À celui qui a laissé mon cœur en ruines,
Je n'ai plus de mots pour crier ma douleur. Il ne reste que ce silence, ce silence assourdissant qui résonne en moi comme un tambour funèbre. Depuis que tu es parti, c'est comme si tout en moi s'était effondré, comme si mes poumons s'étaient remplis de cendres et que chaque respiration n'était qu'une brûlure de plus. Je m'enfonce dans cette nuit sans fin, et l'aube refuse de naître.
Il y a des jours où je me demande si je suis encore en vie, si cette douleur que je ressens n'est pas simplement le signe que je suis déjà morte à l'intérieur. Tu as arraché chaque fragment de ce que j'étais, comme on arrache les pétales d'une fleur jusqu'à ce qu'il ne reste que la tige nue, desséchée, privée de toute beauté. Je ne suis plus qu'un corps vide, une coquille fracassée par l'ouragan de ton départ.
Chaque souvenir de toi est une lame qui s'enfonce un peu plus profondément dans ma chair, chaque image de ton sourire un poison qui se répand dans mes veines. J'essaie d'oublier, d'effacer ton visage de mon esprit, mais c'est impossible. Tu es devenu ce fantôme qui hante mes nuits, ce murmure qui me rappelle tout ce que j'ai perdu. Ton absence est un cri muet, un trou béant qui aspire tout ce que je suis, jusqu'à ce qu'il ne reste que le vide.
Je me sens comme un naufragée, abandonnée sur une mer sans fin, entourée d'une eau glacée qui s'infiltre peu à peu dans mes poumons. Chaque vague qui me submerge est un souvenir de toi, une vague qui me tire un peu plus vers les profondeurs, là où la lumière ne brille plus. Je voudrais crier, je voudrais que quelqu'un m'entende, mais ma voix s'étrangle dans ma gorge, comme si même mes mots avaient décidé de m'abandonner, tout comme toi.
Il y a des nuits où je me surprends à prier, non pas pour que tu reviennes, mais pour que la douleur cesse enfin, pour que ce poids qui écrase ma poitrine se dissolve, pour que je puisse respirer à nouveau sans sentir mes côtes se briser. Mais chaque matin, je me réveille avec le même gouffre béant dans le cœur, la même cicatrice qui refuse de guérir. Je porte ton absence comme un fardeau, et plus j'avance, plus mes pas se font lourds, comme si mes jambes refusaient de me porter plus loin.
Peut-être que je suis condamnée à errer dans cet enfer que tu as laissé derrière toi, à chercher un éclat de lumière là où il n'y a que l'obscurité. Peut-être que je ne suis qu'un fragment d'un rêve brisé, un rêve que tu as balayé d'un revers de main, sans même un regard en arrière. Et moi, je reste là, à ramasser les morceaux, à essayer de recoller les fragments de mon âme, sachant pertinemment qu'ils ne formeront plus jamais rien de complet.
Je t'écris, non pas pour te blâmer, ni pour te supplier de revenir, mais parce que c'est la seule chose qu'il me reste. Les mots sont tout ce que j'ai, ces mots qui se perdent dans le vide, comme des feuilles mortes emportées par le vent. Je t'écris parce qu'il n'y a rien d'autre, parce que le silence est encore plus insupportable que la douleur.
Alors voilà, je t'écris cette lettre que tu ne liras jamais, avec l'espoir vain que quelque part, au-delà de cette nuit infinie, il reste encore un peu de moi, un peu de ce que j'étais avant que tu ne partes. Mais si ce n'est pas le cas, alors je continuerai à avancer, même si chaque pas me rapproche un peu plus de l'abîme.
Adieu.
ღ
À toi, mon amour perdu,
La nuit est tombée, lourde et silencieuse, et je me demande encore comment tout ça a pu arriver. Je me sens comme une chanson oubliée, jouée trop doucement dans une pièce vide, où plus personne ne danse. Ton absence est une mélodie triste qui résonne dans chaque coin de mon être, et pourtant, tout est étrangement calme. Trop calme. C'est comme si le monde continuait de tourner sans que je fasse vraiment partie de lui.
Je me souviens de nous, de nos moments partagés, comme un film en noir et blanc qui défile lentement dans ma tête. Il y avait cette lueur dans tes yeux, ce moment où le soleil semblait toujours briller, même au milieu du chaos. Mais tout cela n'est plus qu'une illusion maintenant, une image passée qui s'efface, un rêve qui s'effiloche chaque fois que je ferme les yeux. L'amour, le nôtre, était grandiose, flamboyant, puis, tout d'un coup, il s'est consumé, laissant derrière lui des cendres que je ne peux plus ramasser.
Tu étais mon tout. Mon horizon, mon souffle, l'étoile qui guidait mes pas. Et maintenant, je me retrouve ici, seule, avec cette sensation étrange d'avoir perdu quelque chose de vital, comme si mon cœur ne savait plus battre au même rythme. J'ai l'impression d'être un bateau échoué sur une plage déserte, les vagues me léchant doucement, mais je ne peux plus partir. Mon âme est ancrée dans ce souvenir de toi, dans ce que nous étions, dans ce que nous ne serons plus jamais.
Il fait froid sans toi. Pas un froid physique, non, mais celui qui s'infiltre dans mes os, celui qui glisse sur ma peau comme un vent glacé, un vide que rien ne peut combler. Je me perds dans les endroits que nous avons fréquentés, dans les rues que nous avons arpentées ensemble, comme une errante, cherchant une trace de toi, une lueur d'espoir que tu sois encore là, quelque part. Mais tu n'y es pas. Tu ne reviendras pas.
Je passe mes nuits à écouter des chansons tristes, celles que tu détestais. Tu te moquais de moi, disant que j'aimais trop me complaire dans la mélancolie. Peut-être avais-tu raison. Peut-être que tout ça fait partie de moi, cette façon d'aimer qui fait mal, cette façon de m'abandonner totalement jusqu'à en perdre le contrôle. Mais toi, tu avais ce don de me ramener à la surface, de me rappeler qu'il y avait de la lumière même dans mes ténèbres. Et maintenant que tu es parti, il ne reste que l'obscurité.
Je sais que je devrais t'oublier, que je devrais me relever et continuer, mais comment fais-tu pour vivre avec une moitié de toi manquante ? Comment fais-tu pour avancer quand ton cœur est resté figé dans le passé, avec cette personne qui t'a tout pris, même si elle ne le sait pas ? Je n'arrive pas à m'en défaire, de toi, de nous. Je n'ai pas cette force. Pas encore.
J'aimerais pouvoir dire que je t'en veux, que je te déteste pour m'avoir laissée ainsi, mais ce serait un mensonge. Comment pourrais-je te haïr quand chaque partie de moi crie encore ton nom ? Quand chaque fibre de mon être continue de t'aimer, même dans l'absence, même dans la douleur ? Il y a cette partie de moi qui espère encore, qui attend un signe, un message, quelque chose, n'importe quoi, pour me prouver que ce que nous avons vécu était réel. Que ce n'était pas juste une illusion.
Je me noie dans cette douleur, et pourtant, il y a cette étrange beauté dans la souffrance. Peut-être est-ce là le destin de ceux qui aiment trop fort, trop profondément. D'aimer jusqu'à en perdre la raison, jusqu'à ne plus savoir qui l'on est sans l'autre. Je me demande parfois si c'est cela que tu fuyais : cette intensité qui brûlait trop fort, qui consumait tout sur son passage. Peut-être que je t'ai étouffé sans m'en rendre compte, peut-être que j'ai aimé avec une telle furie que tu as fini par te perdre toi-même.
Et maintenant, il ne reste plus rien. Juste cette solitude qui s'installe, ce vide qui me grignote peu à peu, cette peine qui devient mon unique compagnon.
Tu me manques d'une manière que je ne peux même pas expliquer. Comme une chanson inachevée, comme une cigarette laissée à moitié consumée, abandonnée dans un cendrier à la fin d'une longue nuit. Il y a des morceaux de toi partout, éparpillés dans ma vie, et je ne sais pas si je pourrai jamais les recoller.
Mais je continue d'attendre. D'attendre quelque chose qui n'arrivera peut-être jamais. Et même si c'est insensé, même si ça me détruit un peu plus chaque jour, je ne sais pas aimer autrement. Je t'attends, dans l'obscurité, parce que c'est là que je te retrouve, à chaque fois.
Adieu.
Avec tout ce qu'il reste de moi,
Ton amour perdu.
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❝ 𝐋𝐔𝐌𝐈𝐍𝐄𝐒𝐂𝐄𝐍𝐂𝐄 ❞ ʲᵃˢᵖᵉʳ ʰᵃˡᵉ ( FR )
Fanfiction❝ L'amour, comme la luminescence, éclaire même les coins les plus sombres, révélant des beautés cachées que seul le cœur peut percevoir. ❞ À la tombée de la nuit, une lueur douce et mystérieuse émane des recoins obscurs. Ce n'est pas les étoiles, ni...
