❝ 𝐋𝐔𝐌𝐈𝐍𝐄𝐒𝐂𝐄𝐍𝐂𝐄 ❞ ʲᵃˢᵖᵉʳ ʰᵃˡᵉ ( FR )

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Les jours suivants, Théodora s'habituait peu à peu à la présence fluctuante des Cullen autour d'elle. Chaque membre avait sa propre manière de la surveiller, certains plus discrets que d'autres, mais ce n'était jamais réellement suffisant pour qu'elle puisse ignorer leur présence. Pourtant, ce n'était pas ce qui la troublait le plus. Ce qui hantait véritablement ses pensées, c'était Jasper. Qu'il soit de garde ou non, il semblait constamment rôder dans les recoins de son esprit, et cela l'irritait profondément.

Pourquoi est-il partout, même dans les ombres de mes pensées ? Comme un fantôme qui refuse de s'effacer.

Même lorsqu'elle tentait de se concentrer pendant ses cours d'éducation physique, où elle adorait se défouler, il était toujours là, une ombre insidieuse dans sa tête. Pendant les échauffements, elle frappait dans le ballon de volley, ses coups un peu trop puissants, essayant de canaliser la frustration qui bouillonnait en elle. Chaque fois qu'elle sautait pour effectuer un smash, son esprit ne pouvait s'empêcher de la ramener à ces moments volés avec lui. Ses pensées dérivaient vers ses yeux dorés, éclatants comme du feu liquide, ou bien vers ses cheveux d'un blond miel parfait, comme s'ils avaient capturé la lumière du soleil. Chaque détail de son visage, malgré elle, la captivait.

Sa présence me consume, comme une flamme que je tente d'éteindre, mais qui refuse de mourir.

Cette distraction la rendait plus nerveuse que d'ordinaire. Alors qu'elle se positionnait pour servir, elle sentit son cœur s'emballer, non à cause de la tension du jeu, mais à cause du souvenir des moments passés en présence de Jasper. Et chaque fois que cela arrivait, cela la rendait folle. Elle n'avait pas envie d'être cette fille qui se perd dans ses pensées à cause d'un garçon, encore moins d'un vampire.

Je me bats contre un poison qui coule dans mes veines, un poison fait de désirs que je ne comprends pas.

Eleanor, qui jouait dans l'équipe adverse, s'amusait à lui lancer des piques, se moquant gentiment de son manque d'attention. "Théo, sérieusement, tu vises à côté à chaque fois ! T'as décidé de devenir notre mascotte officielle ou quoi ?" plaisanta Eleanor après que Théodora eut raté un smash pourtant facile.

Théodora grimaça avec un sourire taquin. "Désolée, j'essayais juste de te laisser une chance de gagner pour une fois, tu vois."

"Ah, c'est ça ! Je savais bien qu'il y avait une explication !" répliqua Eleanor en riant. "Bon, continue comme ça, j'aime bien cette version de toi !"

"Ne t'y habitue pas trop," riposta Théodora en lui lançant un regard malicieux. "La prochaine fois, je t'écrase."

"On verra bien," répondit Eleanor en lui tirant la langue.

Chloé, qui passait près d'elles, s'arrêta pour ajouter : "Eh, arrêtez de faire semblant d'être rivales, on sait toutes que vous allez finir par faire équipe pour battre tout le monde !"

"Chut, c'était censé rester un secret," murmura Théodora avec un clin d'œil, ce qui déclencha un éclat de rire général.

Théodora secoua la tête, tentant de refouler l'image de Jasper pour se concentrer sur le jeu. Elle frappa dans le ballon avec une force démesurée, se maudissant intérieurement de laisser ces pensées la distraire, alors qu'elle aurait dû simplement profiter de ce moment d'évasion avec ses amis. Le cours de volley devenait pourtant l'un des seuls moments où elle parvenait à se libérer un peu de ses pensées oppressantes, à oublier la surveillance constante des Cullen et l'étrange tension qui s'était installée dans sa vie.

Mais pourquoi est-ce qu'il est toujours là, comme une ombre que je ne peux chasser ?

Mais chaque fois qu'elle laissait son esprit vagabonder, le visage de Jasper revenait, encore et encore, comme une image imprimée derrière ses paupières closes. Pourquoi est-ce que je ne peux pas me débarrasser de lui ? se demanda-t-elle tout en sautant pour bloquer une attaque de l'équipe adverse. Pourtant, malgré toute sa volonté de ne plus penser à lui, son esprit revenait toujours à ces détails : ses yeux, son sourire en coin, la manière dont il la regardait, comme s'il pouvait percer ses pensées les plus profondes.