Blood & Flowers 1 - Olympe & Vladimir

Chapitre 41 : Vladimir [corrigé]

Bonjour à tous et à toutes !

Je suis de retour (mais pas pour vous jouer un mauvais tour, promis !) sur cette histoire après quelques jours d'absence... Je suis vraiment désolée que vous n'ayez pas eu de chapitres récemment, mais c'était pour la bonne cause ! En effet, j'ai ENFIN terminé "Blood & Flowers 1" (hip hip hourra !) et, comme vous l'avez peut-être remarqué, j'ai mis les versions corrigées des chapitres déjà en ligne. Ceux à venir (il en reste 26 + l'épilogue) seront définitifs. Je ne les retoucherai pas.

N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de cette nouvelle version de l'histoire : c'est vraiment très encourageant pour moi, surtout que je m'apprête à entamer la réécriture du second tome. Merci d'avance ^^

Bonne lecture et à bientôt en terres inconnues !

*

*

*

J'entre dans notre dressing commun et farfouille dans les nouveaux habits qu'Andreas est allé acheter pour Olympe. Ma recherche s'arrête lorsque mes doigts rencontrent une matière pelucheuse. Je sors le vêtement des étagères et le déplie pour l'observer. Une robe en laine immaculée à col roulé lâche avec des manches longues. Je pense qu'elle sera suffisamment chaude pour qu'Olympe soit à l'aise dans le manoir. J'attrape un chandail blanc ainsi que des collants noirs en cachemire. Je prends un simple bandeau de tissu si jamais elle souhaite soutenir sa poitrine, car elle ne supporte aucun autre dessous. Puis, pour la touche finale, j'opte pour une paire de pantoufles en peau de bête que Thomas a confectionnées. Satisfait de mon choix, je retourne dans ma chambre et toque à la porte de la salle de bain.

— Olympe, je peux déposer tes vêtements sur la vasque ?

— Oui, entends-je à travers le vantail en bois.

J'entre et, les yeux résolument fixés au sol, me dirige vers le lavabo.

— Tu peux m'aider à me laver les cheveux, s'il te plaît ? murmure-t-elle du bout des lèvres.

— Bien sûr, accepté-je en la rejoignant pour m'asseoir sur le rebord de la baignoire prévu à cet effet. Tu peux venir ici, s'il te plaît ?

Elle s'approche, le pain de shampooing à la main, se positionne dos à moi et je m'exécute. Malgré les précédentes douches qu'elle a prises depuis son arrivée au manoir, ils sont encore sales à cause de son passé aux champs. Mon cœur se serre sous le coup de la compassion. J'entreprends de démêler et frotter chacune de ses mèches pour leur rendre l'éclat qu'elles devaient avoir avant qu'on ne lui vole son innocence.

Une grosse heure s'écoule ainsi, dans le plus calme des silences.

— C'est toi qui m'as changée hier soir ? me demande finalement Olympe.

Mes mouvements ralentissent à l'entente de sa question avant de totalement cesser. Je pose mes iris d'acier sur elle et constate qu'elle m'observe à travers le seul miroir encore intact de ma suite. Le drap que j'ai mis dessus a dû tomber sans que je m'en aperçoive... Je serre les dents, furieux contre moi-même de ne pas avoir vérifié qu'il était toujours en place. Je reprends ma tâche afin d'éviter de céder à la tentation de croiser ses yeux émeraude.

— Oui. Tes vêtements étaient sales et, à défaut de pouvoir te laver, j'ai jugé qu'il serait mieux que tu puisses dormir dans de bonnes conditions.

— Merci, me dit-elle, l'air soulagé.

Je fronce les sourcils. Pourquoi ma réponse l'a rassurée à ce point ? Je relève la tête sans réfléchir et plante mon regard dans celui d'Olympe à travers la glace. Je me fige en croisant mon reflet pour la première fois depuis de longues, très longues décennies. Je vois ma véritable apparence après des années à la fuir. Celle d'un être féroce aux interminables crocs blancs aiguisés comme des lames de rasoir. Celle d'un meurtrier aux yeux de la couleur du sang de ses victimes, tellement nombreuses qu'il en est recouvert de la tête aux pieds. Celle d'une créature aussi pâle et terrifiante que la mort. Celle d'une abomination sans nom dont la tignasse dorée reflète la part d'atrocité qu'elle nourrit précieusement dans son cœur.