― Chapitre 62.

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"Pour la peine, on va leur rendre une petite visite."

"Non, ne faites pas ça ! Vous ne pouvez pas faire ça, je vous en supplie. Ces gens sont innocents, il y a des enfants ! Faites ce que vous voulez de moi, vendez-moi à Cersei, mais je vous en supplie, n'attaquez pas ces innocents ! Je suis votre prisonnière, je suis tout ce que vous désirez. Je ferai tout ce que vous voulez !"

Rongée par la terreur et la détresse, elle suppliait du fond de son être. Mais les paroles désespérées de Serena semblaient glisser sur l'indifférence impitoyable de ses ravisseurs.

"Qu'on s'occupe d'eux ou non, tu seras tout de même ma salope." 

Un tissu fut noué sur sa bouche, étouffant ses cris d'angoisse. Sa voix, réduite au silence, ne pouvait que témoigner de l'innommable terreur qui emprisonnait son âme tourmentée.

"On l'emmène avec nous, elle aura un joli spectacle," annonçait Lim. Gatins, le colosse du groupe, porta pour la deuxième fois la jeune femme, comme s'il ne s'agissait que d'un simple objet à déplacer.

Les autres membres du groupe, armés jusqu'aux dents, semblaient se délecter de la terreur silencieuse qui émanait de leur prisonnière. Les membres ligotés et la voix étouffée par le tissu brutal qui lui scellait les lèvres, elle était impuissante.

Malgré ses efforts désespérés pour alerter quiconque pourrait venir à son secours, Serena demeurait muette, réduite au silence par la cruauté de ses ravisseurs. Ses cris étouffés par le tissu grossier n'étaient que des échos désespérés.

Lorsqu'ils arrivèrent devant le village et la forme du septuaire, ils attachèrent la femme à un arbre de façon à ce qu'elle observe le massacre. La femme enchaînée se débattit de toutes ses forces, en vain. Son ravisseur Lim la frappa une nouvelle fois avant de s'éloigner, son épée en main.

Les cinq hommes s'éloignèrent sous les cries silencieux de la jeune femme. Ils massacrèrent, abattirent et égorgèrent chaque hommes. Ils trucidèrent, défigurèrent et fauchèrent chaque enfant. Ils violèrent, mutilèrent et bousillèrent chaque femme.

Serena ne pouvait qu'observer silencieusement ce massacre. Elle respirait difficilement, ne cessait de pleurer et commençait à étouffer. La brune tourna la tête avec une envie de vomir, encore et encore, sous cet affreux massacre dont elle ne détourna pas les yeux.

Ils mirent ensuite le feu aux maisonettes. Les maisons du village, jadis vibrantes de vie et de joie, se consumaient maintenant dans un tourbillon de destruction.

La maison qu'elle avait partagée avec Sandor, le lieu où leurs rires résonnaient autrefois, où ils avaient rêvé de leur avenir ensemble, était désormais engloutie par l'incendie vorace. La flamme dévorait tout sur son passage, déchirant les souvenirs qui imprégnaient chaque recoin de la demeure. Dans le brasier infernal, elle imagine sa robe de mariée se consumer.

Elle vit le sort que ces hommes réservèrent à ses amis. Adam, le gentil chasseur fut écorché vif. Maggie, la douce cuisinière fut empalé. Le Septon Ray fut pendu du haut de son septuaire. Et elle n'avait qu'une question en tête : où était Sandor Clegane ?

Lim Limombure revint le premier, suivi du cortège macabre des hommes ayant perpétré l'horreur. D'un geste brusque, il détacha la jeune femme, qui se laissa emporter sans résistance, son regard plongé dans l'abîme de l'horreur qui venait de s'ouvrir devant elle.

Son cœur meurtri par l'effroi, elle suivit docilement son ravisseur, son esprit encore sous le choc du spectacle insoutenable auquel elle avait assisté. Chaque cri, chaque goutte de sang, chaque image atroce s'inscrivait dans sa mémoire, indélébile, comme une marque de la barbarie humaine.

𝐒𝐓𝐈𝐆𝐌𝐀𝐓𝐄𝐒 ࿐ 𝐒𝐀𝐍𝐃𝐎𝐑 𝐂𝐋𝐄𝐆𝐀𝐍𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant