XIX. la Dryade

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Le bruit des gazouillis des oiseaux me fait lentement immerger. Je sens la lumière, puis la chaleur et enfant le parfum des bourgeons. Une petite brise entre par les fenêtres et au milieu de mes draps, j'ai comme un déjà vu.

« Tu dors encore ? »

Sa voix. La caresse de ses doigts.

« Ou tu fais semblant ? »

Ses lèvres, son rire, sa malice qui me touche le haut des épaules, puis remonte sur le cou.

« Tu es un petit malin Felix... »


La porte de ma chambre s'ouvre soudainement, me sortant de mon rêve ou plutôt de mes souvenirs. Je me redresse tant bien que mal de mon lit, les cheveux devant les yeux, ébouriffés et d'une humeur au moins aussi massacrante que celle de Seungmin peut-être joviale.

En voyant mon air renfrogné, il finit par en perdre le sourire, lui-même dépité d'avance, faisant signe aux servantes pour qu'elles ouvrent les rideaux complètement et préparent mon bain.


« Entre toi et Minho, je ne sais pas lequel me donne le plus mal à la tête. En six mois que nous sommes ici, j'ai l'impression que tes progrès en magie vont de pair avec ta morosité. Et le Roi Pandore qui au lieu de gouverner, se contente de ratisser le continent à la recherche d'un oiseau. Je suis entouré de deux pleurnicheuses...

- Et on apprécie toujours autant ta considération », je lui dis alors en me redressant.


A peine ai-je posé le pieds par terre que deux servantes me défont du peu de vêtement que je porte. J'entends l'eau coulé dans le bain à quelques pas, derrière des paravents de bois. Je m'avance alors par automatisme et me plonge dans l'eau chaude, retenant un soupire de bien être sous la sensation qui me réchauffe lentement le corps et qui à la fois réveille les courbatures de tous mes entrainements cumulés. Rapidement le picotement suit la douce sensation, celle de ma peau éraflée, des petites plaies qui cicatrisent lentement pour mieux s'ouvrir à l'entrainement suivant. Des bleus, des marques, j'en ai partout mais ce n'est pas comme si je n'avais pas l'habitude. A Londinium j'avais plus de marques sur le corps que de tâches de rousseurs, faut croire qu'en quelques semaines à Agora, j'avais pris l'habitude de ne pas couiner au moindre mouvement.

Je laisse ma tête penchée en arrière tandis qu'on me verse à nouveau de l'eau chaude sur le crâne.


« Nous allons la voir aujourd'hui, la dryade, il me dit alors.

Je lève simplement une paupière, avant de la refermer et de continuer à profiter de l'eau.

LE GEAI BLEU [Skz Fanfic/TERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant