Chapitre 48

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Le palais se dessina enfin devant elle, imposant et majestueux, son architecture raffinée reflétant la lumière du soleil du matin. C'était un lieu qui symbolisait tant de choses : l'autorité, l'amour, mais aussi les attentes et les peurs. Sahar se sentit submergée par le poids de ce moment.

Le véhicule ralentit jusqu'à s'arrêter devant l'entrée ornée de grandes portes sculptées. Elle sortit de la voiture, ses talons résonnant sur le marbre poli de l'entrée. Elle se redressa, se remémorant les paroles de Mééra. «Elle n'avait rien à prouver».

À peine ses pieds eurent-ils foulé le sol qu'une voix douce et chaleureuse l'accueillit.

— Ah, ma chère enfant, dit Aïn en s'approchant avec des bras accueillants. Quelle joie de te voir ainsi parée de cette robe splendide ! Tu es rayonnante , murmura-t-elle, en s'approchant pour la prendre dans ses bras.

Sahar sourit, se sentant instantanément à l'aise. Aïn l'avait toujours traitée avec une tendresse presque maternelle, et cette affection lui apportait une confiance rassurante.

Aïn, prenant soin de déchiffrer les émotions sur le visage de Sahar, lui prit la main et l'entraîna avec elle pour la conduire vers le roi.

— Viens, sa majesté t'attend, dit-elle en lui prenant la main avec délicatesse.

Avec un geste réconfortant, Aïn guida Sahar à travers le palais, l'entraînant à travers les allées du palais jusqu'aux jardins . De chaque côté, les portraits de souverains passés la contemplaient, comme pour la rappeler à l'histoire dans laquelle elle s'apprêtait à inscrire son propre chapitre.

Tout en avançant, Sahar se tourna vers Aïn, espérant glaner quelques informations.

— Aïn, murmura-t-elle, que se passe-t-il ? Pourquoi suis-je ici ?

Le visage de la gouvernante resta paisible, bien que Sahar crut déceler un éclat fugace dans son regard. Un sourire léger passa sur les lèvres d'Aïn.

— Je ne sais pas, mon enfant. Sa Majesté m'a seulement demandé de te conduire jusqu'à lui. Rien de plus.

Sahar se tourna vers Aïn, espérant trouver dans son regard quelques indices, mais le visage de la gouvernante restait paisible. Elle semblait, elle aussi, se laisser porter par le mystère.

— Aïn, tu dois bien savoir quelque chose, insista Sahar, tentant de capter un éclat de complicité dans ses yeux.

Aïn secoua la tête en souriant légèrement, un sourire teinté de sincérité.

— Je t'assure, ma chère, que je ne sais rien. Sa Majesté a simplement demandé que je te conduise ici. Rien de plus.

Sahar se sentait étrangement suspendue entre deux réalités : celle qu'elle connaissait et cette atmosphère qui semblait flotter autour d'elle, remplie de mystère et de promesses tacites. Le jardin qui se profilait au bout du couloir laissait entrevoir des fleurs lumineuses, et un parfum doux s'élevait dans l'air. Elle ne savait plus si cette anticipation était teintée de joie ou d'appréhension.

— Tu penses qu'il s'agit de quoi ? demanda-t-elle à voix basse, comme si formuler la question à haute voix allait révéler quelque vérité.

Aïn se contenta de hausser les épaules, les yeux remplis d'une tendresse qui cachait une pointe d'émotion.

— Crois-moi, je n'en sais pas davantage, répondit-elle avec un sourire doux. Cependant, tu devrais être sans crainte, sans chercher à tout comprendre d'avance.

𝗟𝗔 𝗩𝗜𝗦𝗜𝗧𝗘 𝗗𝗨 𝗣𝗢𝗧𝗜𝗘𝗥Où les histoires vivent. Découvrez maintenant