PDV : Maya— Tu sais Maya, "je ne sais pas" n'est pas une réponse pour moi. Alors, réponds-moi franchement. Y a-t-il quelque chose qui ne va pas chez moi ?
Je demeurai là, muette, incapable de prononcer le moindre mot correctement.
— Je... je t'ai dit que... je ne sais pas.
— Sérieusement, tu ne te trouves pas ridicule ? Même pas capable de dire un mot sans bégayer ? C'est pitoyable. Et puis je t'ai dit que pour moi,
" je ne sais pas" n'est pas une réponse acceptable. Alors, à moins que tu ne saches dire que ça, tu vas me répondre. Non, tu sais quoi laisse tomber qu'est-ce que tu voulais me dire hier ?— Je... ne sais... pas, je t'ai d-.
— Tu le fais exprès ou ça t'amuse de te faire passer pour une attardée ? Ajouta Hayden brutalement, me coupant la parole.
— Hayden...
— Non ferme là et écoute moi. Honnêtement, Maya, j'ai essayé d'être gentil avec toi, mais ton expression terrifiée et ta peur de moi sont insupportables.
— La... là personne insupportable ici... c'est toi. Dis-je en marmonnant.
— Moi ? Mais c'est une blague, Tu passes ton temps à te cacher à faire des phases bizarre à me regarder comme si j'étais un monstre et c'est moi la personne insupportable ?!
— Tais-toi ! Dis-je en le giflant.
En un instant, toute ma peur s'évapora, remplacée par une haine fulgurante.
J'en avais marre, marre de l'entendre parler.
Il me dégoûtait, pourquoi quand j'essayais d'aller un peu mieux dans ma vie, il venait tout gâcher. Il n'avais suffisamment pas assez gâché ma vie. Et maintenant il voulait se faire passer pour la victime.— Nan, mais j'y crois pas ?! T'es pas sérieuse là ?! Tu viens de me gifler la ou je rêve ?!
Le feu de ma colère s'embrasa, brûlant en moi comme une tempête prête à tout dévaster. Je pris la parole d'une voix chargée d'indignation, lui lançant des reproches sanglants.
— Un monstre mais c'est ce que tu es !! Tout est de ta faute c'est toi et toi seul qui lui a fait ça ! Lui hurlant dessus.
— À cause de moi ? Et puis d'abord en quoi je suis un monstre dis-le-moi sois honnête pour une fois Maya.
— T'as tué quelqu'un tu as oublié ?!
— Non mais j'y crois pas, t'es carrément folle. Est-ce que tu dors bien la nuit, tu manges bien ?Non parce que pour dire des connerie pareil c'est que t'as vraiment un problème.
— Moi folle ? Tu te fous de moi ! Ce soir là je t'ai vu, j'ai vu ce que t'as fait... Alors arrête de mentir !! C'est toi qui a tue Amy ! Tu n'es qu'un assassin.
— Un assassin moi ? Très bien si tu le dis alors qu'est-ce que je fous en liberté ? Maya tu chercherais pas plutôt un bouc émissaire pour tous tes problèmes. T'en as pas marre de refiler ta merde aux autres ? Enfin je veux dire tu t'en rends compte de ce que tu dis... t'es carrément folle. Tu m'accuses d'avoir quelqu'un que je connais même pas alors que je viens d'arriver... Si tu veux tant retrouver cette personne, bah crève ! Mais n'accuse pas les autres.
À peine avait-il prononcé ces mots, que Hayden renversa son verre de jus sur ma tête.
Un silence lourd régnait dans le restaurant après la scène que j'avais crée malgré moi. Les regards surpris, emplis de perplexité, étaient braqués sur moi, et j'avais l'impression que tous me prenaient pour une folle. Mon cœur battait à tout rompre, et je pouvais sentir le regard insistant des autres clients peser sur moi. Certains chuchotaient entre eux, s'échangeant probablement des hypothèses sur ma personne. Les serveurs essayaient de garder leur sérieux, mais je voyais bien qu'ils avaient du mal à contenir leurs jugements.
La boisson était froide, j'étais toute collante, et pourtant je restai là, tremblante et silencieuse devant lui, la tête baissée. Pourquoi est-ce moi qui souffre autant ? C'est injuste. C'est lui qui devrait souffrir. Qu'est-ce que j'ai fait au monde pour subir cela ?
Je regarde mes main et aperçois que je n'arrête pas de trembler avant de prendre la parole.
— Tu sais quoi Hayden... tu m'écœures. T'adresser la parole, te voir ou même t'entendre parler me... me donne envie de vomir ! Lui lançai-je.
Après avoir prononcé ces quelques mots, je ramassa mes affaires et m'en alla, trempé de la tête aux pieds.
Alors que je m'éloignais du restaurant, le bruit de mes pas résonnait dans la rue vide. La nuit était froide, et le vent semblait vouloir emporter avec lui les dernières miettes de dignité qui me restaient. Mes vêtements étaient trempés, et chaque pas faisait éclater une nouvelle vague de colère dans mon cœur.
Soudain, j'entendis des pas précipités derrière moi. Je ne me retournai pas, trop enragée pour prêter attention à quoi que ce soit d'autre que ma propre humiliation. Mais une voix familière perça le silence, me forçant à ralentir.
— Maya, attends !
Je n'avais pas besoin de me retourner pour savoir qui c'était. Elisa. Mon cœur se serra. Elle était la dernière personne que je voulais voir en ce moment. Pourtant, ses pas se rapprochaient, et bientôt elle était à mes côtés.
— Maya... dit-elle doucement, tentant de reprendre son souffle. Ça va ?
— Qu'est-ce que tu crois ? lâchai-je, sans même tourner la tête. Que je vais bien ?
Elisa posa doucement une main sur mon bras, mais je la repoussai brusquement.
— Ne me touche pas ! criai-je, ma voix tremblant de rage et de douleur. Laisse moi tranquille, je rentre.
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L'ombre du Parapluie
Storie d'amoreMaya menait une existence terne, essayant tant bien que mal de naviguer dans une vie qui semblait n'avoir aucun sens. Jusqu'au jour où tout bascula. Sa meilleure amie, Amy, la seule lumière dans son monde obscur, fut brutalement arrachée à elle, ass...