𝗟𝗔 𝗩𝗜𝗦𝗜𝗧𝗘 𝗗𝗨 𝗣𝗢𝗧𝗜𝗘𝗥

Chapitre 3

 Sahar, le cœur lourd, se réfugia dans sa chambre en courant, ses larmes brouillant sa vision.

  Les sanglots étouffés secouaient son corps alors qu'elle se blottissait contre son oreiller, cherchant désespérément à étouffer les tourments qui l'assaillaient. Le décor de sa chambre, témoin silencieux de sa détresse, semblait s'assombrir, enveloppant l'espace d'une atmosphère étouffante. Les murs peints d'une teinte terne semblaient se refermer sur elle, tandis que la lumière du jour peinait à percer à travers les rideaux épais, créant des ombres dansantes qui amplifiaient le sentiment d'isolement.

Sahar se trouvait face à un dilemme déchirant, pris entre les voies divergentes de sa foi et des traditions familiales qui semblaient la piéger. Son choix de suivre Jésus, secret précieusement gardé, se heurtait aux attentes et aux obligations qui pesaient sur elle. Les larmes continuaient de couler, trahissant sa douleur intérieure alors qu'elle se débattait avec cette question déchirante.

 Dans l'intimité de sa chambre, Sahar ferma les yeux, cherchant refuge dans la prière silencieuse, implorant la force et la sagesse nécessaires pour affronter les épreuves qui se dressaient devant elle.

En tant que fille d'une famille profondément conservatrice, Sahar savait que sa décision de suivre Jésus était un secret qu'elle devait préserver à tout prix. Cependant, à mesure que le temps s'écoulait, elle sentait que sa famille commençait à soupçonner quelque chose. Les remarques désapprobatrices et les regards scrutateurs de ses proches la tourmentaient, la poussant au bord de la rupture. Ses parents, soucieux de préserver leur honneur au sein de leur communauté, avaient déjà arrangé son mariage, ignorant les aspirations profondes de Sahar.

Déterminée à échapper à ce mariage et à poursuivre sa foi en secret, Sahar décida qu'il fallait fuir loin de sa famille et de son pays.

La jeune femme savait que sa décision de fuir sa famille et son pays était risquée, mais elle ne voyait pas d'autre issue. Elle devait préserver sa foi en Jésus et vivre selon ses convictions, même si cela signifiait abandonner tout ce qu'elle connaissait.

Contrainte de rester dans sa chambre, Sahar se blottit contre son oreiller, laissant ses larmes couler librement. Elle se sentait impuissante face à la situation qui se déroulait devant elle. Les prières silencieuses qu'elle murmurait semblaient sans réponse. La peur et l'incertitude l'envahissaient, mais elle refusait de renoncer à sa foi.

Dans cette chambre empreinte de tristesse et de tension, Sahar se retrouvait face à un combat intérieur, entre la loyauté envers sa famille et la quête de vérité qui brûlait en elle. Les murs silencieux étaient témoins de son dilemme, tandis que les ombres dansantes murmuraient les secrets qu'elle gardait farouchement

Les jours passèrent et la situation ne fit qu'empirer, car sa famille commençait déjà les préparations de son mariage contre son gré. . .

Sahar se rendit au travail plus tôt que d'habitude afin de fuir l'atmosphère pesante de sa maison.

Arrivée à l'hôpital, elle chercha son amie qui était censée être dans le même service qu'elle sans succès. La jeune femme était introuvable. Elle se demandait ce qui avait bien pu arriver à Meera et pourquoi elle était soudainement introuvable.

Toujours à la recherche de sa collègue et amie dans les couloirs faiblement éclairés, elle se cogna à une autre de ses collègues.

— Je suis navrée Ariya, s'excusa la jeune fille en reculant légèrement. Je ne t'ai pas vu arriver, reprit-elle en relevant le regard vers l'infirmière.

— Pourquoi ne regardes-tu pas où tu mets les pieds, Sahar? Questionna-t-elle en haussant la voix, faisant sursauter la jeune fille par la même occasion.