.
Jusqu'à ce qu'un soldat vienne lui remettre les pieds sur terre.

« Monsieur, il est temps d'y aller. »

Et en effet, la musique commença à se répercuter sur les vitraux.

Comme un automate, la rousse passa son bras sous celui de son père, et la porte s'ouvrît.

Si l'église allait exploser, c'était un euphémisme. Hel se demandait même comment tout ce monde pouvait être présent.
Regardant sur les côtés, la future mariée re-concentra son regard en face d'elle.

Ce qui nous retient (LivaïxOC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant