Chapitre 52 : Olympe [corrigé]

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J'acquiesce, attentive aux paroles de Vladimir. Alors qu'il parle, une douce odeur sucrée me titille les narines et je ne peux m'empêcher de décrocher de ses explications. Je me rends compte qu'il me tient toujours dans ses bras, près de son cœur dont les palpitations m'interpellent. C'est tellement étrange, et à la fois si familier, que je colle ma tête contre son torse pour mieux l'entendre, mieux le ressentir. Je souris légèrement, en ronronnant presque, quand les vibrations de la voix grave de Vladimir parviennent à mes oreilles.

— Ce que je te dis ne t'intéresse pas ?

Prise en flagrant délit, mon visage tout entier se met à chauffer et je m'écarte vivement de lui. Je croise son regard et m'en détourne instantanément quand j'aperçois l'air moqueur qui y nait.

— Peut-être que tu préférerais qu'on en reste là pour ce soir ?

Je secoue la tête de droite à gauche, incapable de prononcer le moindre mot sous peine de trahir mon embarras, et me dirige vers les armoires vitrées où les armes de jet sont rangées. Je sors celle que j'ai lancée précédemment et me replace devant la cible. Je me mets en position et patiente que Vladimir me donne ses consignes et conseils.

Après plusieurs heures à répéter les mêmes mouvements dans le vide, je crois défaillir. Je n'en peux plus de refaire inlassablement des gestes identiques, surtout en sachant qu'ils ne vont pas aboutir.

— Lance !

La voix forte de Vladimir me surprend et je laisse échapper un cri. La lame courte me glisse des mains et se plante dans le sol, presque à mes pieds. Je pousse un soupir agacé et me tourne vers lui.

— Pourquoi ?

— Tu n'étais pas concentrée. Ou du moins, rajoute-t-il alors que je m'apprête à répliquer, tu ne l'étais plus. Ça suffit pour ce soir : il est tard. Allons nous reposer.

Je suis sur le point de refuser : je suis en pleine forme et ai bien envie de lui montrer que les mouvements que j'ai maintes et maintes fois répétés sont acquis. Mais mon corps en décide autrement et la fatigue m'assaille. Un bras fin, mais fort, enlace mes épaules tandis qu'un second passe derrière mes genoux. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je me retrouve contre le torse de Vladimir, à moitié endormie. Je proteste pour la forme et me blottis contre lui. La fermeté de ses muscles me surprend et je ne peux m'empêcher de lui jeter un dernier regard. Il me contemple, un air à la fois amusé et attendri peint sur son visage à la peau de porcelaine, tout en se déplaçant dans le manoir.



Blood & Flowers 1 - Olympe & VladimirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant