― Chapitre 106.

89 11 0
                                    

Au cœur de la Grande Salle de Winterfell, la fête battait encore son plein. Tormund, visiblement ivre et émotionnellement bouleversé, était assis aux côtés de Sandor, qui buvait seul dans un coin sombre de la pièce.

Les épaules de Tormund s'affaissèrent alors qu'il se confiait à son compagnon à propos de sa Brienne bien aimée.

« Et après tout ça, ce connard vient dans le Nord et me la prend. Il lui suffit de la prendre, comme ça. Je le pense vraiment, Clegane. Mon cœur est brisé. » Il posa sa main sur l'épaule de Sandor mais il le repoussa brusquement.

« Ne me touche pas » grogna-t-il, son regard dur reflétant son refus catégorique de toute forme de sympathie avec le sauvageon.

C'est alors que deux jeunes femmes s'approchèrent, leur présence soudaine interrompant leur échange tendu. L'une des femmes prit la parole d'un ton audacieux.

« Tu peux me toucher moi. Je n'ai pas peur des sauvageons » ajouta-t-elle avec un sourire espiègle son regard défiant Tormund. Pivotant pour les regarder, le roux fut intrigué par l'audace de la jeune femme, ses yeux bleus pétillants d'une lueur de défi. Un sourire en coin se dessina sur son visage.

Il se leva de sa chaise. « Peut-être que tu devrais » répliqua-t-il avec un clin d'œil complice. Sansa, observant la scène de loin, tint son verre à la main, ses pensées se perdant dans les interactions qui se déroulaient autour d'elle.

Le roux enlaça la femme qui l'avait abordé et s'éloigna à ses côtés, décidé à noyer ses chagrins dans le vin et la compagnie agréable.

Pendant ce temps, la deuxième femme s'approcha de Sandor et s'assit à ses côtés, tentant de l'approcher avec douceur.

Cependant, il la repoussa fermement, utilisant sa nature abrupte pour la faire reculer, préférant se plonger dans son propre monde de solitude et de vin. La jeune femme repartit aussi vite qu'elle était venue, terrifiée.

Sansa, qui avait observé la scène avec une attention silencieuse, s'approcha et s'assit en face de lui, son verre à la main. Elle le fixa un moment.

« Elle aurait pu te rendre heureux pendant un petit moment » dit-elle finalement, tentant de briser la barrière de l'isolement dans lequel il semblait s'enfermer.

« Il n'y en a qu'une qui me rend heureux. » Il la regarda fixement, son expression restant impénétrable.

« Et qui est-ce ? » demanda-t-elle, même si elle connaissait déjà la réponse. Elle savait que ses pensées se tournaient vers Serena, la femme dont il était éperdument amoureux.

« Ce sont mes putains d'affaires » répondit-il fermement, affirmant ainsi sa détermination à garder son cœur verrouillé.

Un silence pesant s'installa entre eux, seulement interrompu par le doux glouglou du vin dans les verres. Sansa prit une gorgée de son vin, laissant ses pensées s'égarer.

Finalement il brisa finalement le silence, son regard sombre se posant sur elle. « Avant, tu ne pouvais même pas me regarder. »

« C'était il y a longtemps. Depuis, j'ai vu bien pire que toi. » Il la regarda, loin d'être surpris. « Oui, j'ai entendu dire » souffla-t-il.

« Et il a eu ce qu'il méritait. Je m'en suis parfaitement assuré. » déclara-t-elle calmement, ses pensées se tournant vers Ramsey Bolton, le monstre qui avait semé la terreur dans sa vie.

À la question muette sur la manière dont elle avait obtenu justice, elle répondit : « Des limiers. » Un sourire ironique étira les lèvres de Sandor alors qu'il digérait cette révélation.

𝐒𝐓𝐈𝐆𝐌𝐀𝐓𝐄𝐒 ࿐ 𝐒𝐀𝐍𝐃𝐎𝐑 𝐂𝐋𝐄𝐆𝐀𝐍𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant