Chapitre 8 : Drago, elfe de maison malgré lui

3.4K 214 15
                                    

Voici la suite =) N'hésitez pas à me donner votre ressenti !

Chapitre 8 : Drago, elfe de maison malgré lui.

Blaise se trouva devant le tableau du Chevalier du Catogan en à peine quelques minutes.
- Descente en Enfer, énonça-t-il avant même que le chevalier ne le harcèle.
Le tableau coulissa sur le côté. Blaise entra dans la pièce, plongée dans le noir ; encore. La pénombre était étonnante de par la présence de la Gryffondor. N'aimaient-ils pas l'ambiance chaleureuse, la lumière, la visibilité ?
Un courant d'air le fit frissonner et il vit, à l’éclat de la lune, le rideau de la baie vitrée, onduler souplement. Le rideau claqua sèchement dans un bruit sinistre.

Blaise s'avança, peu rassuré. Il écarta d'un geste de la main le tissu mauve et se glissa sur la terrasse. Les étoiles se détachaient avec vanité du ciel sombre ; elles éclairaient un grand balcon carrelé délimité par une balustrade de marbre.
La vue donnait sur le parc de Poudlard, plus particulièrement sur le lac, où les lumières féeriques de la nuit se reflétaient.

Granger était accoudée à la rambarde, son poing soutenant sa tête, les yeux dans le vague.
Blaise s'approcha d'elle, silencieux, et s'installa à ses côtés, dos au vide vertigineux qui l'aurait fait trembler.
- Ca ne va pas Granger ?
- Zabini, pourquoi est-ce que tu me colles autant ? Tu veux passer une soirée avec moi ?
Il ne pipa mot mais un léger sourire passa furtivement sur ses lèvres. Trelawney devait vraiment l'avoir énervée.
- Peut-être, peut-être pas. Non, je vois juste que tu es seule, alors je veux te soutenir.
- Seule ? Soutenir ? répéta-t-elle froidement. Ne crois-tu pas que, en supposant que tu aies raison, ce qui n'est pas le cas, le fait que je sois seule, ne soit que ce qui résulte de ce que j'ai voulu ? Et toi, me soutenir ?
- Je pense que tu es seule car tu as envie de connaitre des choses que tes amis ne peuvent pas t'apprendre, souffla-t-il sensuellement en se levant.
Il se rapprocha peu à peu d'elle, charmeur, et posa une main affirmée sur son dos.
- Et c'est pourquoi, murmura-t-il en approchant ses lèvres de son oreille, je suis là pour te soutenir. Et pas pour ce que tu crois, ajouta-t-il vivement en se dégageant d'elle et s'éloignant de quelques pas.
Elle pivota sa tête qu'elle n'avait jusque là pas détournée une seule fois. Son regard était impassible et il n'eût su dire ce qu'elle pensait.
- Me soutenir…Tu voudrais devenir plus proche de moi ? lui demanda-t-elle.
- Oui, par exemple.
- Pourquoi ce soudain besoin de proximité avec l'ennemie ? Pour me soutirer des informations que tu revendrais à ton maitre ?
- Par exemple, répéta-t-il avec un sourire carnassier.
Elle secoua sa tête et quelques mèches voletèrent autour de son visage. Elle avait l'air irréelle ainsi exposée aux rayons lunaires, sa peau porcelaine, ses yeux ternes.
- Nous avons déjà les retenues en commun ; nous verrons si j'ai encore envie de te supporter après, rétorqua-t-elle en le laissant en plan.
Elle rentra dans l'appartement. Il resta longtemps à observer l'endroit où elle s'était tenue. Il se passait quelque chose. Elle changeait trop, trop vite, trop brutalement. Il voyait bien qu'il y avait un problème. Elle ne ressemblait plus à la sage étudiante qu'elle avait été. Désormais, elle avait la souffrance dans les yeux. La gravité. La mort dans l'âme, c'était un réel pus.
Mais ce qui l'intriguait au plus haut point, c'était l'austérité de son regard.

HHHH

- Dobby va vous expliquer ce qu'il faudra faire.
- Très bien Dobby, c'est très gentil de ta part.
Drago leva les yeux au ciel. La punition débutait mal. Granger était vraiment dingue avec ses elfes de maison par-ci et leur salaire par-là ! Qu'elle se tai…
- Dobby, nous ferons quoi ? De la cuisine, du ménage… ? lui demanda-t-elle d'un ton doucereux qui fit grimacer Blaise et Drago simultanément.
- Dobby, je veux une tasse de thé aux fruits rouges illico presto avec une part du cake que j'ai vu là-bas, ordonna Drago en coupant la parole à Granger et à ses idioties.
- Très bien monsieur, répondit l'elfe en se précipitant.
Granger lui fit de gros yeux, et il lui retourna un sourire narquois. Lui, jouer l'elfe de maison ? C'était une plaisanterie ! Ils allaient se dépêcher de faire ce qu'il voulait ; pour commencer, ils allaient laver son linge en priorité parce que son caleçon préféré était sale.
Après, il leur expliquerait comment ranger sa chambre car ses chemises de soie avaient été rangées avec celles en coton ! Un drame, n'est-ce pas ? Enfin, il prendrait un bon petit-déjeuner.

La descente en enfer d'Hermione GrangerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant