Chapitre 7

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Le stress gagnait un peu plus de place dans l'esprit de la rousse. Elle passait son temps à faire des allers et retours dans sa chambre, attendant patiemment que son père veuille lui expliquer ce qu'il se passe, s'imaginant toute sorte de scénario sur l'expédition en cours.
Ses talons résonnaient contre le parquet, et ses doigts se tordaient dans tous les sens.
Elle n'avait même pas entendu les coups donnés à sa porte et celle-ci s'ouvrir.

« Vous allez bien Mademoiselle ? Votre père ne va plus trop tarder à présent.

-D'accord, merci Mérédith.

-Mademoiselle, arrêtez de triturer vos vêtements, vous allez les abîmer. »

Les mains de la servante vinrent lisser la jupe bleue de la rousse, et remit correctement la dentelle de son corset.
Hel la regardait sans trop savoir quoi dire et faire. Elle se retenait de dire à Mérédith d'arrêter de faire une fixette sur son apparence, mais c'était son métier. Elle ne pouvait pas le lui reprocher.

La rousse tourna la tête vers la fenêtre qui lui montrait le dehors. Un ciel bleu illuminait cette journée, et subitement, une image de ses camarades apparut dans son esprit.

« Oh bonjours Monsieur.

-Mérédith, Hel. »

Son père était là, à sa porte, mais la rousse ne dit rien. La servante partie, laissant Hel se tournait complètement vers l'autre et le considéra.

« C'est une belle journée aujourd'hui.

-Je veux qu'un rapport de la mission me soit fait dès que le Bataillon rentrera.

-Hel-

-C'est la moindre des choses que tu puisses faire pour moi.

-Bien...Fit le barbu dans un soupire, Dès qu'ils rentrent au Mur Rose un soldat sera envoyé à la Capitale. »

La rousse hocha la tête dans un signe de remerciement, puis fit dos à son père, pour plonger son regard sur la ville.

« Les Keint seront là pour le dîner de demain.

-Tiens donc...

-Il est important que tu t'entendes bien avec eux maintenant. C'est eux qui ont la main mise sur le Bataillon.

-Non. »

Darius fronça les sourcils et observa la rousse se tourner une deuxième fois complètement vers lui. Elle arborait un visage froid, impassible, mais aussi déterminé. Déterminé à ne pas se laisser faire.

« Non ils ne l'ont pas. Le Bataillon dépend de l'armée. Comment cela se fait-il que je sois au courant avant Erwin ? Et puis à part toi, personne n'a donné un quelconque accord. Alors non, les Keint ne dirigent pas le Bataillon.

-Tu te fourvoies Hel si tu penses comme ça. Ils pourront décider de tout dans le Bataillon.

-Arrête de dire ça, ils sont juste là pour faire joli sur les comptes de l'Armée. Commença à s'impatienter la rousse

-Et tu penses qu'ils vont gentiment vous donner la même quantité de vivre qu'on donne aux Brigades ?

-Alors pourquoi tu as accepté ? »

Un silence s'installa. L'air était devenu pesant, et les poings de la femme commençaient déjà à trembler.

« Me dis pas que c'est pour une histoire d'argent. Menaça-t-elle

-Il faut que nos deux familles s'unissent. »

Les yeux de la rousse s'écarquillent. Son teint devint blanc en un rien de temps, mais le déni l'engloba.
Un rire d'amusement sortit de sa bouche.

Ce qui nous retient (LivaïxOC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant