𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄: 94

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DAMON

"Il porte en lui l'absence d'une mère, un vide que rien ni personne ne pourra jamais combler."




Rayhane ?

Je n'ai rien à voir avec cette femme.

Rien du tout.

Elle pourrait être une étrangère que ça ne changerait rien.

Pourtant, allez savoir pourquoi, je la considère un peu comme une sœur.

Une sœur idiote, bornée, mais marquée par la vie.

Une vie qui ne lui a laissé aucun répit.

Les promesses ?

Je n'ai jamais eu l'intention de les tenir. Ça, c'était Lorenzo.

Le pauvre con y croyait dur comme fer.

Il voulait tenir parole, comme si ça pouvait encore avoir du sens dans ce monde.

Il pensait qu'il n'avait besoin de personne, qu'il était au-dessus de tout ça.

Mais quand il s'agissait de Rayhane, c'était une autre histoire.

Elle était son point faible, et il ne s'en rendait même pas compte.

Il la surveillait, l'observait, l'espionnait presque...

Pathétique.

N'empêche, elle a su m'amuser.

Son entêtement, sa manière de défier le monde...

Ça me faisait rire.

Et puis, j'aime la voir avec ma douce Hazel.

Elles sont inséparables, ces deux-là.

Meilleures amies, presque sœurs elles aussi.

Hazel.

La plus belle femme que j'ai vue sur cette foutue terre.

Belle, intelligente... et bon sang, tellement chiante.

Elle sait comment me faire perdre patience, comment me pousser à bout, mais bizarrement, c'est aussi ce qui me plaît chez elle.

Quand j'étais plus jeune, je me suis fait droguer.

Un joli spectacle, vraiment.

Pas beau à voir, même pour moi.

Tout ça, à cause de mon paternel.

Ce type n'a jamais rien eu à foutre de moi, et je lui ai bien rendu la pareille.

Même chose pour ma mère.

Je n'ai jamais compté sur personne.

J'étais seule, et ça m'allait très bien.

J'ai toujours su que dans ce monde, on ne pouvait compter que sur soi-même.

Les autres ? Juste des distractions temporaires.

Quand mon père a appris tout ce que je faisais, il n'en avait rien à foutre.

Mes magouilles, mes conneries, mes excès ?

Ça ne le regardait pas, ça ne le touchait pas.

Il fermait les yeux, comme il l'avait toujours fait.

Tant que je ne salissais pas son nom, il s'en moquait éperdument.

𝐑𝐎𝐒𝐄 𝐄𝐍 𝐅𝐄𝐔 (TOME 1 & 2 ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant