Chapitre 40

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Salut les filles

J'espère que vous allez bien.

J'ai changé l'image de mon profil pour la remplacer par une photo de moi. Vous pouvez enfin voir mon visage. . .

Bonne lecture!



— On t'a appelée, murmura Mééra d'une voix ferme, tout en donnant une légère poussée à Sahar, brisant ainsi la tranquillité fragile dans laquelle cette dernière s'était réfugiée.

Sahar tourna lentement la tête vers son amie, ses sourcils se fronçant sous le poids des mots. Son cœur battait avec une intensité qu'elle peinait à calmer, une mélodie sourde qui semblait s'accélérer à mesure que les mots de Mééra prenaient de l'ampleur dans son esprit.

— Il ne m'a pas appelée, pourquoi dis-tu cela ? répondit-elle avec une pointe de défi, ses yeux plongeant dans ceux de Mééra, comme pour chercher une échappatoire.

Mais Mééra ne se laissa pas déstabiliser. Son regard, habituellement empli de douceur, était ce jour-là chargé d'une résolution inébranlable. Ses yeux verts perçants brillaient d'une intensité qui rendait toute résistance futile. Sahar sentit une vague de malaise monter en elle, tandis que l'influence de Mééra la prenait de court.

— Le pasteur a demandé à ceux qui visitent l'église pour la première fois d'avancer, reprit Mééra d'une voix plus douce, presque tendre, mais toujours ferme. Cela signifie que tu dois t'avancer, Sahar, puisque c'est ta première fois ici.

Les paroles de Mééra résonnaient comme un coup de tonnerre dans l'esprit de Sahar. Elle se figea sur place. L'air, pourtant léger quelques secondes plus tôt, semblait soudain lourd, chargé de significations qu'elle ne parvenait pas à cerner entièrement. Chaque mot prononcé par Mééra devenait une entrave, une chaîne invisible qui la clouait sur son banc, incapable de se dérober.

— Mééra. . . Je. . . 

Mééra, sans la moindre hésitation, se leva doucement et, sans un mot, poussa Sahar vers l'avant. Elles étaient assises tout près du premier rang, et le mouvement se fit naturellement, presque mécaniquement. Les mains tremblantes, Sahar se leva à contrecœur, son corps paraissant répondre à une volonté qui n'était pas la sienne. Ses pas résonnaient faiblement contre le sol alors qu'elle se dirigeait vers le pasteur, qui l'accueillit avec un sourire encourageant, empreint de bienveillance.

Le pasteur se tourna vers elle, ajustant légèrement son micro, avant de l'interroger d'une voix chaleureuse et apaisante.

— Comment vous appelez-vous, mademoiselle ? demanda-t-il, tenant le micro vers elle.

— Sahar, répondit-elle, sa voix hésitante, ses yeux cherchant désespérément un point de fuite dans la vaste salle.

— Connais-tu Jésus, Sahar ? continua-t-il, son ton restant calme et patient.

— Non, je ne le connais pas, répondit-elle dans un souffle, ses doigts se tortillant nerveusement, trahissant l'anxiété qui bouillonnait en elle.

Le pasteur, toujours aussi serein, la regarda un moment avant de poser la question qui semblait suspendue dans l'air, lourde de sens et d'attentes.

— Voudrais-tu accepter Jésus dans ton cœur ?

Cette question provoqua une onde de choc en Sahar. Son corps se figea comme pétrifié, tandis que son esprit semblait se dissoudre dans un tumulte de pensées contradictoires. Elle voulut répondre, ouvrir la bouche pour articuler une réponse, mais rien ne sortit. C'était comme si quelque chose, ou quelqu'un, l'empêchait de parler. Ses lèvres, pourtant prêtes à se mouvoir, restaient closes, cousues par une force invisible qui la paralysait. Elle essayait de forcer les mots, de briser ce silence imposé, mais c'était vain.

𝗟𝗔 𝗩𝗜𝗦𝗜𝗧𝗘 𝗗𝗨 𝗣𝗢𝗧𝗜𝗘𝗥Où les histoires vivent. Découvrez maintenant