CHAPITRE 25 - Constance

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Le trajet fut court.

John vit près des grandes villes, contrairement à Florine, qui a décidé de s'en isoler il y a maintenant des années. Cette dernière m'a toujours dit que l'air irrespirable des métropoles raccourcissait drastiquement son espérance de vie et que le trop grand nombre de passants dans la rue était trop insupportable.

Je suis donc « contrainte » de rester ici jusqu'à demain matin.

Et ça n'est pas pour me déplaire, bien au contraire !

J'ai assisté à la pire chose, au restaurant : John était en train de manipuler le sextoy qui se trouvait dans la chatte d'Isadora, et ce, devant nous. Je ne l'ai pas supporté, et ne m'en remets toujours pas. Je crois que même Florine en était toute retournée. Au vu de son teint blafard, je ne serais pas surprise que notre petit coup monté ne soit pas uniquement une mise en scène.

Vous allez voir !

Lorsque, enfin, nous passons la porte d'entrée de l'immense demeure de John, je constate qu'absolument rien n'a changé depuis mon départ. Je reste plantée là, dans l'embrasure. Incapable de faire le moindre pas supplémentaire. La maison est toujours nickel, puisque nous avons une femme de ménage.

Il a une femme de ménage...

Tout ce luxe qui scintille dans le creux de mes prunelles me donne la nausée, maintenant que je n'y ai plus accès. Si je m'écoutais, je sauterais directement sur John pour l'embrasser à pleine bouche et attraper sa bite dans mes mains pour le branler. Pour lui rappeler ce que c'est de baiser une vraie femme. Je m'accroupierais devant lui et la prendrais dans ma bouche. Je le pomperais durant de longues minutes, des heures s'il le faut pour qu'il se souvienne de la texture de ma salive et de la pression de mes dents autour de son membre. Puis, une fois qu'il serait prêt, je me pencherais en avant et le laisserais pénétrer mon cul si fort et si profondément que j'en hurlerais à la fois de douleur et de plaisir. Tout cela devant les yeux écarquillés d'Isadora.

Oh, oui, je le ferais !

Même si, par le passé, j'ai souffert sous les coups de reins de mon mari, sous les étranglements, sous les attaches et les jouets tous plus déroutants les uns que les autres, je recommencerais, car contrairement à Isadora, je l'aime réellement. J'aime tout chez lui : son visage, son corps, sa voix, sa bite, son argent, son passé, son présent, et même son futur que je ne connais pas encore mais qui, j'en suis certaine, se construira à mes côtés. J'aime sa noirceur également. Celle qui fait mal. Celle qui fait peur. Celle qui fait pleurer.

— Je t'en prie, Constance, entre ! Me propose mon mari, en tendant la main en direction des escaliers.

Je m'exécute, puis retire mes talons hauts. Une fois fait, j'entortille mes mains devant moi, et me tourne de nouveau vers le couple. John tend son bras autour des épaules d'Isadora. Par réflexe, je détourne le regard, incapable d'encaisser leur bonheur.

— Heu, où est-ce que j... Commencé-je, avant d'être coupée par ce dernier, qui se détache de son amante et me contourne pour déposer sa veste de costume sur le porte-manteau.

— Dors dans ta chambre, Constance. Ne t'en fais pas.

— Et toi ?

— Je prendrai le canapé !

Mais dors avec moi et baise-moi, bordel !

Fais-moi hurler si fort que ma putain de fille en deviendrait sourde !

— Et...

— Je serai dans ma chambre., confirme Isadora, sans que je n'aie besoin de poser la question qui aurait provoqué un malaise sans commune mesure entre nous tous.

DADDY'S GIRL - TOME 2 - The GirlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant