X. l'Erudit

200 32 8
                                    


Une odeur de pain chaud chatouille mes narines, une odeur familière qui me fait crépiter aussi tôt l'estomac d'une sensation de nostalgie, de bien-être

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Une odeur de pain chaud chatouille mes narines, une odeur familière qui me fait crépiter aussi tôt l'estomac d'une sensation de nostalgie, de bien-être. J'ai encore les yeux fermés et je sens que je suis allongé dans des draps frais, je palpe le matelas à tâtons sur ma gauche, couché sur le ventre et quand mes doigts heurtent une peau brulante et rugueuse, je me tourne dans sa direction.

Des petites boucles qui caressent ses yeux clairs, un magnifique sourire innocent, amoureux, sur des lèvres pulpeuses, plus rose que dans mes souvenirs. Et le regard d'un garçon éperdu qui me gonfle le cœur de tellement de douceur sucrée que je pourrai en choper le diabète.

J'ai envie de rire. Je me sens bien. Il faut chaud ici, il fait doux et j'ai envie de venir me lover dans ses bras protecteurs, où la vie était simple. Sans l'imperfection de mon existence chaotique, j'aurai pu être heureux.

« C'est une illusion. »

La voix de Hyunjin.

Je redresse soudainement mon visage, plaqué contre son torse, les bras autour de sa taille qui devient plus fine, des clavicules plus marquées et un regard hypnotique. Le confort de Ben est remplacé par la silhouette plus gracile du Prince.

Sa magnifique bouche s'étire, ses longs doigts se glissent sur mon oreille, puis s'engouffrent dans mes cheveux qu'il saisit d'une poigne ferme sans être violente me faisant me pencher à quelques centimètres seulement de ses pulpes pourpre. Une brusque bouffée de chaleur m'envahit et me coupe la voix. Je me sens cotonneux, paralysé, comme une proie devant un prédateur à la vue affutée.

« Il n'y a qu'un moyen d'être heureux... »

Sa voix me parait lointaine et si proche à la fois, mon cœur manque de sortir de sa cage tant il bat fort et me fait trembler comme une feuille alors qu'il commence à se pencher, irrémédiablement et diablement lent. Je redoute pourtant l'impact, je redoute leur douceur, leur goût, l'acide et l'amer, je redoute l'éclair qui va me foudroyer et m'envelopper dans une spirale d'addiction. Bordel, je veux qu'il m'embrasse, qu'il me dévore, qu'il m'arrache toutes mes appréhensions.

« Ouvre les yeux. »

Je relève mes paupières, le halo de lumière et d'ombre qui joue sur son visage me parait vaporeux.

« Ouvre les yeux. » Il répète avec un sourire qui ne correspond pas à son intonation.

« Debout j'ai dit ! »

Soudainement j'ouvre les yeux, au bord de la crise cardiaque et la gorge si sèche que le simple fait de respiration me brûle jusqu'au fond de l'œsophage. Je cligne plusieurs fois des yeux, la lumière n'est pas si vive mais j'ai la sensation qu'on vient littéralement de me sortir du coma et qu'en plus de la sensation désagréable de lourdeur de mes muscles, je me sens poisseux et encore trop dans le brouillard pour vraiment comprendre ce qu'il m'arrive.

LE GEAI BLEU [Skz Fanfic/TERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant