― Chapitre 92.

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Dans l'intimité de la cabine, elle est confortablement allongée, sa peau nue se pressant contre celle de Sandor, son torse offrant un abri réconfortant.

La lueur tamisée des bougies danse doucement autour d'eux. Le bruit doux des vagues se fait entendre à travers la coque du navire.

Caressant doucement les cheveux bruns de la jeune femme, il brise le silence qui règne dans la pièce : « Es-tu fatiguée ? »

Sa main parcourt doucement sa peau, créant des frissons agréables. La quiétude de l'instant présent contraste avec les périls passés.

Elle lève légèrement la tête, croisant son regard avec le sien. « Non, je suis bien » répond-elle, ses yeux reflétant la tranquillité qui imprègne leur moment intime.

« Penses-tu que cette reine des dragons est une personne de confiance ? » poursuit-il.

« Oui, je le crois. Elle a prouvé sa loyauté et son courage à maintes reprises. »

Sandor continue son interrogatoire, sa curiosité piquée. « Mais comment sais-tu qu'elle n'est pas juste une tyran orgueilleuse, comme tous les autres ? » demande-t-il, cherchant à comprendre les fondements de sa confiance envers la reine.

« Si elle était une tyran, elle n'aurait pas risqué sa vie, ni celle de ses dragons, pour venir nous sauver au-delà du Mur. » Il acquiesce et caresse doucement la joue de sa fiancée.

« Jon a plié le genou à Daenerys. Je pense qu'ils s'aiment, tous les deux. » Caressant tendrement la peau nue de Serena, il se laisse imprégner par ses paroles. « Es-tu d'accord avec sa décision ? »

Serena prend un moment pour réfléchir, se laissant bercer par le rythme apaisant du cœur de l'homme qu'elle aime sous sa tête.

« Je pense qu'elle fera une bonne reine, une reine juste. J'ai hâte que tout cela se termine. Je veux retrouver Arya et Bran à Winterfell, être avec eux à nouveau » poursuit-elle doucement, son regard perdu dans le lointain.

Il resserra son étreinte autour d'elle, laissant échapper un soupir de bien-être. « Bientôt, tout cela sera derrière nous. »

Mais dans les yeux de la jeune femme, l'éclat de la bataille et l'ombre de l'incertitude se mêlaient. « La Grande Guerre n'est pas encore terminée. »

« Nous sommes tout de même sur la bonne voie pour mettre fin à tout cela. » Ses mains parcouraient doucement le dos de Serena, comme pour la rassurer.

Puis, dans un moment de curiosité sincère, il posa une question qui le tourmentait depuis un certain temps : « N'as-tu pas peur de monter à dos de ce dragon seule ? »

Elle tourna la tête pour rencontrer son regard, ses prunelles reflétant la lueur de la lune qui baignait la cabine. « Son nom est Viserion. » Elle prit une profonde inspiration avant de continuer.

« Au début, j'avais peur, c'est évident. Mais à chaque battement de ses ailes, je me suis sentie de plus en plus en sécurité. Il y a quelque chose de puissant dans la liberté de voler, quelque chose qui dépasse la peur. »

Un sourire se dessina sur les lèvres de Sandor. « Tu es sans aucun doute la première Stark à chevaucher un dragon » déclara-t-il avec un mélange d'admiration et d'amusement.

Elle releva la tête, captant son regard intense, avant de sceller leurs lèvres dans un baiser enflammé. La passion entre eux s'embrasa, leurs souffles se mêlant dans une danse enivrante.

Les mains épaisses de Sandor glissèrent sur le corps de la jeune femme, explorant chaque courbe, chaque creux avec une tendresse brûlante.

Son corps répondit au sien dans un mouvement harmonieux, leurs peaux se rencontrant dans une étreinte envoûtante. Alors qu'il déposait des baisers ardents le long de son cou, il rompit soudainement le silence : « Je n'aime pas comment ce gamin te regarde. »

Serena se figea un instant, surprise par ses paroles. « Qui ? » demanda-t-elle, cherchant à comprendre. « Ce putain de Gendry » dit-il, ses baisers continuant leur descente.

Elle caressa doucement ses cheveux, sentant la tension dans son corps. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres. « Monsieur Clegane fait son jaloux-- » commença-t-elle, mais elle fut interrompue par les baisers enivrants de Sandor qui descendirent sur ses seins, lui arrachant un soupir de plaisir involontaire.

Ses mots se perdirent dans un murmure passionné alors qu'elle se laissait emporter par la sensation de ses lèvres sur sa peau.

« Pourquoi t'arrêtes-tu de parler ? » se moqua-t-il légèrement, continuant ce qu'il faisait. Il poursuivit ses baisers le long de son ventre, explorant chaque courbe avec une tendresse inattendue.

Les lèvres de Serena se séparèrent alors qu'elle laissait échapper un soupir de satisfaction, laissant son esprit s'abandonner à la douceur de ses caresses.

Sa tête bascula en arrière, ses yeux se fermant pour mieux savourer le moment. « Je suis à toi » souffla-t-elle.

Ses lèvres parcouraient chaque centimètre de sa peau, comme s'il cherchait à graver son amour et son désir dans chaque parcelle de son être. Puis, dans un murmure tendre, elle murmura : « C'est toi que t'aime. »

Les yeux de son amant s'illuminèrent d'une lueur douce et intense à la fois. Il se pencha vers elle pour capturer ses lèvres.

Dans cet instant, il n'y avait plus d'héritière du Nord, de lady de Winterfell, de Limier ou de Chien, ils étaient simplement Serena et Sandor, deux âmes liées par un amour aussi puissant que le feu qui brûlait et la glace qui se fondait en eux.

Le lendemain matin, les voiles du navire battaient au vent tandis que Port-Réal se dessinait progressivement à l'horizon. Tous étaient réunis sur le pont.

« Combien de personnes vivent ici ? » demanda Jon, ses yeux scrutant la silhouette de la ville lointaine.

Serena, qui désormais connaissait bien la capitale, répondit : « Un million. »

Jon fronça les sourcils, perplexe. « C'est une ville immense, bien plus peuplée que tout le Nord rassemblé. C'est difficile à imaginer. Pourquoi tant de gens voudraient vivre dans un endroit aussi surpeuplé ? »

Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de Tyrion. « Eh bien, il y a toujours du travail en ville. Et les bordels sont de loin supérieurs » plaisanta-t-il, provoquant un léger rire chez Serena.

Pourtant, même avec cette touche d'humour, il y avait une certaine gravité dans l'air. Alors qu'ils s'approchaient lentement du port, chacun se préparait mentalement à ce qui les attendait.

Au même moment, Sandor descendait prudemment dans la cale sombre du navire, sa lanterne illuminant le chemin devant lui. Chaque pas résonnait contre les parois de bois.

Arrivé devant une caisse métallique, il marqua une pause. Il savait ce qui était enfermé à l'intérieur, et pourtant, il devait s'assurer que le mort-vivant était toujours là, en vie, prêt à être présenté comme preuve à quiconque en doutait.

D'un geste ferme, il frappa la caisse d'un coup sec. Un hurlement bestial s'échappa de l'intérieur, le son résonnant dans l'obscurité de la cale. Le mort-vivant, enchaîné et captif, se débattit avec une frénésie incontrôlable, secouant la caisse dans une tentative désespérée de liberté.

Satisfait de voir que la créature était toujours en vie et aussi menaçante que jamais, Sandor se retourna pour remonter à la surface.

Alors qu'il quittait la cale obscure, la lumière du jour lui sembla soudainement plus chaleureuse, plus réconfortante. Il allait rejoindre les autres sur le pont, prêt à affronter ce que l'avenir leur réservait.

𝐒𝐓𝐈𝐆𝐌𝐀𝐓𝐄𝐒 ࿐ 𝐒𝐀𝐍𝐃𝐎𝐑 𝐂𝐋𝐄𝐆𝐀𝐍𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant