Chapitre XVII : L'inauguration.

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J'ai dormi comme un bébé.

Quand mon réveil sonne, je me sens comme neuf. Je prends mon téléphone et parcours les quelques messages qu'Ivan m'a de nouveau envoyés. Des excuses, des promesses que ce qui s'est passé ne se reproduira plus... Je sens qu'il panique et ça me fait de la peine. Quoiqu'il puisse ressentir pour moi, parce que je commence à comprendre que c'était plus que de l'amitié dans son cas, je ne peux pas le garder à l'écart trop longtemps. Je tiens à lui et je ne veux pas qu'il souffre. Je décide enfin de lui répondre.

« Excuse-moi, j'ai mis le temps à répondre. Tout va bien, je suis pas fâché. On parle jeudi, ok ? »

Je me lève ensuite et me rend dans la salle de bain qu'Adrian m'a indiquée plus tôt dans la journée. Un smoking que je ne pourrais m'offrir avec toutes mes économies m'y attend. Je cligne des yeux, surpris. Je caresse l'étoffe... Il y a aussi un petit coffret posé sur le rebord de la double vasque, sur lequel est posé un bout de papier où on déchiffre les mots « ouvre-moi ». Je suppose que ça m'est adressé et soulève la partie supérieure du coffret... Il y a une montre à l'intérieur. Je m'y connais mal, mais je peux voir que les finitions sont extraordinaires. Je crois qu'en revendant ça je pourrais sûrement acheter une maison.

Je la passe à mon poignet. Je me sens un peu... Poule de luxe ? Oui c'est ça. Mais même s'il a indéniablement de bons côtés, je dois aussi me rappeler que mon patron me paye pour qu'on couche ensemble. Je ne suis pas une princesse qui attend sagement que le preux chevalier vienne la sauver. Mon histoire n'a rien de romantique.

Je ravale le sentiment piquant qui est venu poindre sur ma langue en observant la montre, puis je passe le smoking. À 19h, je suis devant le portail et je vois une grande limousine noire m'approcher.

Adrian Cadran, dans un costume aux tons pourpres qui souligne parfaitement ses yeux magnifiques et ses muscles saillants, sort du véhicule et ouvre la portière pour moi. Quand je suis à son niveau, il m'arrête.

Il porte les mains à mon cou, défait mon nœud papillon et le ré-ajuste.

- Tu as bien dormi ? Tu te sens mieux ?

- Oui... Merci beaucoup M. Cadran.

Il me fait un sourire qui fait presque sortir mon cœur de ma poitrine et me pousse doucement vers l'intérieur de la limousine.

Ça me donne un peu chaud, encore, d'être enfermé avec lui dans une voiture. Et je redeviens nerveux. Je garde mes mains posées sur mes jambes sans oser bouger. Lui, regarde par la fenêtre sans vraiment faire attention à moi.


***


Quand nous arrivons au musée, c'est la folie. Il y a une foule incroyable. J'avais raison de vouloir venir, parce que tout est grandiose. Une fontaine de champagne, des petits-fours tous plus appétissants les uns que les autres... Mon estomac gronde.

Je retrouve M. Lee qui vient me demander si je vais mieux - M. Cadran lui a dit qu'il m'avait fait rentrer comme je me sentais souffrant - et lui demande ce que je dois faire à présent. Il m'indique de profiter avant tout, mais que dans l'idée, on doit simplement suivre notre boss dans ses déplacements, et prendre des notes de ce qu'il se passe, de qui il rencontre. Comme je ne connais absolument personne, l'angoisse me prend un peu. Je vais écrire quoi ? « M. Cadran parle avec un homme à la barbe blonde avec un nez un peu cassé » ? Je ne connais pas ces gens. M. Lee me rassure cependant très vite. Pour cette fois, je vais surtout observer, et il m'apprendra les noms des gens.

Pendant les deux premières heures, je suis saturé de nouvelles informations. Je ne vais pas réussir à tout retenir en une fois, personne ne le peut... M. Lee est un surhomme.

Tu seras mien --- M/M 🔞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant