Chapitre 2 : Lâche !
Drago, dans un soupir las, tourna à nouveau ses yeux vers la pendule. 7 h 56.
Il rabattit son drap sur son visage agacé. Encore trois heures à patienter avant de pouvoir enfin rejoindre le Poudlard Express. Toutefois, son exaspération ne cessait de s’exacerber. Il lui paraissait que l’horloge n’avançait plus du tout depuis un certain temps maintenant.
Il aurait juré qu'il y avait une heure que la pendule de sa chambre indiquait 7 h 55. Il était assez impatient, cela était incontestable, mais que l’on se moque ainsi de lui, l’énervait vraiment.
Persuadé qu’il s’agissait d’une plaisanterie de fort mauvais goût, Drago se leva, et commença à s'habiller.
Dipsy avait déjà préparé ses bagages Il eut l'idée qu'il pourrait tout sortir, tout mettre sans-dessus dessous, appeler l'elfe et la punir de ne pas avoir tout rangé à temps.
Mais cette idée le rendit sceptique. Il avait déjà effectué cela les six dernières années. Il devrait commencer à innover.
Le jeune blond jeta un nouveau coup d'œil à l’horloge. 7 h 57 !
Merlin que cela passait lentement.
Dragp en déduisit que maintenant, en plus de posséder toutes les qualités qui faisaient de lui un homme si élégant, si raffiné et si cultivé, il était devenu si intelligent qu'il réfléchissait en quelques secondes.
C'était donc cela ! Il n’y avait là aucune boutade stupide mais un simple fait : il était ingénieux et réfléchi. Le temps s’enfuyait lentement parce qu'il réfléchissait trop vite. Et trop bien. Evidemment.
Pourtant, les rais de lumière que laissait filtrer le lourd rideau vert lui laissaient bien penser que le soleil était très haut dans le ciel.
Drago pencha son oreille contre la porte en entendant des bruits de voix, qui s'élevaient de plus en plus.
Cela l'étonna car le quatrième étage était celui de ses appartements et que lorsque l’on considérait l’ampleur du manoir, il était impossible qu’il entende des hurlements, ne serait-ce qu’au troisième étage. D’ailleurs, certaines pièces étaient même insonorisées.
Drago frissonna violemment à cette idée, appuyant son front contre le mur froid. Des cris, il en entendait assez souvent, à chaque fois qu’il descendait au rez-de-chaussée, déjeunait, grimpait les escaliers... Le Lord avait élu le manoir en tant que second quartier général. Beaucoup de prisonniers étaient fermement séquestrés dans les hostiles cachots du manoir…
De ce fait, il y avait toujours au moins une demi-douzaine de mangemorts dans le castel Malefoy. Des blessés. Du sang. L’odeur de la mort.
Et tante Bella se pâmait bien en ces lieux, qu’elle considérait comme siens, en vue de l’emprise que son maître avait sur eux. Elle ordonnait aux elfes d’une voix négligente, et invectivait à l’agonie, envoyant des sorts dans toutes les directions, dès lors que l’on l’énervait.
Narcissa, gravement malade, déplacée à St Mangouste quelques semaines auparavant, préoccupait Drago.
L’ambiance au manoir était réellement devenue morbide, mue d’une tension insoutenable et indicible que chacun palpait au détour d’un mur. Il était temps que Drago s’en aille.
Drago posa les yeux sur son reflet et rajusta machinalement une mèche, alors que les échos de protestations lui apparaissaient plus distinctement.
- Pas d'habits, maitre s'il vous plait ! couina Dipsy.
- Oh tu risques fort bien d'en avoir ! Où est Drago ? Pourquoi ne l'as-tu pas réveillé ? Nous sommes extrêmement en retard ! Il aurait dû être levé à dix heures, au dernier délai ! Plus d’une heure que…
Le cœur de Drago rata un battement et il bondit sur sa valise, son chaudron, son balai, et sa cape avant de se ruer vers la porte.
Malheureusement, celle-ci s'ouvrit à la volée au même moment et le percuta de plein fouet.
Le blond s'écrasa de tout son long, en se demandant bien pourquoi il n'avait cesse de se retrouver sans arrêt à terre quand il entendait ou pensait à son père.
Lucius Malefoy apparut dans l'encadrement de la porte, hautain, le regard froid, les lèvres serrées.
Son fils, à ses pieds, avait un bel hématome sur le front et semblait totalement engourdi.
Lucius sortit sa baguette, la pointa sur son descendant et le corps de celui-ci fut parcouru d'électrochocs de douleur.
- Feignant ! Te figures-tu l’heure qu’il est ? Et quelle est cette condition où je vois l’unique héritier des Malefoy rampant à terre ?
Le Doloris de bon matin était tout simplement insupportable. Drago serra les mâchoires, habitué, ne souhaitant pas révéler la douleur qui le hantait, car il savait que plus il réagirait, plus le maléfice perdurerait.
Alors il fermait les yeux.
Enfin, le sortilège fut levé et il put se rassoir convenablement tandis que l'elfe, regardant le sol, appliquait une épaisse crème jaune fluo sur son ecchymose d'un doigt pointu. La marque s’effaça presque aussitôt.
Drago se remit sur ses pieds, chancelant encore. D’un geste de la main, il brossa hâtivement son habit. Son père, d'un coup de menton, désigna ses bagages à l'elfe qui, claquant des doigts, les fit léviter dans les airs.
Arrivés dans le hall, Lucius s'enroula dans une cape de voyage et saisit fermement l'épaule de son fils. Ils transplanèrent et arrivèrent au quai de la voie 9 ¾.
Drago constata avec amertume qu’il n’avait pas pu rendre visite à sa mère avant son départ. Sa maladie était trop puissante pour qu’elle reste au domicile ou puisse même se déplacer.
La locomotive lançait son habituel flot de fumée blanche, sa trompette s'activant avec vigueur, comme si elle exprimait la joie que ressentaient les élèves présents. Ceux pour qui il s'agissait du premier voyage et ceux pour qui c'était le dernier.
Une vague de nostalgie s'empara de Drago et il se dégagea de la poigne douloureuse de son père.
C'était la dernière fois de toute sa vie qu'il terminait ses vacances d'été et qu'il montait dans le Poudlard Express pour une toute nouvelle année. La dernière.
Il sentit ses yeux le picoter et fut soudain horrifié de constater qu'un peu plus et il deviendrait comme ces gens sentimentaux qui n'étaient que des faibles, à pleurer !
Drago, soucieux, jeta un coup d'œil à son père afin de vérifier que celui-ci n'avait pas aperçu la myriade d'émotions qui s'était emparée de lui. Si cela avait été le cas, Lucius aurait déjà ramené son fils au manoir, en lui préparant une formation de mangemort qui annihilerait ses pensées infantiles.
Drago avait, contrairement à ce que croyait Lucius, entièrement suivi le débat mental de son père des derniers mois. Monsieur Malefoy n’avait pas entièrement désiré que Drago retourne à Poudlard. Il souhaitait que Drago gagne les rangs des mangemorts.
Mais, alors qu’il s’apprêtait à formuler ses intentions au maitre, certain que celui-ci accepterait, il s’avéra que la réunion du soir concrétisait et détruisait ses projets : le Seigneur des Ténèbres confiait la mission Hermione Granger à Drago et à Zabini.
Cela demeurait une mission, tentait de se rasséréner Lucius. Mais Drago repartait pour cette maudite école qui ne lui donnerait aucune base pour l’avenir noir auquel il était prédestiné !
Drago secoua sa tête ; lui-même savait à quoi il avait échappé et en soufflait de soulagement. Si tout se passait bien, il n’aurait pas à supporter ni les regards de Voledemort, ni ceux de son père, avant Noël. Et là encore, Drago pourrait toujours aviser une solution infaillible : soit que la mission qui concernait Granger était bien trop importante pour aspirer au repos et qu’il ne pourrait pas rejoindre le domicile familiale.
Un sourire en coin se peignit sur le visage de Drago. Puis il imagina la mission.
Cela serait tout bonnement désopilant de voir cette face d'andouille de Zabini charmer Granger, faire ami-ami !
Blaise allait prendre des raclées (Drago n’oubliait pas le coup de poing de la sang-de-bourbe en troisième année) pour toute sa vie et celles qu'il aurait dans un futur proche – le suicide ne serait pas loin lorsqu'il comprendrait l'envergure de la mission, ce dont il ne semblait encore s'être rendu compte au plus grand plaisir de Drago.
Le spectacle allait être tout bonnement excellent. Potiron et Weasel aussi se démèneraient…
Après une poignée de main avec son paternel, Drago s'engouffra dans le train bondé. Les wagons étaient tous ouverts sur des gens qui riaient, s'enlaçaient, parlaient, souriaient, saluaient, se racontaient leurs vacances…
Dipsy avait déjà dû tout arranger dans un compartiment, comme à son habitude, et repartir au domicilie familial.
Drago, dans un état de doutes quant à ce qu'il avait décidé d'entreprendre, se dirigea distraitement vers le wagon des préfets-en-chef, car il avait été désigné comme le représentant masculin cette année.
Tout pour parfaire cette dernière année et il se voyait bien en profiter.
Aux dires de la lettre, cette année scolaire allait faire émerger une grande nouveauté : un appartement privé pour les deux préfets-en-chef.
Pourvu que l’autre préfète soit Patil ; la préfète des Serdaigle le fixait depuis un sacré bon moment.
Si ce pouvait être elle… ! Drago avait débuté sa sixième année avec deux ou trois relations peu charmantes, dont Bullstrode et une Poufsouffle. Il avait bien fallu commencer… Mais, il était temps d’aller un peu au-devant de ce que présentait Poudlard.
Ses pas s’immobilisèrent en imaginant Abbot. Elle était d’une sottise celle-là ! Des frémissements nauséeux roulèrent sur son échine. Aucune chance qu'il se passe quelque chose entre eux. Comment pourrait-il imaginer passer une main sur la peau d’une femme aussi abjecte qu’elle ?
Mais en y réfléchissant bien, c'était déjà fait… oui, c’était elle la Poufsouffle.
Une fois mais pas deux alors !
Non, finalement, la Poufsouffle ne lui convenait pas. La Serdaigle, c’était limite tout de même.
Drago savait que Pansy n'avait pas été nommée ; c'était dommage. Toutefois, en tant qu'amie, elle aurait dressé la liste de ses conquêtes pour s’amuser et, il préférait que certaines d’entre elles restent dans l'ombre. Abbot, par exemple.
Le Serpentard avança de nouveau, allongeant ses jambes, appuyant ses pieds, de réels pas de conquérant. Peut-être que la Gryffondor serait mieux ?
L'étincelle d'espoir s'évanouit brusquement au moment où il se reconnectait avec la réalité afin de se rappeler qui était la préfète des Gryffondors et surtout, de la voir, là, assise devant lui, dans le wagon des préfets-en-chef.
Sa mâchoire faillit se décrocher. Il avait été plutôt méchant, il le reconnaissait, car finalement, Abbot correspondait à merveille ! Cette fille gracieuse, délicate, fine, belle, ravissante, talentueuse, drôle, intelligente, sensible… Pourquoi diable Granger ?
Drago s'assit face à elle, le visage dur, le regard venimeux. Il remarqua que ses traits étaient tirés, de puissants cernes s’alignaient sous ses yeux rougis. Seul changement notable, sa peau avait sensiblement bronzé, lui offrant une touche colorée qui rehaussait son teint.
Alors qu’il la dévisageait, il constata qu’elle semblait ne même pas l'avoir remarqué. Ce n'était pas tolérable !
- Granger.
Elle sursauta à l'entente de son nom et leva ses iris chocolat vers lui.
La miss-je-sais-tout n'avait pas l'air apte à lui lancer une quelconque phrase bien aiguisé et c’était bien navrant.
- Malefoy, répliqua-t-elle en guise de salut.
Drago fut irrité. Il voulait l'énerver, qu’elle le menace, l'observer se dresser devant lui, les joues pourpres, les cheveux gonflés, mauvaise comme une teigne.
Qu’elle éprouve la haine qu’il ressentait à savoir que son année si parfaite allait se voir perturber par sa constante présence ! Entre la mission et l’appartement privé, il pourrait peindre des portraits d’elle avant la fin de l’année et les envoyer au Lord…
Mais elle restait là, faible. Il n'allait pas la laisser faire ce qu'elle pensait de mieux. Il avait besoin de se défouler.
- Bonnes vacances Granger ?
- Tu te sens seul à ce point pour venir me faire la conversation ?
Tout de même ! Ce n’était pas très encourageant, mais c’était mieux que son précédent mutisme. Espérance l’agacer, il lui offrit un sourire goguenard avant de sortir une revue de sport étroitement enroulée dans une poche de sa cape. Il fit mine de la lire afin de la faire encore plus enragée.
Rien de tel que de lancer une conversation, puis de s’arrêter en plein dedans.
-Non tu me faisais pitié.
-Je n'ai nul besoin de la pitié d'un mangemort, siffla-t-elle entre ses dents.
-Mais c'est que ça mordrait presque ! s'offusqua Drago en ricanant. Ou en piquant ? La lionne serait devenue un serpent ?
La porte du compartiment coulissa et McGonagall s'avança, haute et fière, peut-être encore plus ridée si c'était possible, songea Drago avant de reprendre sa lecture.
Cette année, c'était décidé depuis de longues minutes déjà, il allait s'amuser, faire sortir de ses gonds Granger jusqu'à ce qu'elle craque, qu'elle lui envoie toute sa collection de dictionnaires à la figure. Quitte à passer dix mois longs et ennuyants, autant les rendre sensationnels !
Alors, lui revint son plan de base, adopté quelques jours plus tôt, qui s'abattit sur lui comme une épée de Damoclès.
Désormais il sentait quelque chose lui peser sur le dos. Il n'aurait pas réellement le droit de l'embêter. Ou alors, pour garder bien son masque peut-être que… ?
- Vous avez compris ? lui demanda McGonagall en se penchant vers lui, l’air particulièrement sévère.
Drago se figea. Elle avait discouru tout le long ?
C'était fou comme sa voix se transformait en mélodie harmonieuse qui acheminait vos pensées jusqu'à la solution finale. C'était l'une des plus belles qualités, enfin la seule plutôt, de son professeur de Métamorphose.
- Oui, répondit-il.
Elle le détailla comme s'il était idiot et Granger lâcha un soupir à fendre l'âme.
- Il n'a rien écouté, professeur.
- Je vous ai demandé, Mr Malefoy, de déplier la table, répéta le professeur en articulant lentement, comme si elle discutait avec un enfant, les yeux plissés.
Il ne laissa rien transparaitre et se redressa, déboitant une plaque de bois encastrée sous sa banquette.
Une fois installée, McGonagall prit place aux côtés de la Gryffondor et commença à leur expliquer les responsabilités qui incombaient désormais à leur rôle. Discours passionnant qui faillit faire bailler Drago.
-Le rôle de préfét-en-chef est important à Poudlard. Vous possédez une autorité sur les élèves et vous devez d'organiser bon nombre de choses. Déjà, vous veillerez au parfait maintient des règles. Vous détaillerez cela aux autres préfets qui vous épauleront, évidemment. Vous avez le droit de retirer des points, d'attribuer des retenues et de choisir qu'elle sera la retenue en question, de convoquer les directeurs de maison pour débattre d'un cas grave et d'un couvre-feu sans limites ; évidemment il ne s'agit pas d'en abuser ! Que l'on ne vous surprenne pas à amener des packs de whisky pur feu en douce aux alentours de quatre heures du matin ! Vous devez montrer l'exemple… Vos rondes s'effectueront le mardi, le jeudi et le dimanche soir de vingt-et-une heure à vingt-trois heures. Les professeurs prendront la relève ensuite. Les quatre jours manquant seront départagés entre les préfets des autres maisons. Vous organiserez les bals d’Halloween et de la St Valentin les et sorties à Près au Lard ; à vous de voir si quelques activités peuvent être effectuées dans les cadres de ces évènements. Faites souvent des rondes dans le train. Je pense avoir tout abordé avec vous… ah ! J'ai failli oublier de préciser un dernier détail ; vous vivrez dans un appartement commun afin de ne pas déranger vos colocataires de dortoir par vos horaires tardives. Votre appartement commun se trouve derrière le tableau du chevalier du Catogan, au premier étage. Sur ce, je vous laisse, prenez soin des élèves qui vous sont confiés.
Drago était resté impassible tout le long de la conversation.
Sauf peut-être pour les packs de whisky pur feu.
Et l'appartement commun.
Il le savait déjà mais tout de même, cette année allait être la meilleure de sa vie et peut-être la pire…
Fini tous ces pots-de-colle glués à lui, Goyle, Crabbe… il rentrait quand il le voulait, sortait quand il en avait en envie et qu'ils aillent tous au diable ! Certes, il y avait quelques obligations mais Granger semblait enthousiaste. Elle pourrait très bien les faire pour deux.
Le reste du voyage se déroula dans le silence des plus déroutants. S’il fut surpris qu’elle ne prononce pas un mot, il s’étonna également de son propre silence.
A mi-trajet, Granger s'endormit et Drago, incapable d'en faire de même dans les tremblements dont était pris le train au fur et à mesure qu'il avançait sur les railles, fit quelques rondes afin d'enlever les premiers points aux Gryffondors.
C'était un des seuls moments où il serait seul sans que la miss-je-sais-tout ne lui reproche ses actes, avec son air strict.
Le jeune blond se dirigea vers le wagon de Potter et l'ouvrit à la volée. Dans le compartiment, tous sursautèrent avant de brusquement se retourner vers le nouvel arrivant.
La Loufoca, Weasel et sa sœur, Potiron, Longdubat… La clique était au complet.
-Que veux-tu Malefoy ? lança froidement Ron, voyant déjà rouge, ses oreilles aussi d'ailleurs.
-Cinq points en moins pour Gyrffondor pour ton arrogant envers un préfet-en-chef ! annonça glorieusement le Serpentard.
Le roux se leva subitement, avec une envie brutale de l'égorger sur place.
Drago ouvrit de grands yeux, une moue moqueuse sur les lèvres, souhaitant juste imaginer le rouquin en retenue tout le mois.
-Malefoy, si tu n'as rien à faire d'autre…, commença Ginny.
-Cinq points en moins à Gryffondor pour menaces informulées mais très franchement pensées...!
Des bruits de pas se firent entendre dans leur dos et Hermione apparut, ses yeux encore ensommeillés lançant tout de même des éclairs.
-J'y crois pas ! Malefoy, tu n'as donc pas suivi le discours de McGonagall ?
-Quoi donc Granger ? soupira celui-ci excédé sans même daigner se retourner.
-Tu ne peux pas retirer de points avant la fin de la répartition !
Drago se sentit un peu bête face à l'éclat de rire qui secoua le wagon. Hermione leva les yeux au ciel en signe de prière.
-Qui te dit que je ne le savais pas ? Me crois-tu injuste au point d'enlever des points à tout bout de champ ? Ta présence m'indispose alors cesse de me suivre, miss-je-crois-que-je-sais-tout-mais-en-fait-je-ne-sais-rien-du-tout !
-Ce que c'est lâche, quelqu'un de vexé ! persifla Granger en passant devant lui.
Drago la suivit dans le couloir après avoir brutalement rabattu la porte du compartiment. Le Serpentard lui saisit le bras et la retourna brutalement afin qu'elle lui fasse face.
-Je suis lâche ? répéta-t-il dans un murmure haineux.
-Oui.
Il s'approcha d'elle, la regarda droit dans les yeux et aucun d'eux ne cilla.
-Je suis tout, sauf lâche.
Il passa une main chaude sur sa joue et alors qu'Hermione était trop figée pour effectuer le moindre mouvement, il rapprocha sa tête encore plus.
Les deux iris marron le captivèrent et contre toute attente, il claqua doucement mais sèchement sa main contre sa joue.
-Sage Granger, sage Granger, pas vilaine fi-fille. Va donc jouer à la poupée.
Drago la lâcha et partit rapidement, satisfait de voir la façon dont elle était restée immobile, de voir l'emprise qu'il avait sur les gens, ce puissant dévolu qu'il lui suffisait de jeter pour être craint.
Il eut juste le temps de l'entendre siffler :
-Lâche !
Mais c’était là bien tout ce qu’elle était en mesure de faire.
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La descente en enfer d'Hermione Granger
FanfictionDisclaimer : Rien de l'univers d'Harry Potter ne m'appartient. En revanche, l'histoire et les personnages créés sont les miens. Contient des scènes à caractères sexuels. En débutant cette fanfiction, vous pensiez tomber sur une histoire OC, sans fon...