Chapitre XVI : Au lit.

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Ivan a essayé de me rappeler dès lundi matin, avant que je n'embauche. Il a de nouveau essayé trois fois à ma pause du midi, puis m'a littéralement harcelé pendant la soirée. Je sais aussi qu'il est passé chez moi, puisqu'il me l'a dit par message. Je suis tout à fait conscient que je suis extrêmement lâche, mais la simple idée de me retrouver avec lui me fait paniquer.

Je n'aurais jamais pensé qu'il puisse vouloir m'embrasser. On est amis depuis qu'on est gamin. C'est comme un frère pour moi. Il ne voit visiblement pas les choses de la même manière.

Après être passé voir mémé à l'hôpital, je me suis caché dans un café jusqu'à son heure d'embauche. Là seulement je suis rentré chez moi.

Le mardi matin j'ai des cernes immenses sous les yeux. Quand M. Lee me rappelle que ce soir je dois accompagner Adrian à un événement, l'inauguration d'un musée qu'il finance, et que je vais probablement terminer aux alentours de minuit, je sens comme un bout de mon âme qui s'échappe de mon corps.

Toute la matinée le boss est resté dans son bureau. À midi il me demande de venir le voir cinq minutes, tandis que M. Lee peut partir joyeusement à sa pause déjeuner. Je pénètre dans son bureau avec appréhension. Même quand il m'adresse un sourire charmeur je n'arrive pas à me sentir complètement détendu.

Il tapote alors sa cuisse.

— Viens-là Sacha, me dit-il sur un ton caressant.

J'avance vers lui comme un zombie et m'assois sur ses genoux sans faire la moindre remarque.

— Tu es bien docile... murmure-t-il.

Ses mains commencent à se balader sur mes cuisses et contre mon torse. Ses doigts viennent effleurer mes tétons à travers le tissu de ma chemise. Puis il défait les boutons et vient caresser ma peau nue.

— Je sais que j'aime quand tu ne parles pas trop, mais tu es bien silencieux.

Sa deuxième main vient alors se glisser dans mon entrejambe et il réalise que ces gestes n'ont pas eu l'effet tant attendu.

— Ah... lâche-t-il d'un ton mécontent.

Je me lève alors me retourne pour lui faire face.

— Je suis désolé M. Cadran, je suis un peu malade.

Il fronce les sourcils, se lève à son tour, et vient poser une main toute chaude contre mon front.

— Tu n'as pas l'air d'avoir de fièvre pourtant... Mais tu as une petite mine, c'est vrai.

— Je suis surtout fatigué. Je suis désolé.

— Ne t'excuse pas. Ça n'est pas dans ton contrat... Enfin pas dans ton contrat ici, que de te plier à toutes mes demandes. Je frôle sûrement l'illégalité d'ailleurs...

Il caresse doucement mes cheveux et son geste m'apaise.

— J'aurais beaucoup aimé t'emmener à l'événement de ce soir, reprend-il. Mais puisque tu ne te sens pas bien, je préfère que tu rentres chez toi.

— Non, non je vous assure, ça ira !

Je me sens mal à l'aise. Ça avait l'air d'être un événement intéressant en plus, tous les grands de la ville seront là. Il m'observe un moment.

— Mmh. Tu ne tiendras pas dans cet état. Mais si tu insistes... Viens, je t'invite à déjeuner, pour que tu puisses reprendre des forces.

Un peu surpris, mais plutôt agréablement, par sa proposition, je hoche la tête.

Je le suis jusqu'en bas de l'immeuble du siège. Là, il fait signe au valet et bientôt son chauffeur arrive. Dans la voiture, la même que j'ai prise avec lui la semaine passée, pour mon premier jour, je sens l'excitation me gagner un peu. Mais pas suffisamment, je suis vraiment fatigué.

Je dois tomber endormi à un moment pendant le trajet, car quand je rouvre les yeux le paysage a complètement changé. Nous sommes devant une maison magnifique avec un jardin immense et une végétation à couper le souffle. S'agit-il d'un restaurant ? Je n'en ai jamais vu de semblable. Le portail qui barre l'entrée de la demeure s'ouvre devant la voiture, et une fois que nous sommes tout proches de la porte d'entrée, mon patron sort le premier et contourne le véhicule pour venir ouvrir ma portière. Je suis vraiment très surpris de son comportement. Il est extrêmement prévenant. Je le suis jusqu'à la grande porte, je vois qu'il sort les clés et à cet instant je comprends... Non, ce n'est pas un restaurant. Il m'a emmené chez lui !

Subitement mal à l'aise, je reste sur le pas de la porte, mais il attrape ma main et je me force à entrer.

Je le suis jusque dans une cuisine gigantesque. Il me fait asseoir derrière un comptoir et sans un mot, passe derrière les fourneaux. Une quinzaine de minutes plus tard, un steak d'une rare qualité se trouve disposé sur une assiette de porcelaine, devant moi.

— Mange.

J'ai du mal à réfléchir, alors je m'exécute, simplement.

Quand j'ai terminé mon assiette, il m'offre un fruit en dessert, que je mange tout aussi docilement.

Puis de nouveau il me prend par la main, m'emmène à l'étage de son incroyable résidence, puis ouvre une porte et me pousse à l'intérieur. En découvrant le lit d'une taille démesurée, je comprends subitement que mon patron n'a pas lâché l'affaire. Il m'a nourri, et maintenant il veut être payé en retour.

— Bien, Sacha. Je t'assigne une mission exceptionnel cet après-midi. Tester la qualité de ma nouvelle literie. Je repasserai te prendre à 19h. L'exposition est à 20h. Je te ferai livrer ta tenue dans la salle de bain qui est au fond du couloir.

— Tester... ?

Il a un sourire et se penche vers moi, pour déposer un léger baiser sur mes lèvres.

— Dors bien.

Puis sans me laisser le temps de tout intégrer, il repart dans le couloir, me laissant seul dans le luxe opulent de la chambre.


***


Hello, c'est Mr Feisty 💋

N'est-il pas attentionné, notre Mr Clock national ?

Il est presque... Trop bien pour être honnête ?

Rendez-vous jeudi pour un prochain chapitre explosif !

💥💥💥

Tu seras mien --- M/M 🔞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant