La descente en enfer d'Hermione Granger

Chapitre 54 : Celle qui était l'ombre et l'oreille

Chapitre 54 : Celle qui était l'ombre et l'oreille

- Monsieur Potter ! Avez-vous réellement entretenu une relation sexuelle avec Monsieur Weasley ?
- Monsieur Malefoy ! Est-il vrai que votre tante Bellatrix a tenté de se suicider dans sa cellule ?
- Ainsi, Drago, vous n'avez été que le second choix d'Hermione Granger ?
- Pensez-vous que miss Granger entretienne une relation avec monsieur Weasley ?
- Est-il vrai que miss Parkinson, miss Granger et vous, vous vous adonniez à des pratiques particulières ?
- Pansy Parkinson a-t-elle été dans les bras de tout Poudlard ?
- Des rumeurs courent sur les nombreuses conquêtes de miss Granger. Qu'êtes-vous exactement à ses yeux ?
- Monsieur Potter ! Validez-vous le fait que miss Parkinson soit si ingénieuse ?
- Quels évènements vous ont rapprochés ?
- Avez-vous déjà utilisé une pastille de gerbe des frères Weasley ?
- Comment vous-êtes vous tiré de cette dépression ; monsieur Potter ?
- Craignez-vous que ces témoignages atteignent votre célébrité actuelle ?
- Selon des sondages récents, votre présence au procès fait exploser votre côte. Cela est-il calculé ?

Drago et Harry échangèrent un regard consterné, se frayant un chemin jusqu'au tribunal en jouant des coudes, le long du grand couloir, évitant la nuée de journalistes. N'y tenant plus, ils terminèrent leur marche par une course brusque. Ils ralentirent à peine au portail de sécurité afin de décliner leurs identités.

En regagnant la grande salle, ils poussèrent un soupir commun.

- Alors Malefoy, on est le second choix ? ricana Harry, dépassé.
- Et toi, ta dépression, Potter ? lança Malefoy, ironique.
- J'en peux plus de ces sangsues, avoua Harry.
- À qui le dis-tu... La bonne nouvelle, c'est que si on en tue une, on pourra se faire juger de suite, railla Drago en désignant le tribunal.
- C'est ça que t'appelles une bonne nouvelle ? s'informa Harry.
- Eh bien oui, on a déjà de la compagnie dans les cellules, souffla Drago, désemparé.
- Les gars, où étiez-vous ? s'enquit Ginny alors qu'ils parvenaient à sa hauteur. Luna devient vraiment... bizarre.
- Plus que d'habitude ? marmotta Drago.
- Oui, c'est bien le plus inquiétant.

Drago et Harry adressèrent quelques acquiescements en direction de leurs témoins, répartis dans la salle. Puis, ils se dirigèrent tous trois vers leurs sièges. Hausten révisait silencieusement son dossier, griffonnant à l'aide d'une plume, des annotations supplémentaires.

Luna, elle, conversait avec une personne invisible.

- Luna ? appela Harry.
- Harry, ne m'interromps pas lorsque je parle, s'il te plait, rectifia aussitôt Luna. Oui papa..., ajouta-t-elle à l'adresse du vide. Très bien. Je le ferai. Papa, pourrais-tu embrasser maman pour moi ? Merci...
- Ok..., lâcha Drago, désespéré en prenant place à gauche de Luna.

Harry et Ginny s'installèrent à gauche d'Hausten, sans quitter Luna des yeux.

La foule affluait de nouveau, la salle se remplissant alors que l'audience allait débuter de nouveau.

- Tout va bien, Luna ? lança Harry, tandis qu'elle cessait son monologue.
- Parfaitement, assura distraitement la blonde. C'est juste que les dernières pressions m'ont rendue sensible aux Bourkus, j'ai du mal à les gérer.
- Très... bien.
- Il faudrait que j'enduise mes cheveux de blancs d'œufs crus, et que je porte une gousse d'ail. Le rire aussi m'aiderait. Tout cela repousse les Bourkus.
- Cela a l'avantage de repousser les gens, aussi, surenchérit Drago.
- Tu sais Drago, ajouta Luna d'un air compréhensif, je sais que voir Hermione en telle position te met sous pression. Cela ne te permet pas de te comporter mal avec moi. Pense que je pourrais, en représailles, déchainer la fureur des Bourkus et des Chameaux Carnivores de Madagascar.

Drago tira une grimace, sous les rires joints de Ginny et d'Harry. Luna était effectivement de retour...

Cependant, les grandes portes de chêne se refermaient dans leurs dos. Les aurors se replaçaient, et les personnes se redressaient sur leurs fauteuils, dans les gradins qui abondaient dans l'amphithéâtre. Les jurés consultaient brièvement leurs notes, tandis que de nouveau, les accusés reprenaient leurs places au centre de la salle.