LE GEAI BLEU [Skz Fanfic/TERMINEE]

XVII. le Mage Blanc

Lorsque l'attelage atterrit sur la péninsule, ancienne Capitale de Vagari, j'ai immédiatement ressenti comme une onde me traverser. C'était subtile, presque rêvé mais je le sentais ramper sur ma peau, venir faire frémir la base de mon cuir chevelu. Quelque chose m'appelait sur cette terre, ou me repoussait.

Le pieds sur le sol alors que je quittais la calèche, mes yeux se perdaient dans les ruines de pierres de l'ancienne Vulci. Des maisons plus récentes se mêlaient aux ruines brûlées. Le feu des dragons de glace avait marqué leur sol d'un poison indélébile. La pierre avait un aspect étrange, noir et creusée de petits trous, comme les terres brûlées qu'on retrouvait aux pieds des volcans. Pourtant nous avions déjà passé depuis longtemps la Ceinture d'Os, aucune chance d'en retrouver trace ici. Non, c'était les restes de la cité enflammée. On racontait même qu'elle avait brûlée pendant des semaines, avant que les flammes ne finissent par s'éteindre après des journées de pluies incessantes. Une miséricorde divine pour certain.

« Majesté », s'incline une jeune femme en passant devant nous.

Je regarde derrière moi et je remarque que Minho descend à son tour, ajustant sa veste.

Les passants nous regardent avec curiosité mais également une certaine crainte. Personne n'ose s'approcher. Là où les habitants d'Agora n'hésitaient pas à venir saluer la famille royale, ceux de Pandore semblent se tenir à l'écart. Je ne sais pas si c'est dû à l'histoire même de cette ville meurtrie, si Minho est vu comme un sauveur ou un oppresseur qui a eu pitié d'eux. Il n'empêche que personne ne fait un pas dans notre direction, qu'ils murmurent sous notre passage et qu'ils s'en éloignent d'un pas précipité.

Une fois tous les occupants des calèches descendus, entourés de notre garde, à ma droite Jeongin plus sérieux que jamais et juste derrière moi Yeonjun tout aussi investi, nous remontons le long chemin qui mène à la porte de la ville. Une immense arche de pierre au milieu du rempart de la ville. Qui n'a de rempart que le nom, car en dehors de cette arche et d'une statue sur la gauche, il n'en reste que des ruines en cours de reconstruction.

Plus nous approchons, plus les habitants se pressent pour s'écarter et ressort une multitude de soldat de Pandore. La ville en est pleine. A défaut de pouvoir être protéger par ses murs, Vulci est protégé par une garnison complète qui a élu domicile sur cette terre. Sans doute sous la promesse d'un titre, ou d'un peu de terre, je comprends que ces derniers sont là depuis la chute même de l'Empire à la fin de la Guerre des Cinq.

« Majesté », s'approche une femme en armure.