LE GEAI BLEU [Skz Fanfic/TERMINEE]

XLII. L'Epargné

Un Roi épargné par l'hésitation d'un fils.

Mirin embrasée sous les yeux brillants de larmes d'un souverain au visage couvert de suie.

Et la réunion d'une armée impériale pour marcher sur Alfost

C'était ainsi que se termine l'histoire.

***

Minho était revenu à Calcano, sur le dos de Glass, le dragonnier et sa monture se posèrent lourdement dans la cour de la forteresse imprenable. A peine avait il posé le pieds au sol que Jisung accourait déjà, lui soutirant un sourire fatigué mais soulagé. Joignant directement leurs mains, ils demeuraient pudiques dans l'expression de leurs émotions, ni Minho ni Jisung ne voulait se sauter au cou devant l'ensemble des curieux autour d'eux, mais les lèvres pincées pour l'un et le regard attendri pour l'autre, ils communiquaient leur soulagement de pouvoir enfin se retrouver.

Le Mage Noire était affaibli, les yeux mi-clos, il avait besoin de repos mais la guerre n'était pas terminée et surtout, il avait entendu la nouvelle du Nord.

Le Roi Fenrir s'était enfui...Ou plutôt, avait été épargné. Les deux Mages n'avaient même pas besoin de se parler pour comprendre l'inquiétude qui les liait, en tant que membre du Geai Bleu mais aussi en tant qu'ami de Zephilis. Ils aimeraient pouvoir comprendre et en même temps, ils avaient déjà leur réponse.

« Majesté, s'inclina le Grand Prêtre en arrivant à son tour. Nous sommes heureux de vous savoir sain et sauf. Nous vous avons préparé de quoi vous reposer quelques heures dans vos quartiers. La Reine consort viendra vous rejoindre dans la soirée, une fois que vous aurez pu reprendre des forces.

- Je n'ai pas besoin de repos, je suis prêt à recevoir le rapport de mes conseillers et de la Reine consort dès maintenant, dit il alors d'un ton presque tranchant au religieux. Vous pouvez les réunir dans la grande salle, je ne serai pas long. »

Le Grand Prêtre comprit qu'il avait été congédié et ne trouva rien à répondre. Il regarda rapidement le Mage Blanc, puis s'inclina une dernière fois avant de partir, non sans être un peu piqué dans sa fierté. Le Roi venait de le traiter comme un simple subalterne, alors même qu'il n'était ni sous ses ordres, ni même tenu à venir le tenir informer des dispositions du gouvernement. Même si le Grand Prêtre y prenait part, il n'était pas là en tant que décideur, mais en tant que consultant spirituel. C'était à Minho de lui rappeler. 

En temps de guerre, il était néanmoins assez intelligent pour accepter d'aider au mieux son Roi, que de jouer à leur petit jeu habituel de qui avait le plus d'influence.