𝐒𝐓𝐈𝐆𝐌𝐀𝐓𝐄𝐒 ࿐ 𝐒𝐀𝐍𝐃𝐎𝐑 𝐂𝐋𝐄𝐆𝐀𝐍𝐄

― Chapitre 43.

La journée s'avançait lentement sur les terres boisées. Les feuilles bruissaient doucement au gré du vent, tandis que les rayons du soleil filtraient à travers la canopée.

Après le carnage qu'ils avaient fait à l'auberge, ils avaient pu profiter de cela pour récupérer un nouveau cheval. Désormais, Sandor chevauchait l'Etranger, Arya elle Pétoche et Serena la jument blanche qu'elle avait prise, et dont elle avait nommé Iris en souvenir de sa louve. Ainsi, ils avançaient plus vite, laissant derrière eux les ruines de l'auberge et les souvenirs de la nuit précédente.

"Il y a une rivière là-bas," remarqua le Limier au bout d'une heure, pointant du doigt à travers les arbres épais.

Il fallait avouer qu'ils avaient bien besoin d'un bain tous les trois. La route les avait rendus poussiéreux et fatigués, et l'idée de se rafraîchir dans les eaux claires de la rivière était plus qu'attirante.

"On pourrait prendre un bain ?" proposa Arya en souriant, ses yeux pétillants d'anticipation. Serena, tournant la tête vers elle, acquiesça avec un enthousiasme non dissimulé.

"Pourquoi pas," accepta-t-elle, un sourire aux lèvres, déjà imaginant la sensation de l'eau fraîche sur sa peau échauffée par le soleil.

Sans plus attendre, ils dirigèrent leurs montures vers la rivière, suivant le chemin qui serpentait à travers les bois. Le murmure de l'eau se fit de plus en plus audible à mesure qu'ils approchaient, promesse d'un soulagement.

Enfin, ils débouchèrent sur la berge, où l'eau scintillait sous les rayons du soleil déclinant. "J'imagine que je dois vous attendre ici," souffle le Limier en s'asseyant dans l'herbe, observant les deux jeunes femmes s'éloigner vers le cours d'eau.

Le bruit apaisant de la rivière enveloppe l'atmosphère, mêlé aux murmures du vent dans les arbres. "Oui, vous irez vous nettoyer après."

Les deux sœurs se dévêtent non loin de la berge, leurs rires légers se mêlant aux gazouillis des oiseaux. Arya plonge ses pieds dans l'eau froide, éclaboussant légèrement la rive de quelques gouttes cristallines. "Elle est froide."

"Ce n'est pas un problème pour moi," murmure Serena avant de commencer à se déshabiller avec une aisance naturelle.

Une fois complètement nue, elle glisse ses pieds dans l'eau, laissant les frissons parcourir sa peau. Arya observe en silence, son regard effleurant les cicatrices qui ornent le dos de sa sœur. Elle retient ses mots, consciente de la douleur qui se cache derrière ces marques.

Malgré ces stigmates, Arya ne peut s'empêcher de penser que sa sœur est une belle femme, d'une beauté farouche et indomptable qui transcende les marques du temps et de l'adversité.

Timidement, elle suit l'exemple de Serena, retirant ses vêtements avant de rejoindre sa sœur dans l'eau fraîche. Elle plonge sous la surface, laissant l'eau effacer les tensions et les soucis, ne serait-ce que pour un instant.

Serena émerge, les cheveux dégoulinants, un éclat de joie dans les yeux. Elle lance un regard complice à Arya avant de lui jeter de l'eau, déclenchant un éclat de rire contagieux.

Les deux sœurs s'abandonnent à l'allégresse du moment, laissant leurs rires résonner le long des rives de la rivière. Les rayons du soleil dansent à la surface de l'eau, créant des reflets argentés qui semblent capturer l'éclat de leurs sourires.

Pendant ce temps, le Limier reste à l'écart, dévorant son poulet avec une voracité presque animale. Les minutes s'écoulent, imprégnées de la légèreté de l'instant présent. Arya et Serena se chamaillent, s'éclaboussent et rient aux éclats, comme deux enfants insouciants libérés de toute contrainte.