Chapitre 56 : Celle qui maniait les pantins du bas-monde

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Chapitre 56 : Celle qui maniait les pantins du bas-monde

- Malefoy, vas-y mollo, c'est ton troisième verre, conseilla Ginny, en l'observant déglutir cul sec, un verre de whisky pur feu.

- Franchement Weaslette, tu n'as rien d'autre à foutre ? Fais donc un échange baveux avec Potter et fichez-moi la paix.

La rouquine lui adressa un regard noir, qu'il ignora superbement. Elle lui donnait des leçons de morale depuis des jours, et s'il était parvenu à les tolérer au départ, il ne pouvait plus supporter un seul mot. C'était vrai, que risquait-elle de perdre ? Son frère ? Cela n'en faisait qu'un de plus ! Qu'elle cesse de se remémorer l'existence de Drago.

Car lui, quoi qu'il advienne, verrait son univers scellé ce soir-là.

- Allez, on relâche la pression, proposa Harry. On est tous tendus.

- Tendus ? répéta Drago avec un ricanement sans joie. Vous me tapez sur le système, juste fermez-la.

Il n'était peut-être pas au mieux de sa forme... Heureusement, le whisky pur feu le requinquait quelque peu, répandant en lui une douche chaleur diffuse, dans ses membres gourds.

Installés à la cafétéria adjacente au ministère – où les employés déjeunaient d'ailleurs -, chacun tentait de chasser ses pensées moroses. Luna, elle, s'était mise en tête de relever sur un parchemin, le nombre de personnes aux cheveux emmêlés et qui pourraient se voir poursuivre par un Bourkus aux Couettes chatoyantes. Si le nombre de personnes dépassaient cinquante, elle songerait à concocter une potion à l'ail et provoquant l'hilarité, afin de le repousser. Ainsi, la mise en vente de ce remède serait un immense succès. N'est-ce pas ?

Ginny, lorsqu'elle ne se prenait pas pour la mère de Drago, contemplait un morceau de table plastifié, laconique. Et Harry, les bras croisés, las, sondait du regard, les journalistes qui se massaient devant les portes de sortie, uniquement retenus par la sécurité, et qu'il faudrait aller braver pour retourner au tribunal.

- Y a quand même un problème, marmonna finalement Drago.

- Tu es redescendu de la planète Malefoy, pourvue d'or et de diamants, pour te confondre parmi les modestes mortels que nous sommes ? railla aussitôt Ginny.

- Gin', soupira Harry, excédé. Malefoy pourrait être plus agréable, c'est vrai, mais je te promets que ce n'est pas facile, alors arrête, s'il te plait. Quel problème, Drago ?

- Il y a quelque chose qui cloche, maintenant que l'on commence à découvrir tous les avis de cette histoire. Pourquoi Voldemort n'a-t-il pas gardé Hermione, lorsqu'elle est venue au manoir ? Elle aurait pu être sa prisonnière, il aurait été en position de force.

- Mais lui, il l'ignorait, répliqua Harry, pensif. Il s'est dit que tout était prévu, qu'on était vraiment sûrs de notre stratégie. Il a voulu nous renvoyer Hermione, un vrai Cheval de Troie, car Dumbledore devait être certain que tout s'était bien passé. En laissant Hermione retourner au château, il nous faisait croire que nous gagnions. Rappelle-toi lors de la bataille. Il a dit qu'il était parti à la recherche des Reliques, aussitôt après. Afin de l'emporter, car il savait que ce qu'il visait depuis le début, qu'Hermione porte son enfant, serait un échec, puisqu'elle avait prévu d'avorter dès que possible. Il n'avait plus rien à perdre, mais tout à gagner. Et d'ailleurs, il aurait gagné, si j'étais réellement mort. C'était son effet de surprise, nous réconforter dans nos positions. Peut-être que Dumbledore se méfiait tout de même, car l'arrivée de Beaux-Bâtons a permis de nous faire gagner du temps, durant lequel les sorciers du pays ont pu rappliquer. Tout n'a tenu qu'à quelques minutes, en fin de compte. Voldemort allait l'emporter.

La descente en enfer d'Hermione GrangerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant