XXXII. Le Père

171 25 86
                                    


Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


Dans son Palais de Cristal, Fenrir déambulait devant sa table de préparation de guerre. Cette grande carte miniature représentant son monde, celui des humaines. Les montagnes, les terres glacées de son territoire, loin de tout, loin des autres royaumes du Continent. Il avait toujours été isolé, toujours eu une vie coupée du monde. C'était le propre des Sørensen. Resté éloigné pour mieux observer, pour mieux agir. Se forger dans la glace et le froid. Comme si cela suffisait à faire d'Haendel un peuple fort, fier, à faire d'eux des hommes supérieurs.

Foutaises. Il n'y avait que cinq hommes dans ce monde qu'on pouvait mettre au-dessus des autres, cinq hommes qui n'en étaient pas réellement. Tout le reste n'était qu'un ramassis de supercherie, que ça soit les Vagari, les Sørensen, les Bang ou encore les Lee.

Il passa la main sur son avant-bras, couvert du tissu de son uniforme blanc immaculé, en laine épaisse et cousu de mains.

Et parmi eux, un être en particulier les dominait tous.


« Zaen Philis... »


***


Dans la forêt des Quatre Cent Dieux, j'essayais encore une fois de relire le petit bout de papier que m'avait tendu la chamane. J'avais du mal à réfléchir et pourtant je n'avais aucun doute, celui qui avait écrit cette lettre était le Mage Enkil, celui qui avait enfermé Zephilis à Vulci.

Il parlait de son erreur, d'avoir enfermé son ami, son frère. Préférant une vie d'errance, sans attache, forgeant son corps et son esprit pour expier ses fautes, plutôt que de revenir dans la civilisation. Peu à peu, il avait lui-même perdu ses pouvoirs, ayant trahi les siens, il avait la sensation que jamais sa propre réincarnation ne pourrait trouver la paix. Il craignait d'avoir réellement détruit le Geai Bleu, pour toujours.

Mais il avait retrouvé un soupçon d'espoir, au milieu du noir qu'il traversait et des remords qui ne cessaient de le ronger. Il avait rencontré une femme et elle l'avait sauvé. Elle lui avait redonné foi en lui, en l'avenir. Ses épreuves qu'il avait traversées, qu'il avait fait endurer, étaient peut-être là pour une raison qu'il le dépassait. Une raison qui l'avait conduit jusqu'à elle. Celle que son cœur avait choisi.


« ...Je sais que je n'ai pas été le Mage Blanc que le peuple attendait de moi, je sais que je ne suis pas un être qui mériterait le pardon et je ne le demande pas. Mais j'aime à penser que les dieux ont eu pitié et qu'ils m'ont donné la chance d'aimer, une dernière fois. Ils m'ont donné Anya Sørensen. »


Parmi tous les enseignements de Seungmin, il y en avait un qui consistait à apprendre le nom de tous les Rois et Reines de chaque des Royaumes du Continent. Des plus ancien descendant des Vagari connus jusqu'au plus petit des héritiers des plaines de Garagan. Et si je pensais avoir déjà tout oublié, n'étant pas très friand d'histoire, ce nom m'est revenu si rapidement que je cru que mon esprit essayait simplement de l'inventer, comme un déjà-vu improbable et pourtant plus j'y songeais et plus j'en étais certain.

LE GEAI BLEU [Skz Fanfic/TERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant