À toi qui m'as laissée,
Il est difficile de trouver les mots, alors que tout en moi est désormais silence. Comme un arbre déraciné, je me sens étendue au sol, sans plus de sève pour nourrir mes branches. Tu m'as quittée, et ce jour-là, le vent a emporté mon dernier souffle d'espoir. Je croyais que nos racines étaient entremêlées, solides et éternelles. Mais il ne m'a fallu qu'un instant pour comprendre que je n'étais qu'une passagère de ton cœur, une voyageuse égarée dans un pays où l'amour n'avait pas de terre ferme.
Depuis ton départ, je suis un navire sans cap, errant sur une mer qui ne connaît plus le calme. Je dérive, ballotée par les vagues de mes pensées, et la tempête qui gronde en moi ne faiblit jamais. Chaque nuit, je cherche ton ombre, je tends la main vers ce vide que tu as laissé, espérant encore trouver la chaleur de ton être. Mais il ne reste que le froid, ce froid qui s'insinue dans mes os, ce froid qui s'accroche à mon âme comme une liane étouffante.
Je me souviens encore de la douceur de ta voix, de la façon dont tu murmurais mon nom, comme une promesse que le monde serait toujours moins cruel tant que tu serais à mes côtés. Et maintenant, je ne suis plus qu'un écho, un fragment de ce que j'étais, brisé par l'absence de tes mots. J'ai tout donné, chaque morceau de moi, jusqu'à m'oublier, jusqu'à me fondre dans l'idée que nous étions un tout. Et maintenant que tu es parti(e), je me rends compte que je ne sais plus qui je suis. Je suis devenue l'ombre de ton souvenir, un fantôme qui erre dans les vestiges de notre histoire.
C'est comme si le monde avait perdu ses couleurs. Tout est gris, terne, délavé. Même les sourires que j'essaie de dessiner sur mon visage s'effacent, comme des mirages au soleil. J'essaie d'avancer, de mettre un pied devant l'autre, mais le poids de ton absence m'enchaîne au sol. J'ai l'impression que mon cœur est un cimetière, où reposent tous nos rêves, tous nos espoirs, réduits en poussière.
Il y a des matins où je me réveille et où la réalité me frappe de plein fouet : tu ne reviendras pas. Ces matins-là, j'ai l'impression que je pourrais m'éteindre, que ma lumière s'est évanouie le jour où tu as fermé la porte derrière toi. Et pourtant, je respire encore, malgré la douleur qui m'étreint la poitrine, malgré cette sensation d'avoir un gouffre à la place du cœur. Comment est-ce possible d'être vivant(e) quand tout en nous est mort ?
Parfois, je me demande si tu penses à moi, si un instant, un seul, tu ressens la morsure du remords. Mais peut-être que je ne suis plus qu'une ombre dans ton esprit, un chapitre que tu as tourné, sans jamais y revenir. Et moi, je reste là, incapable de tourner la page, figée dans cette douleur qui me dévore.
Je ne t'écris pas pour te faire revenir. Je sais que ce serait vain. Je t'écris parce que j'ai besoin de mettre des mots sur ce vide, de donner une forme à cette tristesse qui m'avale un peu plus chaque jour. Peut-être qu'en te parlant ainsi, je réussirai à me libérer, à laisser s'échapper un peu de ce poids qui m'écrase.
Mais sache que, malgré tout, malgré cette souffrance infinie, je te souhaite d'être heureux(se). Peut-être qu'un jour, moi aussi, je retrouverai la lumière. Mais pour l'instant, je continue à marcher dans la pénombre, espérant qu'un jour, je retrouverai mon chemin.
Adieu.
ღ
À celui qui a brisé mon cœur,
Il paraît qu'un jour, je m'en remettrai. Qu'un jour, je regarderai tout ça avec du recul, que je sourirai comme si rien de tout ça ne m'avait marqué. On me dit que je rirai à nouveau comme si je n'avais jamais pleuré, que je réapprendrai à aimer comme si je n'avais jamais souffert. Mais aujourd'hui, ces mots sonnent comme une promesse creuse, une illusion qu'on me murmure pour m'aider à tenir. Parce que pour l'instant, rien de tout cela ne semble possible. Pas quand chaque souffle que je prends semble rempli de ton absence, pas quand chaque sourire que j'esquisse s'effondre sous le poids de ta disparition.
Je me réveille chaque matin en espérant, ne serait-ce qu'une fraction de seconde, que ce soit un cauchemar. Que je vais ouvrir les yeux et que tu seras là, comme avant, prêt à me prendre dans tes bras et à me dire que tout ira bien. Mais la réalité me frappe toujours avec une violence que je n'arrive pas à endurer. Tu n'es pas là. Et ce vide, ce silence assourdissant, ne fait que me rappeler que tu ne reviendras pas.
Ils disent que le temps guérit toutes les blessures. Mais comment le temps pourrait-il guérir une plaie qui est encore béante, une blessure qui saigne à chaque souvenir de toi ? Chaque endroit, chaque objet, chaque moment semble être imprégné de ton ombre, comme si tu étais partout, sauf là où je t'attends désespérément.
Je voudrais tant croire que je vais m'en sortir, que je rirai à nouveau sans cette boule dans la gorge, sans ce poids dans la poitrine. Mais pour l'instant, je n'y arrive pas. Je suis paralysée dans cet instant où tu as choisi de me quitter, figée dans cette douleur que je ne sais pas comment apaiser. Je me repasse sans cesse les souvenirs de nous, comme si les revivre encore et encore pouvait me permettre de comprendre ce que j'ai fait de mal, pourquoi tu es parti.
Je sais qu'il est absurde de continuer à espérer, de croire que tu pourrais revenir, de penser que tout cela pourrait encore être réparé. Mais mon cœur s'accroche à cette idée, malgré moi. Je relis encore nos messages, je revis nos moments ensemble, comme si je pouvais y trouver un réconfort, une explication. Comme si cela pouvait combler, ne serait-ce qu'un instant, l'immense vide que tu as laissé derrière toi.
On me dit aussi qu'un jour, j'aimerais à nouveau. Que je tomberai amoureuse d'une personne qui me fera oublier toutes ces larmes, tous ces regrets. Mais comment pourrais-je aimer à nouveau alors que je n'ai même plus l'impression d'être entière ? Comment pourrais-je donner ce qu'il reste de moi, quand j'ai déjà tout laissé entre tes mains, et que tu es parti avec ?
Il paraît que le temps efface tout, qu'il adoucit les douleurs et efface les cicatrices. Mais aujourd'hui, je suis encore dans cette tempête. Aujourd'hui, je ne vois que les débris de ce que nous étions, les morceaux éparpillés de mon cœur que je n'arrive pas à recoller. Peut-être qu'un jour, je sourirai sans que ça me fasse mal, peut-être qu'un jour, je rirai à nouveau sans cette amertume. Mais aujourd'hui, ce futur semble si lointain, si irréel.
Alors je continue d'écrire, parce que c'est tout ce qu'il me reste. Écrire ces mots qui n'atteindront jamais tes yeux, mais qui, pour un instant, me donnent l'impression que tu es encore là, quelque part, à m'écouter. Peut-être qu'un jour, je trouverai la force de tourner la page. Peut-être qu'un jour, je ne ressentirai plus ce besoin de te parler, de te dire combien tu me manques. Mais pour l'instant, c'est tout ce que je sais faire. Écrire, espérer, et survivre un jour de plus sans toi.
Un jour, peut-être, je m'en remettrai. Mais aujourd'hui, je suis encore là, dans le noir, à chercher la lumière que tu as emportée avec toi.
Adieu.
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❝ 𝐋𝐔𝐌𝐈𝐍𝐄𝐒𝐂𝐄𝐍𝐂𝐄 ❞ ʲᵃˢᵖᵉʳ ʰᵃˡᵉ ( FR )
Fanfiction❝ L'amour, comme la luminescence, éclaire même les coins les plus sombres, révélant des beautés cachées que seul le cœur peut percevoir. ❞ À la tombée de la nuit, une lueur douce et mystérieuse émane des recoins obscurs. Ce n'est pas les étoiles, ni...
