Une longue semaine s'était écoulée depuis la guérison de Sahar.
Elle ne savait pas vraiment comment elle devait se comporter dans ce pays qui n'était pas le sien. Mais, elle savait qu'ici, elle était à l'abri de toutes persécutions à cause de sa foi. Même si elle avait été reniée par ceux qui devaient la chérir, elle ne se torturait plus avec cela.
Elle avait reçu tant, de gens qui ne sont pas de son sang en Al-Hazar, elle n'arrivait plus à se lamenter de cet abandon. Elle avait trouvé refuge dans ce royaume bienveillant, parmi des étrangers qui l'avaient accueillie avec une chaleur qu'elle n'avait jamais connue auparavant.
Chaque matin, Sahar se levait avec un peu plus de détermination. Sa vue s'améliorait progressivement, et elle commençait à distinguer les contours des objets, les silhouettes des personnes. Ce progrès, bien que lent, lui donnait l'espoir qu'un jour, elle retrouverait complètement la vue. Mais au-delà de la vision physique, elle ressentait une clarté intérieure, qu'elle ne pouvait narrer.
Aïn était venue la tenir compagnie ces derniers jours, sous ordre du roi.
Aïn portait avec grâce les marques du temps. Ses cheveux étaient parsemés de fils argentés, ajoutant une touche de sagesse et de maturité à son allure. Elle les portait souvent en un chignon lâche, laissant quelques mèches encadrer son visage au teint hâlé, témoin de nombreuses années passées sous le soleil d'Al-Hazar.
Son visage, marqué par de fines rides autour des yeux et de la bouche, révélait une vie riche en expériences. Ses yeux, d'un brun chaleureux, brillaient d'une lueur de bienveillance et d'intelligence. Ils avaient cette capacité rare de capturer l'attention et de transmettre une profonde sérénité. Ses sourcils, bien dessinés, donnaient à son regard une intensité tranquille.
Aïn avait une stature moyenne, mais elle se tenait toujours droite, dégageant une aura de dignité et de force tranquille. Ses mains, légèrement calleuses, témoignaient de son dévouement et de son travail acharné, mais elles étaient toujours douces et réconfortantes au toucher. Elle portait des vêtements simples, mais élégants, souvent des tuniques aux couleurs douces et des foulards légers, ajoutant une touche de féminité et de grâce à son apparence.
Sahar jeta un coup d'œil rapide vers le lieu où elle dormait, mais elle n'a aperçu aucune silhouette. Avant d'entendre la porte de sa chambre grincer légèrement.
— Vous êtes réveillée? demanda celle qu'elle cherchait en s'approchant d'elle, avec un plateau qui exhalait de douces odeurs enivrantes.
— Je viens à peine de me réveillé. Vous êtes très matinale ! remarqua-t-elle en se redressant pour s'asseoir.
— J'aime devancer l'aurore, confia Aïn, en esquissant un sourire. Surtout, je voulais vous faire manger autre chose que la nourriture de l'hôpital. J'ai bien remarqué que vous vous efforciez de manger.
Sahar sentit une vague de gratitude l'envahir, et ses yeux s'emplirent de larmes qu'elle refoula rapidement.
— Aïn, commença-t-elle, je ressens une gratitude immense pour tout ce que vous avez fait pour moi. Je ne sais comment vous remercier comme il se doit.
Aïn, toujours sereine et réfléchie, sourit doucement.
— Vous n'avez pas besoin de faire quoi que ce soit pour me remercier. Votre reconnaissance est largement suffisante.
— Je suis vraiment estomaquée par vous tous. Je n'arrive pas à comprendre comment vous pouvez montrer tant de bonté envers quelqu'un que vous ne connaissez pas.

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𝗟𝗔 𝗩𝗜𝗦𝗜𝗧𝗘 𝗗𝗨 𝗣𝗢𝗧𝗜𝗘𝗥
Spiritual𝓡𝒐𝒎𝒂𝒏𝒄𝒆 𝑪𝒉𝒓𝒆́𝒕𝒊𝒆𝒏𝒏𝒆 | (𝒯𝒆𝒓𝒎𝒊𝒏𝒆́𝒆) Suivez les pas de Sahar, une jeune femme courageuse dont la foi en Jésus est mise à rude épreuve dans un monde où les traditions et les attentes familiales pèsent lourdement sur les choix in...