Chapitre III : La lettre.

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Pendant des heures durant, nos corps s'enlacent et se caressent. Petit à petit, il a ôté chacun de mes vêtements.

Je suis à quatre pattes devant le large miroir qui recouvre un pan du mur de la chambre d'Adrian. Il m'a libéré de mes entraves mais ses mains crispées sur mes hanches et mes jambes faibles ne me laisseraient que peu d'espoir quant à une éventuelle fuite. Je sens ses mouvements de va-et-vient. Son membre puissant à l'intérieur de moi. Je le regarde à travers le miroir. Son corps couvert d'une délicate pellicule de sueur. Son expression concentrée. Son regard fiévreux. Devant moi, au sol, s'étalent les photos qu'il a prises de moi un peu plus tôt. Il les a disposées ainsi pour que je les regarde. Je jouis une nouvelle fois, dans un mélange d'excitation et d'embarras.


Épuisé, j'ai dû finir par m'endormir... Un nouveau flash me réveille.

- Adrian ?

- Pardon... Je n'ai pas pu résister.

La lumière de sa lampe de chevet est encore allumée. Je m'étais endormi au creux de ses bras et il repose ma tête sur l'oreiller.

- Je peux voir ?

- Laquelle ?

Dans sa main, il y a la totalité des photos qu'il a prises pendant la nuit. Je me sens rougir. Il me sourit.

- Je vais devoir acheter un autre coffre-fort pour cacher mes nouveaux trésors... Oh ? Je crois que celle-ci est ma préférée.

Je me redresse un peu et observe l'image qui a commencé à se dessiner dans le cadre. Il apparaît aussi sur cette photo, il l'a prise comme une selfie. Ses lèvres sont contre mon front, immortalisées dans un éternel baiser. Je l'attrape délicatement.

- Je peux la garder ?

- Tu veux garder ma photo préférée ?

- Tu as toutes les autres... Pervers.

Il éclate de rire.

- Je n'ai pas eu l'impression que cela te déplaisait... dit-il d'un ton taquin. Mais si c'est le cas, je peux les brûler. À condition que tu me laisses celle-ci.

- Jamais de la vie. Je la garde.

Je me lève prestement, manque de défaillir sur mes genoux encore un peu faibles, et vais ranger la photo désormais parfaitement imprimée dans mon portefeuille.

Quand je reviens vers le lit, Adrian a la mine boudeuse.

- Peut-on en prendre une autre ? demande-t-il. Une pour moi, cette fois ?

- Dois-je faire semblant de dormir ?

Il sourit, m'attrape la main pour m'attirer vers lui. Son corps est chaud. Il me rassure. Il pose sa tête sur mon épaule et tend l'appareil du bout du bras.

- Prêt ? 3... 2... 1 !

Le flash nous éblouit. Je retrouve ma vision juste à temps pour découvrir cette seconde photo de nous que je lui volerais volontiers. Mais il ne me laisse même pas la tenir entre mes doigts. Il se lève à son tour et va la cacher je ne sais où.

***

Le lendemain matin, nous nous réveillons tard. Mais pas trop tard pour qu'il me fasse une nouvelle fois l'amour. Il a même pris le temps d'envoyer un message à M. Lee pour le prévenir que nous n'arriverions que sur les coups de 10h au bureau, en raison de je ne sais quel prétexte. C'est la première fois que ça arrive, alors j'imagine que ça sera crédible qu'il trouve une excuse pour une fois.

Tu seras mien --- M/M 🔞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant