CHAPITRE 51 - John

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J'étais persuadé que le pire sur cette terre, était d'approcher ce corps dégoûtant qu'est celui de ma femme. Je me trompais. Non, le pire a été d'assister à la découverte de celui d'Isadora par Constance quelques heures plus tard.

La veille au soir, j'ai dû la baiser. Certes, je ne l'ai pas ménagée, mais j'ai quand même foutu ma queue dans son corps écoeurant. J'ai dû toucher son anatomie à vomir, embrasser sa peau nue qui suintait de désir pour moi, coller mon torse à son buste et à son dos qui puaient l'hypocrisie et la méchanceté à plein nez. Je crois même que, des plus grands psychopathes de cette planète, Constance en est la synthèse.

Pourtant, Dieu sait que j'en ai vu, des horreurs !

Et c'est bien peu dire.

Quoi qu'il en soit, après que j'aie joui dans son cul, je me suis retiré d'elle en observant son trou dilaté, d'une largeur à peine imaginable. Je lui ai littéralement défoncé le trou de balle, et je n'en suis pas peu fier. Constance est restée plantée là, affalée sur le marbre froid, attendant patiemment que ses jambes reprennent vie et lui permettent à nouveau de tenir debout. Elle en a profité, tandis que je me rhabillais, pour murmurer quelques mots d'amour auxquels j'ai répondu par l'affirmative. Elle semblait souffrir le martyr, si j'en jugeais par les quelques gouttes de sang qui étaient restées sur ma queue lorsque je suis ressorti de son tunnel. Toutefois, je n'ai été d'aucun réconfort. Ça ne l'a pas dérangée pour antant, elle qui a toujours été prête à accepter l'inacceptable pour me garder à ses côtés. Une fois remis, chacun de notre côté, nous nous sommes installés sur le divan et avons discuté de choses et d'autres : de la pluie, du beau temps, de nos différents projets de vie... J'ai cru comprendre qu'elle souhaitant repartir de zéro et oublier toute cette histoire avec Isadora. En somme, faire comme si elle n'avait jamais existé. Les nerfs se sont mis en boule au creux de mon ventre. Ce n'était plus des papillons qui tournoyaient dans mon estomac, mais des serpents, dont les crochets perçaient toutes ses couches musculaires (ouais, l'estomac est composé de différentes couches musculaires... Oblique, circulaire, longitudinale... Voilà, vous savez tout MDR).

C'est à cet instant que je me suis dit que c'était le bon moment. Je l'ai donc invitée à dormir, ce qui lui a fait un immense plaisir. Puis, je lui ai proposé d'aller prendre une douche pour se débarbouiller un peu, en lui précisant que me concernant, je n'en avais nullement besoin. Elle m'a embrassé, déposant un flux de bave nauséabonde sur mes lèvres, puis a enfin pris congé. Quant à moi, je n'ai pas bougé d'un pouce, écoutant chacun de ses pas résonner dans tout le rez-de-chaussée, en imaginant mille scénarios du moment où elle découvrirait le corps de mon amour perdu. Je me suis donc servi un verre, patientant jusqu'à ce qu'elle déniche les vêtements nécessaires dans notre chambre. Puis, lorsqu'elle est entrée dans le fameux tombeau de nos âmes tourmentées, elle s'est mise à hurler. J'ai fait comme si je ne savais pas que son corps gisait dans la baignoire. J'ai soutenu qu'Isadora était partie je ne sais où, chez Lyse, peut-être. Il fallait absolument que je vois de mes propres yeux ce monstre que j'avais épousé...

***

Je suis avachi sur le canapé, à fumer une clope, chose que je n'ai pas faite depuis longtemps. Il faut dire que j'en ai bien profité. Je suis complètement vidé. Mes couilles doivent ressembler à deux pruneaux séchés, et ma bite a un piment rouge tant le cul de Constance était serré. Un garrot aurait été plus agréable, mais la douleur physique ne surpassait en aucune façon celle que je ressens au plus profond de mon cœur. Je profite de ce moment de latence pour me servir un grand verre de Cognac, que je bois cul sec pour me donner du courage. C'est alors que j'entends sa voix :

— JOOOOOOOOOOHHHHHNNNNNN !!!!!!!!! Hurle ma femme de l'étage.

Je ne réponds nul mot, et tire encore une fois sur mon mégot avant de le jeter dans le cendrier. J'aurais dû laisser la joie m'envahir, mais aucune émotion ne se laisse entrevoir. Aucune. Je suis, comme qui dirait, blasé. Constance débarque alors, en dévalant les escaliers à toute vitesse. Mon attitude restant totalement apathique, elle insiste en faisant de grands gestes :

DADDY'S GIRL - TOME 2 - The GirlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant