Chapitre 18

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— Oui, une personne qui est proche de la mort peut espérer encore si elle ne met pas son espérance en lui-même, mais en Dieu. Vous n'avez pas besoin d'espoir pour vous encourager, vous avez tout simplement besoin d'une personne. Tu as besoin de Jésus!

— Je commence déjà à changer, votre majesté, répondit-elle en prenant appui sur la table. J'ai un cancer de stade IV, qui s'est généralisé dans plusieurs parties de mon corps. Je n'arrive pas à croire que je peux guérir, j'ai l'impression que je vais me désintégrer à n'importe quel moment.

— Vous n'êtes pas seule dans cette épreuve, Sahar.

— Je vais mourir et ma famille ne sera pas là, répliqua la jeune fille, les yeux embués de larmes. Comment pouvez-vous me dire que je ne suis pas seule?

Un silence pesant s'installa dans la pièce, seulement troublé par le bruit étouffé des sanglots de Sahar. Son regard perdu dans le vide, elle essayait de rassembler ses pensées, de trouver un sens à sa situation désespérée. La mort imminente semblait la hanter, l'entraînant dans un abîme de désespoir.

Le roi posa une main réconfortante sur l'épaule de Sahar, sentant la détresse et la peur qui l'assaillaient. Dans un geste empreint de compassion, il lui dit d'une voix douce :

— Vous êtes seule que si vous choisissez de l'être, Sahar. Vous avez Jésus avec vous. Désormais, je serai avec vous aussi.

Sahar le regarda, les larmes coulant librement sur son visage pâle et fatigué.

— C'est aimable de votre part, répondit-elle en s'inclinant légèrement. Mais, je ne vous connais pas. Nous nous sommes rencontrés, il n'y a pas si longtemps que cela, pour que vous preniez un tel engagement envers moi qui ne suis qu'une inconnue pour vous.

Le roi sourit tristement, comprenant la méfiance de Sahar. Il savait que ses paroles pouvaient paraître vides de sens pour une étrangère en proie à la maladie et à la peur de la mort. Pourtant, son cœur lui dictait de rester auprès d'elle, de lui offrir un soutien dans cette épreuve terrible. Il savait que la jeune fille était à un tournant crucial de sa vie, entre la vie et la mort, et que ses paroles devaient être empreintes de sincérité pour avoir un impact.

— Peut-être ne me connaissez-vous pas, Sahar, mais je vous promets que je resterai à vos côtés. La solitude ne doit pas être votre compagne dans ces ultimes moments. Je peux comprendre votre hésitation, Sahar, murmura-t-il, sa voix empreinte de chaleur et de compassion. Mais parfois, la vie nous met sur le chemin de ceux qui peuvent nous apporter un réconfort inattendu, une lueur d'espoir dans les ténèbres.

Sahar leva les yeux vers lui, cherchant à percer le mystère qui entourait cet homme qui se tenait devant elle.

Sahar sentit un frisson lui parcourir l'échine, comme si une force invisible la poussait à croire en quelque chose de plus grand que sa propre souffrance. Elle se rassit, ne pouvant plus rester debout, car elle sentait ses genoux s'entrechoquer.

— Qu'avez-vous à perdre, Sahar ? lui demanda le roi, son regard empli d'une intensité qui laissa la jeune fille sans voix. Permettez-moi d'être présent dans votre vie, de partager ce fardeau qui vous pèse et de vous accompagner dans votre voyage, quel qu'il soit.

Sahar sentit une bouffée d'émotions l'envahir, mêlant gratitude, incrédulité et un brin d'espoir. Peut-être que, malgré sa maladie incurable, il y avait encore un mince fil d'espoir qui la reliait à la vie.

Sahar le regarda, ses yeux emplis de mélancolie et d'incrédulité. Elle ne comprenait pas comment un étranger pouvait lui offrir un soutien si inattendu dans sa lutte contre la maladie. Même sa propre famille ne s'était pas rendu compte qu'elle était en train de vivre ces derniers moments dans ce monde. Au contraire, ils l'ont maltraité et battue parce qu'elle ne voulait pas finir ces derniers jours dans les bras d'un homme qu'elle n'aimait pas et qui ne l'aimait sans doute pas.

𝗟𝗔 𝗩𝗜𝗦𝗜𝗧𝗘 𝗗𝗨 𝗣𝗢𝗧𝗜𝗘𝗥Où les histoires vivent. Découvrez maintenant