― Chapitre 80.

107 13 0
                                    

L'atmosphère était chargée de tension alors que l'armée Lannister revenait du pillage de Hautjardin. Les charrettes remplies d'or et de nourriture avançaient lentement, surveillées de près par Ser Jaime Lannister et Bronn, son compagnon d'armes.

Randyll Tarly, le seigneur de la maison Tarly de Corcolline, arriva sur son imposant destrier, suivi de son fils, Dickon. "Tout l'or est en sécurité. Nous devons faire passer le dernier de ces chariots au-dessus de la Nera avant la tombée de la nuit. Si la tête de ligne est prise en embuscade, la queue ne pourra jamais se renforcer à temps," annonça-t-il d'une voix autoritaire, l'expérience de la guerre perçant dans chaque mot.

"Ser Jaime," dit Dickon, s'adressant respectueusement au Régicide, tentant de cacher son appréhension.

"Rickon," répondit Jaime, presque machinalement.

"Dickon," corrigea le jeune Tarly, un brin mal à l'aise sous le regard moqueur de Bronn. Ce dernier, toujours prompt à l'ironie, éclata de rire, ignorant les regards cinglants de Jaime.

"J'ai entendu dire que vous vous êtes battu courageusement à Hautjardin. Votre premier combat ?" demanda Jaime, cherchant à engager la conversation avec le jeune homme.

Dickon acquiesça. "C'était... glorieux. Toute ma vie, nous avons été voués à la Maison Tyrell. J'ai connu certains de ces hommes. J'ai chassé avec eux," admit-il, la voix teintée de regrets.

"Ils ne méritaient pas de mourir. Mais lady Olenna a choisi de trahir la reine et de soutenir la fille Targaryen. Donc nous en sommes là." Dickon hocha la tête.

"Cependant, je ne m'attendais pas à ce que ça sente comme ça," déclara le jeune homme.

Bronn, toujours prompt à l'humour caustique, reprit : "Les hommes se chient dessus quand ils meurent. Ne t'a-t-on pas appris ça à l'école des garçons chics ?" Jaime esquissa un sourire résigné, mais Bronn ne s'arrêta pas là. "Eh bien, je l'ai appris quand j'avais 5 ans," ajouta-t-il avec un détachement caractéristique, avant de prêter l'oreille à un son lointain.

"Quoi ?" interrogea Jaime. 

"Écoute," conseilla l'homme, captant le bruit de chevaux et de cris de guerre au-delà de la colline. Sans attendre, Jaime partit au galop, hurlant des ordres à ses hommes sur la route.

"Lances et boucliers ! Lances et boucliers !" répétait-il avec urgence, son expérience de guerrier prenant le dessus.

Les soldats, alertés par le ton impérieux de leur commandant, se mirent rapidement en action, s'armant et se positionnant pour faire face à la menace imminente.

Randyll Tarly traversa le champ de bataille, tambourinant des ordres aux hommes, alors que l'armée Lannister se préparait à repousser la horde d'envahisseurs.

Les archers se positionnèrent derrière les piquiers, prêts à décocher une pluie de flèches sur leurs adversaires. Et bientôt, la horde se fit voir : les Dothrakis, féroces et déterminés, chevauchant avec une férocité sans égale, leurs armes brandies haut, annonçant l'arrivée de la bataille.

Ils franchirent la colline avec leurs arakh brandis haut, leur cri de guerre résonnant comme un défi lancé à l'ennemi.

Dans le tumulte de la bataille imminente, Bronn s'approcha du Régicide "Retournez à Port-Réal," lui ordonna-t-il. 

"Je n'abandonne pas mon armée !"

"Vous êtes un commandant, pas un foutu fantassin. Ces connards sont sur le point de nous submerger."

"Nous pouvons les retenir."

Mais alors qu'il finissait sa phrase, un rugissement retentit dans l'air, faisant frémir les hommes sur le champ de bataille.

𝐒𝐓𝐈𝐆𝐌𝐀𝐓𝐄𝐒 ࿐ 𝐒𝐀𝐍𝐃𝐎𝐑 𝐂𝐋𝐄𝐆𝐀𝐍𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant