⨁ INTERLUDE II ⨁

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Les cris d'un enfant provenant de la chambre à l'étage firent arrêter les cent pas de l'Empereur. Il gravi les escaliers quatre à quatre et se heurta à une horde de domestique et serviteurs qui attendaient devant la porte d'où provenait les pleurs. Il s'avança lentement, la gorge et les poings serrés. Tous baissaient la tête alors que la porte s'ouvrit soudainement sur un homme en robe turquoise et blanche. Ses cheveux blancs trahissaient son âge et son regard presque aussi brumeux, de son expérience. Il essuyait ses mains dans un chiffon tâché de sang alors qu'il faisait signe à l'Empereur d'entrer. Le souverain déglutit, il avait beau être le monarque d'un Empire qui s'étendait sur tout le continent, à cet instant, il se sentait comme n'importe quel homme : petit face au destin et aux conséquences de ses actes.

Il marcha lentement jusqu'au grand lit qui trônait au milieu de la pièce. Couvert de rideaux blanc, des femmes de chambres en sortaient avec des seaux et des chiffons. L'Empereur glissa sa main sur le pan de toile et l'écarta lentement pour croiser le regard exténué de son épouse.

« Mia », il murmura la voix tremblante.

Face à sa belle, il se sentait comme au premier jour, éperdument amoureux et totalement à la merci de ses grands yeux bleus. La jeune femme et ses cheveux d'or lui sourit comme elle put. Encore transpirante, essoufflée, elle tenait dans ses bras au milieu de draps tachés, leur premier né.

« Lyubia », elle souffla.

Ou amour, dans sa langue natale, le pandorin. Ils s'étaient rencontrés lors d'une fête organisée par l'un de ses vassaux de Pandore, il était tout de suite tombé pour elle et dès le premier jour, elle le nommait ainsi. Lyubia. A cette époque il ne l'avait pas compris mais ça n'avait pas d'importance, tout ce qui sortait de sa bouche était un paradis murmuré.

L'Empereur se glissa à ses côtés, observant le fruit de leur amour, embrassant son front en lui murmurant à quel point il était fier d'elle.

« Votre Majesté impériale », l'appela le physicien qui avait aidé sa femme à accoucher.

L'Empereur le toisait au bout du lit, d'un regard il lui faisait comprendre qu'il devait attendre. Il embrassa une nouvelle fois sa femme, puis caressa le front délicat du petit être endormi contre sa mère.

« Trouve lui un nom mon aimé, je reviens. Mais ne l'appelle surtout pas comme son père, sourit l'Empereur.

- Si seulement je savais qui était son père », sourit sa femme.

L'Empereur se pinça les lèvres. Si elle avait la force de faire de l'humour c'est qu'elle allait bien. Il déposa un baiser cette fois sur la pointe de ses lèvres et se retira sans réussir à détacher ses yeux de sa famille.

« Empereur Eivor, insista le physicien.

- Quoi ? »

Il était redevenu dur, autoritaire. A l'abri des oreilles de son épouse, il semblait près à découper le médecin si ce dernier avait interrompu inutilement son instant de félicité avec sa raison d'être.

« Je dois vous parler de l'enfant. De votre fils.

- Et bien ? Parle maintenant.

- Sire, avec ce qui vous est arrivé sur le champs de bataille et la marque... »

L'Empereur Eivor frissonna en se remémorant sa défaite, le dernier échange avec le Mage du Geai Bleu et la marque qu'il avait sur le dos depuis. Peu de personnes étaient au courant, parmi eux le physicien impériale était évidemment informé puisqu'il était venu le voir avec leur Mage.

Et si le peuple était persuadé que ce n'était pas une défaite mais une victoire puisque leur souverain était revenu du champ de bataille, Eivor et d'autres dignitaires qui connaissaient la vérité des derniers instants, savaient qu'il n'en était rien.

« Qui a-t-il ? Il demanda cette fois inquiet. Il a...Il a quelque chose ?

Le physicien hocha négativement la tête et si l'Empereur s'en sentit soulagé une seconde, il voyait au regard du vieil homme qu'il y avait autre chose.

- Il n'a pas de trace mais...Je sens une force magique. Il...Majesté. Je crois qu'il est maudit...Comme vous. »

Non. Il serra les dents sentant tous ses muscles se contracter à l'extrême.

« Tout comme mes frères, je reviendrai. Alors que ta lignée elle...Finira par s'éteindre dans le sang et les larmes. »

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NB : Est-ce que j'invente des langues ? Oui complètement. 

LE GEAI BLEU [Skz Fanfic/TERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant