Chapitre 7 : A l'écoute de la voyante

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Chapitre 7 : A l'écoute de la voyante

Quand Drago s'éveilla le matin, sa tête était pleine de pensées qui tourbillonnaient devant ses yeux acier. Au début, il crut qu'il allait tourner de l'œil, tant son crâne lui pesait, mais, une fois ce léger malaise passé, il comprit ce qui n'allait pas.

Il ne savait plus qui il était réellement. De quel camp il faisait parti.

Pour qui il le faisait.

Il tenta de reprendre la base dans le peu de méninges qui avaient survécues à la tornade.

Le but, c'était de rester en vie. Avant tout, vivre.

Ensuite, il devait livrer des informations à Dumbledore, et Granger à Voldemort. Voilà, il n'y avait pas plus simple. Sauf que… cela ne disait pas pour qui il se battrait réellement lors des batailles qui opposeraient les deux camps.

Voldemort voulait un monde de sang-pur, exterminer tous les moldus, cracmols et sangs-de-bourbe.
Son monde serait uniquement magique et on enseignerait la magie noire dans les écoles.
Il serait craint, lui et ses fidèles, par tout ce qui subsisterait.
Il n'y aurait plus d'impuretés ; idée contradictoire avec le fait qu'il veuille de Granger un enfant. Granger, une sang-de-bourbe ! L'enfant de Granger serait un enfant impur, un enfant malsain, qui mourrait avant d'avoir vu le jour, dans le ventre de sa mère puisque celle-ci serait éliminée quant à son statut. Voldemort était vraiment un être complexe.

Si on réfléchissait bien, n'était-il pas lui-même, un sang mêlé ? Certes, sa mère était descente de Salazar Serpentard mais son père…un moldu ! Ainsi, si Voldemort obéissait bien à ses fausses bonnes paroles, il se suiciderait après avoir trucidé la mère de son fils et ce dernier par la même occasion. Cela devenait très… compliqué. Un début de migraine faillit reprendre Drago.

Non, vraiment, il ne pouvait pas se baser sur quelqu'un qui ne savait même pas ce qu'il voulait. Ou qui aspirait au fruit qu'il se défendait lui-même.

De plus, lui, un Malefoy tout-de-même, escomptait voir sa famille se comporter comme telle. Lorsqu'il avait avisé son père, cet homme qui lui avait débité les plus belles salades sur la fierté de leur famille des années durant, et qu'il l'avait avisé, s'agenouillant devant le Lord… Se mettant directement sous sa main, lui laissant sa maison comme quartier général… Croyait-il que lui, Drago Malefoy, s'accroupirait devant Lord Voldemort ?! C'était une plaisanterie !

Dumbledore voulait un monde d'équilibre ; les moldus, les cracmols, les sangs-de-bourbe et les sorciers vivraient en parfait accord. Il ne fallait pas se leurrer, ce ne serait certainement pas l'amour fou comme le visualisait Arthur Weasley : tomber en adoration des moldus et de leurs machines relevait d'une incapacité totale pour Drago. Il n'y aurait plus de supériorité, plus de racisme, plus de favoritisme. Juste ses capacités, et non plus le statut que l'on arborait fièrement.

Drago perdrait forcément au moins la moitié de ses privilèges.

Mais le problème était que ce combat verrait forcément Dumbledore victorieux. Il réunirait derrière lui les cracmols, qui même sans magie, pourraient être efficaces, quelques sangs-pur récalcitrants, les sangs-de-bourbe, les sangs-mêlés et toutes les créatures magiques intelligentes réunies. Cela était plus imposant que les quelques sangs-purs extrémistes que contiendrait l'armée de Voldemort après tout, le nombre de sangs purs n'était pas si incroyable, car ils étaient obligés de se marier entre eux.

Lorsque la guerre se produirait, la victoire reviendrait donc forcément au camp de Dumbledore. Et il était hors de question que Drago soit dans le camp des perdants.
Pourtant, voulait-il réellement s'allier à Potter et à Weasley ? Faire équipe avec Londubat et McGonagall ? Tous ces gens dont il se moquait, qui n'était pas sa famille, ni ses amis ? Et Blaise, et Pansy, et son père et sa mère ? Que devenaient-ils ?

La descente en enfer d'Hermione GrangerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant