Les vêtements blancs se faisaient maltraités par les doigts de la rousse. Sa jambe tremblait sans qu'elle ne s'en aperçoive et ses dents torturaient ses lèvres.
Elle regardait le dehors et le paysage passer et disparaître en l'espace de quelques secondes.Le carrosse n'avait pas tardé à démarrer quand elle était arrivée au QG du Bataillon, et Erwin avait juste eu le temps de souffler un tout ira bien. Ce qui n'avait pas fait diminuer son stress.
Tout dans les événements montraient que quelque chose d'urgent se tramait à la Capitale. Ce qui lui fit encore plus peur.
La seule chose qu'avait mentionnée son père dans la lettre, car il avait fait exprès de ne pas en dire plus, était que le Bataillon ne dépendait plus de l'armée.Et cela fit bouillir le sang de la protagoniste. Car elle savait pertinemment que son père avait joué de ça pour la faire venir à la Capitale. Ou peut-être même que c'était lui qui avait tout orchestré.
La faire venir l'avant-veille d'une expédition, alors qu'ils s'étaient préparés pendant un mois entier l'énervait d'autant plus.Quand la nuit était tombée, et que le clocher lui avait intimé de dormir dans une auberge, elle n'avait pu fermer l'œil de la nuit. Et peut-être qu'en cette journée un peu chaude, avec les pas réguliers des chevaux, elle aurait pu se reposer, mais rien y faisait. Ses nerfs étaient trop à vif pour pouvoir le faire.
Enfin arrivée aux portes de Sina, elle n'avait envie que d'une seule chose, sauter du carrosse et courir jusqu'au lieu de résidence de son père.
Mais elle prit son mal en patience, regardant par la vitre les riches se pavaner.Une fois le carrosse arrêté, elle n'attendit pas une seconde et sortit de l'habitacle, courant presque jusqu'à la porte.
Dans le bâtiment, elle ne fit attention à rien ni à personne, elle se dirigea au bureau de son père.
Des gardes avaient beau l'appeler et presque courir derrière elle, rien n'y faisait, elle ne voulait pas se stopper. Elle ne pouvait pas se stopper.Une servante lui cria de l'attendre, mais la rousse ne l'entendait pas, car la porte du bureau du Général se dressa sous ses yeux.
Il ne lui fallut que quelques secondes pour traverser le couloir et enfin ouvrir la porte en trombe, puis ses sourcils se froncèrent encore plus à la vue des personnes présentes.« Hel, ce n'est pas comme ça que l'on rentre dans des bureaux.
-Je vois que ces dernières années ne lui ont pas inculqué les bonnes manières. »
Après les paroles d'une vieille femme blonde toute frippée, la rousse claqua la porte derrière elle qui était restée ouverte.
« Tu te fiches de moi. Souffla-t-elle sur le point d'étriper le vieux barbu
-Ne te méprends pas Hel.
-Que je ne me méprenne pas ? Dit elle en serrant les poings, Qu'est-ce qu'ils font ici alors ?
-Tu as lu ma lettre ? »
La rousse écarquilla les yeux qui devenaient ronds comme des billes. Elle avait compris.
Elle regarda chacune des personnes présentes et regagna les yeux de son père.« Pourquoi ? Pourquoi tu as accepté ? Pourquoi que le Bataillon ? S'énerva-t-elle
-Calme toi, nous allons t'expliquer.
-Il y a plutôt intérêt, tu es au courant que demain j'aurais dû aller en dehors des murs pour une expédition ? Je suis sûre que tu le sais, tu as fait exprès de me faire ce coup maintenant.
-Va dans ta chambre, on parlera plus tard, je termine mon entretien avec les Keint. »
La rousse commença à pouffer, puis après une seconde, des rires sortirent de sa gorge. Les quatre personnes présentes la regardaient, stupéfaits de ce qu'ils voyaient.
Hel rigolait à gorge déployée, se tordant même, créant quelques larmes au coins de ses cils.
Puis elle souffla pour se calmer et se raclat la gorge.
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Ce qui nous retient (LivaïxOC)
FanfictionEt moi je regardais le glas sonner, le rouge et la souille coloraient notre teint, et puis nos regards se sont rencontrés, alors qu'on sait que la vie nous retient.