III. Le Roi

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La cheville enchainée et assis à même la terre retournée, j'ai la chance d'avoir une minuscule petite lucarne dans ma cellule qui donne sur l'extérieur

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La cheville enchainée et assis à même la terre retournée, j'ai la chance d'avoir une minuscule petite lucarne dans ma cellule qui donne sur l'extérieur. La fraîcheur de la nuit combinée à l'humidité ambiante me fait trembler de froid, mais je ne vais pas jouer les divas, pour un garçon des rues je vais m'estimer heureux de ne pas avoir été exécuté sur le champ. Bien sûr, tout ça est sarcastique. Car si je ne suis pas encore mort, je me doute que ce n'est qu'une question de temps.

La grande porte en bois percée d'une petite trappe à barreau n'a pas une seule fois bouger depuis qu'on m'a jeté à l'intérieur. Je n'ai pas souvenir que le château fasse tant de prisonnier, alors je me demande quand viendra mon verdict, mais il serait peu probable qu'il se contente de me trancher la main. Après tout, j'ai non seulement volé un Prince en visite diplomatique, mais j'ai en plus infiltré les domestiques lors d'une cérémonie officielle. Ils ne pardonneront jamais une telle humiliation.

Ma tête retombe mollement entre mes bras, un rire mauvais secoue ma cage thoracique et je sens les larmes me piquer les yeux.

« T'es vraiment un imbécile Felix, un putain d'imbécile... »

Il n'y a plus aucun bruit au château. L'extérieur est calme et sombre. Les festivités se sont terminées il y a longtemps maintenant, plus tôt j'entendais les charrettes et chevaux mais maintenant il n'y a pas âme qui vivent au dehors, si ce n'est le passage d'une patrouille, à intervalles réguliers.

Dans le couloir des cachots j'entendais parfois le pas du geôlier. Ça fait un moment qu'il n'est plus passé. Je regarde longuement la porte en bois, sentant une soudaine colère me faire serrer les dents. Je peux pas mourir, pas encore. Il faut que je trouve une solution, que je me sorte de là et puis j'irai au port et je montrai dans le premier bateau. Je ne peux pas mourir avant d'avoir quitter cette île.

Je regarde tout autour de moi, espérant trouver une idée. Ma cheville est tenaillée la chaîne épaisse qu'il me serait impossible de briser. Je viens attraper les maillons, remonter jusqu'au clou planter dans le mur de pierre. Je regarde si je vois une faille, je me demande si je peux le faire bouger, avec un peu de patience et d'effort. Avec mes petits bras de faisan c'est peine perdue. Alors que je me redresse, que je marche le long des murs, jusqu'à tendre la chaine, je cherche le moindre objet, le moindre petit morceau de pierre qui pourrait m'être utile. N'importe quoi.

A nouveau le passage d'une patrouille passe à côté de la lucarne faisant tomber un peu de gravier à l'intérieur de ma geôle. Je m'immobilise et j'essaie de m'approcher du mur donnant vers l'extérieur. Même si je tends les bras, je ne peux pas attendre le rebord. J'ai beau chercher je ne trouve pas. Je tourne sur moi-même comme un animal en cage et porte mes mains à mes cheveux que je tire sous la frustration.

« Aller, réfléchis Felix, réfléchis... »

Je m'avance jusqu'à la porte, je passe ma main sur le bois, essayant d'en sentir la moindre aspérité, le moindre indice d'une faiblesse et en baissant les yeux je tombe sur l'anneau de fer servant de poignée. Je m'accroupis pour l'observer de plus près. La serrure est obstruée, comme si...Non, impossible. Ce crétin de geôlier n'a pas laissé la clé sur la porte, ça serait idiot.

LE GEAI BLEU [Skz Fanfic/TERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant