Chapitre II : Le Fleur de Lys.

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Le Fleur de Lys est l'hôtel le plus luxueux de la ville. Un vrai palace. Le genre de chose que je n'aurais jamais cru pouvoir m'offrir un jour.

Par chance, la suite royale n'était pas réservée ce soir.

C'est mon tour de faire rêver Adrian.

Je salue les employés de la réception comme un vieil habitué, même si c'est la première fois que je viens, et prends la clé de la suite. Fort de leur professionnalisme, ils font mine d'ignorer qui se trouve avec moi et nous souhaitent une belle soirée.

Une fois dans la chambre, j'ai des papillons dans le ventre. Elle se trouve tout en haut, au dernier étage, et la vue qu'elle offre sur le centre-ville est d'une beauté exceptionnelle. La lune est pleine et étend ses rayons en contrebas. Je me retourne vers Adrian, qui sourit en me dévorant du regard.

- Sois franc... C'est la première fois que tu mets les pieds ici ? demande-t-il avec un air vaguement moqueur.

- Eh, c'était ma réplique !

Il éclate de rire et se rapproche pour me prendre dans ses bras.

- Oh, je vois. Eh bien... C'est la première fois qu'on m'emmène dans un endroit pareil, M. Hillstorm. Je crois que je vais devoir me montrer très reconnaissant...

D'un coup, il se penche et me soulève sur son épaule. Il parcourt l'immense pièce et me jette sur le lit king size... Double king size ? Jamais dormi dans un si grand lit, même celui d'Adrian n'était pas si large...

Puis il escalade à son tour le matelas. Je tends une main vers lui et caresse sa joue alors qu'il penche ses lèvres vers les miennes. Je détourne la tête au dernier moment.

- On veut jouer les prudes ? me taquine-t-il en se rabattant sur mon cou.

- Non... Non attends.

Je rampe un peu sur le matelas pour me redresser.

- Ça te fait plaisir ? D'être ici ?

- Évidemment... répond-il, l'air surpris. Pourquoi ?

Je baisse les yeux, un peu gêné. En vérité, j'étais très content de pouvoir... Inverser nos situations. De pouvoir lui offrir le plus beau, comme il l'a fait pour moi pendant si longtemps. Mais j'avais quand même un peu peur de blesser son égo.

- C'était mon choix, Sacha. De me séparer de tout ça. J'aurais dû être plus économe, c'est vrai que je n'ai pas mis autant de côté que j'aurais dû. Mais j'ai quand même une petite réserve, tu sais... Si je travaille avec Sylvia, c'est pour pouvoir vivre au jour le jour et ne pas y toucher, notamment pour me laisser le temps de réfléchir à quoi faire ensuite. En tout cas, tu n'as pas à te sentir mal pour moi. J'ai failli tout gâcher entre nous, pourtant tu m'as pardonné, alors je ferai tout pour le mériter. Je t'aime. Je m'en moque que tu sois plus riche que moi à présent... Si je te suffis, bien sûr.

Mon cœur bat la chamade. Ses mots me transpercent et je sens l'émotion me serrer la gorge. Je hoche la tête, incapable d'ajouter un mot.

*****


Sacha avait les lèvres serrées, et Adrian lui caressa doucement la joue. Il pensait sincèrement ce qu'il venait de dire, et il n'était pas certain de mériter le pardon de Sacha, et tout le reste. Il aurait pu se sentir désœuvré, et pitoyable, mais Sacha ne lui donnait pas ce sentiment. Au contraire, il semblait parfois se sentir mal à l'aise devant sa fortune nouvelle.

Adrian s'en moquait. Il avait décidé de l'accepter tout entier. Hillstorm ou pas, quelle importance ? S'ils étaient tous deux ruinés demain, ça serait du pareil au même. Dans ce cas-là, ils loueraient un studio, enchaîneraient les petits boulots, et se retrouveraient quand même chaque soir. L'argent n'avait pas d'importance.

Il pencha de nouveau ses lèvres vers celles du jeune homme, qui n'esquiva pas cette fois. Leurs langues se rencontrèrent doucement, sensuellement. Adrian s'éloigna ensuite de quelques centimètres pour observer l'expression de Sacha. Ses yeux à demi-clos, ses bras remontés au-dessus de sa tête. L'expression qui l'avait rendu fou depuis le premier jour.

Délicatement, il laissa rouler sa langue le long de son cou et immédiatement, la respiration de Sacha s'accéléra.

Il défit un à un les boutons de sa chemise, révélant le torse du jeune homme. Sa langue continua de glisser, venant effleurer chacune des parcelles les plus sensibles de Sacha.

Il glissa plus bas encore, sous le nombril.

La main de Sacha vint se mêler à ses cheveux. Adrian ne put s'empêcher de sourire. C'était ça, qui le rendait complètement fou. Quand il sentait à quel point Sacha le désirait.

Doucement, il défit la boucle de ceinture, puis retira son pantalon.

Il laissa son boxer au garçon, et vint faire glisser sa langue par-dessus le tissu. Sacha laissa échapper un râle de plaisir et sa main se serra, tirant un peu sur les cheveux d'Adrian.

- Continue... murmura-t-il.

- On est exigeant, ce soir...

Sacha eut un léger rire et Adrian s'exécuta. Il continua les caresses, jusqu'à-ce que Sacha tente d'ôter son boxer. Adrian lui saisit alors les poignets pour les ramener au-dessus de sa tête.

- Chut... murmura-t-il. Ne sois pas impatient.

Il attrapa la ceinture de Sacha sur le lit et vint entourer ses poignets, de façon à ce qu'il ne puisse plus l'interrompre.

Sacha laissa échapper un gémissement alors qu'il terminait enfin de le déshabiller.

Quelle vue c'était.

Adrian s'assit en tailleur face au jeune homme, passant chacune de ses jambes par-dessus les siennes. Puis doucement, il commença à le caresser, sans le quitter des yeux.

La respiration de Sacha s'accéléra, augmenta selon la cadence d'Adrian.

Il vint très rapidement, ce qui fit sourire Adrian.

- Déjà ? murmura-t-il.

- Ne te moque.. pas... fit Sacha d'une voix saccadée.

Adrian le scruta encore un instant puis ses mains retrouvèrent le membre de Sacha, et reprirent leurs caresses.

- Attends... Attends, c'est trop... C'est trop sensible.

Mais Adrian ne l'écouta pas. Avec lenteur et fermeté, il continuait, alors que Sacha se tortillait sur le lit sans pouvoir échapper à ses mains.

- Adrian.. Adrian c'est trop...

Il s'arrêta au beau milieu de sa phrase, alors qu'encore, il venait.

- Ad...

Adrian n'avait pas arrêté pour autant. Il aimait trop voir le garçon à sa merci, et entendre ses râles d'extase.

- Pitié...

Adrian retira enfin ses mains. Il saisit les jambes de Sacha juste sous le genou, puis pencha la tête pour faire glisser sa langue le long du membre du jeune homme qui poussa un cri. Il tira sur la ceinture qui retenait ses bras attachés au-dessus de sa tête mais ne parvint pas à se libérer. Adrian continua de jouer avec la zone la plus sensible de son partenaire, lui jetant de temps à autres de petits coups d'œil.

Il semblait à deux doigts de tomber dans les pommes.

Deux doigts. Adrian les fit glisser le long de sa fente, sans cesser de jouer de sa langue.

Sacha aspira brusquement.

- Adrian... Pas avec tes doigts... Je veux...

- Je sais exactement ce que tu veux, Sacha. Tu l'auras, si seulement tu es sage...

Tu seras mien --- M/M 🔞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant