― Chapitre 112.

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L'armée des Immaculés avance, leur formation impeccable faisant trembler le sol sous leurs pas déterminés, jusqu'à ce qu'ils se tiennent enfin devant les imposantes portes de Port-Réal.

Daenerys, accompagnée de Varys, Ver Gris, Tyrion et Serena, observe la scène avec une tension palpable. De l'autre côté des remparts, Cersei, Euron et la Montagne dominent la scène, une aura de pouvoir et de menace émanant de leur présence. À leurs côtés se tient Missandei, enchaînée et vulnérable.

Les yeux de Cersei s'écarquillent de surprise et de colère en voyant Serena parmi les vivants. Elle avait cru la jeune femme morte, et sa présence devant les portes de sa cité la remplissait d'une fureur froide. D'un geste autoritaire, elle ordonne à ses hommes de se préparer à défendre la ville à tout prix.

Les scorpions sont pointés vers l'armée de Daenerys, prêts à lâcher leur feu destructeur sur les envahisseurs. La tension est à son comble, les regards se croisant dans un échange muet de défiance et de détermination.

Soudain, la porte massive de la ville grince et s'entrouvre, laissant apparaître Qyburn, l'homme de confiance de Cersei, sortant pour parlementer. Tyrion, en tant que Main de la Reine, avance pour le rencontrer à mi-chemin, le visage impassible.

« Monseigneur » commence Qyburn d'une voix calme.

« La reine Daenerys exige la reddition inconditionnelle de Cersei et la libération immédiate de Missandei de Naath » déclare Tyrion tandis qu'il retient sa respiration, attendant la réponse avec une anxiété palpable.

« La reine Cersei exige la reddition inconditionnelle de Daenerys. Si elle refuse, Missandei de Naath mourra » réplique l'homme calmement, laissant planer une menace lourde de conséquences.

Tyrion, sachant que chaque mot pourrait sceller le destin de milliers de vies, s'efforce de maintenir son sang-froid. « Qyburn, vous êtes un homme rationnel » débute-t-il, cherchant à susciter le bon sens de l'homme qui se tient en face de lui.

« C'est du moins ce que j'espère, monseigneur. » Il insiste : « Nous avons ici une chance, peut-être notre dernière chance, d'éviter le carnage. » Qyburn, reconnaissant la gravité de la situation, acquiesce en silence.

« Aidez-moi. Je ne veux pas voir cette ville brûler. Je ne veux pas entendre les cris des enfants brûlés vifs » implore-t-il, ses yeux reflétant la détresse de celui qui sait que chaque décision prise en ces moments critiques peut changer le cours de l'histoire.

« Non, ce n'est pas un son agréable » concède Qyburn. « Je ne veux pas l'entendre. Aidez-moi à sauver cette ville » insiste le nain, déterminé à trouver un moyen de préserver la vie.

« Monseigneur, je ne suis qu'un porte-parole de notre reine » intervient le mestre, rappelant sa loyauté envers Cersei.

« Votre reine » corrige le Lannister. « Cersei est la reine des Sept Royaumes. Vous êtes son sujet » réplique Qyburn avec fermeté.

« Son règne est terminé. Vous comprenez ça. Aidez-la à le comprendre. » Mais l'homme reprend fermement : « Nous ne comprenons rien de tel. Le dernier dragon de votre reine est vulnérable. Vos armées sont fatiguées du combat tandis que les nôtres ont été renforcées par la Compagnie Dorée. »

Mais Tyrion en a déjà assez entendu. N'écoutant que son instinct et son désir ardent de sauver des vies, il franchit le seuil de la confrontation pour se tenir face à Cersei. Les archers prennent position, prêts à décocher leurs flèches mortelles sur le nain qui avance sans crainte.

Chaque seconde semble durer une éternité, le souffle retenu dans la gorge de ceux qui observent, témoin d'un moment où la moindre étincelle pourrait embraser la poudrière de la guerre.

𝐒𝐓𝐈𝐆𝐌𝐀𝐓𝐄𝐒 ࿐ 𝐒𝐀𝐍𝐃𝐎𝐑 𝐂𝐋𝐄𝐆𝐀𝐍𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant