Chapitre 32 : Captif

2.2K 135 29
                                    

Chapitre 32 : Captif

La chaleur de ses lèvres contre les siennes l’émerveilla et il enroula ses bras autour d’elle. Elle posa sa main sur sa nuque et Drago la poussa vers le canapé où ils tombèrent assis, sans se lâcher, mais avec un sursaut incertain, effrayés du vide qu’ils ignoraient.

Il glissa ses doigts contre sa cuisse et finalement, ils se séparèrent, se décalant légèrement mais se gardant bien de s’éloigner l’un de l’autre.

- Pourquoi on ne s’embrasse que comme ça ? se plaignit subitement Drago.

Qu’elle lui résiste avait le don de l’exaspérer profondément et de lui plaire intensément. Il la voulait comme les autres sans qu’elle n’y ressemble, qu’elle le laisse faire sans se laisser faire… Il souhaitait de la simplicité tout en savourant le délice de quelqu’un qui faisait aussi ce qu’il voulait.

- Parce que. Tu pues de la bouche.

Drago secoua sa tête, l’air désobligé. Ce n’était pas la première fois qu’elle lui donnait ce genre de réplique.

- Brosse-toi et les dents, et la langue, et après, on avisera.

Lui disait-elle cela pour l’embêter ou parce que ses parents étaient dantyctes ? Dantisste ? Comment écrivait-on ce mot ridicule ? Bref, des gens qui soignaient les dents. Mot moldu débile.

- La perfection me sied au teint et ma bouche est parfaite.

- Avec toutes les pelles que tu as roulées, elle est loin de l’être.

- C’est juste pour ça ? Tu es dégoûtée ? s’enquit soudainement Drago, interloqué.

- Va savoir.

- Tu m’énerves, soupira-t-il en la lâchant et en s’affaissant.

- C’est le but de chacune de mes démarches ! s’écria-t-elle en sautant sur lui.

De surprise, il tomba du divan, emporté par l’élan et le poids de la jeune femme. Ils roulèrent au sol, tentant vainement tour à tour de prendre le dessus sur l’autre, se bloquant mutuellement les jambes en se les enroulant.

Ils atterrirent finalement contre la baie vitrée et Drago, qui était au-dessus d’elle et qui comptait bien y rester, plaqua ses lèvres contre les siennes, passant sa langue contre les siennes, sans succès à nouveau.

Elle détourna sa tête sans cacher le rire qu’elle avait retenu dans sa poitrine.

Il attrapa ses poignets alors qu’elle se dégageait et elle lui renvoya un regard noir.

- Je veux me relever.

- Je veux que tu m’embrasses, répliqua Drago, irrité.

Hermione leva les yeux au ciel avant de baiser tendrement sa joue. Il grogna.

- Pas là !

Elle souleva doucement sa tête et passa ses bras derrière son cou. Elle pencha sa bouche vers la sienne, lentement, en entrouvrant ses lèvres.

Drago sentit son cœur s’arrêter de battre, l’impatience de connaître enfin le goût profond et intense de sa langue qui le faisait rêver. Il ferma ses yeux avec délice.

Elle s’avança encore et, le laissant frissonner de tout son corps, elle mordit violemment sa lèvre. Profitant de ce moment de stupeur et de douleur, elle le repoussa, et se relevant telle une flèche, courut s’enfermer dans la salle de bain, hilare.

Le Serpentard se redressa avec humeur et effleura de son index, la morsure. Il saignait légèrement et le goût de fer sonnait comme une déception dans sa bouche ; ce n’était à-priori pas ce qu’il avait voulu.

La descente en enfer d'Hermione GrangerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant