Chapitre XI : Une sœur pleine de bonne volonté.

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« J'espère que le déjeuner avec ta grand-mère et ses cousines s'est bien passé. »

Je souris bêtement devant le message qu'Adrian m'a envoyé, au moment même où l'on frappe à la porte de ma chambre. Je lui répondrai plus tard. Je pose mon téléphone et accueille Lily, laquelle se présente devant moi avec un petit plateau contenant deux tasses fumantes.

- Un café ? me propose-t-elle.

Il est déjà fait, je ne vais pas dire non ! Je lui souris et attrape une des deux tasses, puis l'invite à s'assoir sur le lit avec moi.

- Ça va, Sacha ? Ce n'est pas trop d'un coup ?

- Ça va... Enfin je suis un peu pris de court, pour être franc, mais je vous suis reconnaissant, à tous, de m'accueillir comme ça.

- Bah, comme papa et maman disent, tu fais partie de la famille, à présent !

- C'est vraiment gentil... Ta mère, surtout... Ça doit être difficile, pour elle, non ?

- Mmh. Sûrement un peu mais bon... Si j'ai bien compris, à l'époque où tu es né, papa et maman étaient séparés. Ils ne s'entendaient plus vraiment, pour une raison ou une autre. Finalement ils se sont retrouvés quelques années plus tard, mais ils n'étaient pas vraiment ensemble quand il a eu une aventure avec ta mère. Ne te fais pas de souci pour ça en tout cas. Maman a toujours voulu avoir un garçon, je crois qu'au fond, elle est contente.

- Ça a quand même dû être une surprise...

- Ah oui, il y a eu des larmes, des vases et des assiettes éclatés au sol, et papa a pris deux trois torgnoles pour être franche. Puis passés quelques mois de colère... C'est maman, qui a dit à papa qu'il devrait aller à te voir. Elle trouvait ça injuste que tu n'aies pas ce à quoi tu avais droit. Papa en avait très envie, je pense, mais il n'aurait sûrement pas osé aller à ta rencontre si elle n'avait pas donné son accord.

Je hausse les sourcils.

- C'est une femme remarquable...

- Je pense qu'elle voulait t'évaluer, aujourd'hui. Et je crois que tu lui as beaucoup plu. Alors tout devrait bien se passer à présent !

- Vous êtes tous... incroyablement gentils.

- Ah bon ?

Elle semble surprise. Je retiens un rire.

- Oui... Vous ne me connaissez même pas.

- On apprendra à se connaître avec le temps ! Alors, tu vas rejoindre Farmaceutica, tu penses ?

- Mmh...

- Ou bien tu apprécies vraiment M. Cadran ?

J'ose à peine croiser son regard. Elle parait sincèrement étonnée, là encore.

- Il est... c'est quelqu'un de bien.

- Ne dis pas ça à papa et maman, pitié... Je ne sais pas si ils ont eu beaucoup de problèmes avec lui, mais son père, Alan, quel psychopathe... ! Ses frères sont infernaux, eux aussi. Ils passent leur temps dans les bars, à coucher avec tout ce qui bouge... La personnification de la décadence, si tu veux mon avis. Remarque, je n'ai jamais entendu dire qu'Adrian Cadran ait les mêmes perversions.

- Qu'est-ce que tu veux dire, par « perversion » ?

- Je veux dire que je verrai bien Auguste et Alderick poser pour une publicité de prévention contre les MST.

Elle éclate de rire et un malaise me prend. Si elle savait tout à mon sujet, je me demande bien ce qu'elle penserait de moi... Visiblement, M. Hillstorm a passé certaines choses sous silence.

Tu seras mien --- M/M 🔞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant