𝐒𝐓𝐈𝐆𝐌𝐀𝐓𝐄𝐒 ࿐ 𝐒𝐀𝐍𝐃𝐎𝐑 𝐂𝐋𝐄𝐆𝐀𝐍𝐄

― Chapitre 90.

Les heures s'étiraient lentement dans le froid, lourdes de tension et d'ennui alors que le groupe demeurait tapi sur le rocher, observant les spectres sans vie qui demeuraient immobiles au loin.

L'atmosphère glaciale et sinistre semblait se refermer sur eux, tandis que l'incertitude planait comme un linceul.

En quête d'une évasion temporaire, Sandor attrapa des boules de neige et les lança en direction des spectres. Serena, alertée par ce geste, s'approcha de lui, lui demandant d'arrêter.

Mais il repoussa ses supplications : « Va te faire foutre. Je fais ce que je veux. » Son ton était cinglant, empreint de la frustration qui l'habitait depuis leur arrivée, depuis qu'elle avait refusé de rester à Châteaunoir.

Serena, perplexe et contrariée, recula légèrement, comprenant qu'il serait inutile d'insister davantage. Il lança ensuite un caillou, espérant briser l'ennui oppressant qui l'étouffait. Le projectile frappa la mâchoire inférieure d'un des spectres qui resta cependant imperturbable.

« Putain de connard » maugréa-t-il, lançant une seconde pierre avec encore plus de force. Mais le destin, cruel et ironique, en décida autrement. La pierre, malheureusement, glissa sur la surface gelée, tombant avec un bruit sourd qui résonna dans le silence glacial.

Les yeux écarquillés, le groupe observa, réalisant trop tard l'erreur. La pierre à ses pieds, le spectre comprit que la glace s'était reformée, lui permettant de traverser sans entrave.

Un frisson d'horreur parcourut l'échine de chacun alors que le spectre, comprenant son avantage, se mit en marche vers eux, suivi de près par les autres morts-vivants.

Le groupe, alerté par cette avancée sinistre, se lève d'un mouvement synchronisé, dégainant les armes qui les ont accompagnées dans d'innombrables batailles.

Beric, le premier à réagir, fait jaillir la lumière rougeoyante de son épée enflammée, illuminant les visages tendus de ses compagnons d'armes. Dans ce halo de lumière vacillante, l'acier scintille, prêt à défier les ténèbres qui les menacent.

Les soldats morts-vivants, tel un essaim sombre et implacable, s'approchent de plus en plus. L'air vibre d'une tension palpable, d'une anxiété grandissante. Chaque membre du groupe se prépare, son cœur martelant dans sa poitrine.

Sandor avance le premier d'un pas assuré à la rencontre du mort-vivant le plus proche. Son arme s'abat avec une force brutale, broyant l'os et la chair putréfiée.

La bataille s'engage alors dans un tourbillon de mouvements, une danse mortelle où chaque coup est une question de vie ou de mort. Jon et Serena combattent côte à côte, leur synchronisation parfaite témoignant de leur confiance mutuelle.

Tormund, tel un géant de légende, taille à travers les rangs ennemis avec une férocité inouïe, sa hache s'abattant comme un marteau de guerre sur ceux qui osent se dresser sur son chemin. Beric, éclaireur de la lumière, fend l'obscurité de son épée flamboyante, réduisant en cendres tout ce qui se trouve sur son passage.

Pendant ce temps, Sandor, conscient du danger imminent qui pèse sur eux, garde un œil vigilant sur Serena, veillant sur elle comme un protecteur dévoué, prêt à intervenir au moindre signe de danger.

La glace craque sous la pression des combats acharnés, annonçant une nouvelle vague de terreur pour le groupe déjà mis à mal. Tormund, le visage marqué par le sang et la détermination, lutte avec une férocité désespérée contre les soldats morts-vivants qui l'assaillent de toutes parts. Dans un ballet macabre, il jette un adversaire à terre, seulement pour se retrouver aussitôt accablé par un autre.

Ses muscles fatigués, ses mouvements devenant de plus en plus lents, il se trouve rapidement dépassé par le nombre. Malgré ses efforts héroïques, il se retrouve enfoncé sous une marée de morts-vivants, son corps cerné par la menace imminente de l'anéantissement.