Chapitre 25

65 16 3
                                    



Sahar sentit une chaleur l'envahir, mêlée à une légère appréhension. Elle s'inclina légèrement en réponse, ressentant une pointe d'émotion devant tant de courtoisie.

Édrei, avec une bienveillance palpable, lui indiqua de s'installer face à lui . La table, somptueusement dressée, était un spectacle en soi. Des chandeliers en argent éclairaient délicatement leurs visages, tandis que des plats exquis aux arômes  subjuguants s'étalaient devant eux. Le parfum du safran, du cumin et de la cardamome emplissait l'air, rappelant à Sahar les festins de son pays natal, mêlant nostalgie et émerveillement.

Édrei, visiblement investi dans chaque détail de la soirée, guida Sahar avec prévenance pour qu'elle prenne place en face de lui. Il espérait que l'atmosphère de ce dîner, adoucirait les craintes de Sahar. Les murs de la salle à manger étaient ornés de fresques magnifiques représentant des scènes de batailles épiques et de fêtes somptueuses, ajoutant à l'atmosphère une touche de majesté et de grandeur.

Tandis qu'ils s'asseyaient, il lui adressa un sourire empreint de tendresse. Les couverts en argent étincelaient sous la lueur des chandelles, et chaque assiette était une œuvre d'art, ornée de motifs complexes et de détails dorés.

— J'espère que cette soirée sera à votre goût, murmura-t-il -avec une douceur particulière dans la voix. Je vous ai préparé quelques spécialités locales pour vous faire découvrir la richesse de notre cuisine.

Sahar hocha la tête, touchée par l'attention. Elle observa les formes indistinctes des plats devant elle, leurs couleurs vibrantes et leurs parfums enivrants, la transportant immédiatement en Inde, malgré les kilomètres qui la séparaient de son pays natal.

— C'est très généreux de votre part, Majesté. J'ignorais que vous étiez aussi un fin cuisinier, ajouta-t-elle en esquissant un sourire timide.

Il répondit par un sourire, une lueur indescriptible dans les yeux.

— Parfois, nous avons des talents cachés, dit-il avec un clin d'œil. Mais ce soir, je dois avouer que j'ai été aidé par nos meilleurs chefs.

Sahar sourit, légèrement amusée.

— Ah, vous m'avez presque trompée, Majesté. J'imaginais déjà votre Altesse en tablier, s'affairant en cuisine.

Édrei rit doucement.

— Qui sait, peut-être un jour aurai-je l'occasion de vous préparer un plat moi-même. Mais ce soir, j'ai voulu m'assurer que tout soit parfait pour vous. Dites-moi, quelle est votre impression jusqu'à présent ?

Sahar acquiesça, sentant une tension intérieure se dissiper peu à peu. Elle prit une bouchée du premier plat, savourant les saveurs délicates qui dansaient sur sa langue. Les épices chaudes et parfumées évoquaient des souvenirs de plats cuisinés par sa défunte grand-mère dans la cuisine de leur maison familiale.

— C'est délicieux, fit-elle remarquer après un moment, les yeux baissés vers son assiette. Les épices, les arômes. . . tout me rappelle un peu chez-moi, tout en étant différent.

Édrei la regarda avec intensité, captivé par la sincérité de ses paroles. Il posa ses couverts et s'appuya légèrement sur la table, se rapprochant d'elle pour mieux capter chaque nuance de son expression.

— Votre chez-vous doit vous manquer terriblement. J'espère que cette soirée pourra atténuer un peu cette nostalgie.

Sahar hocha la tête, les yeux brillants d'émotion. Elle baissa légèrement les yeux, jouant avec la serviette de soie posée sur ses genoux.

𝗟𝗔 𝗩𝗜𝗦𝗜𝗧𝗘 𝗗𝗨 𝗣𝗢𝗧𝗜𝗘𝗥Où les histoires vivent. Découvrez maintenant