Prophétie - Life & Death - Saison I (Intégral)

Episode 8

© Prophétie – Life & Death - Marina Ferrey

Le lendemain.

Assise sur le muret de la terrasse, je buvais mon café quand Alexander me rejoignit.

— Tu voulais me parler ?

Je fermai les yeux et plaçai une barrière magique autour de nous, afin que personne ne puisse entendre notre conversation.

— Je veux que tu m'accompagnes ce soir, tu resteras à l'extérieur, lui imposai-je.

— Pourquoi moi ?

— Parce que tu as un peu plus de recul sur le sujet. Du moins, plus qu'Elijah, si c'est cela que tu veux m'entendre dire.

— Si c'est ce que tu veux.

— Promets-moi de ne pas entrer et cela même si...

— J'ai compris, me coupa-t-il. Et comment vas-tu l'annoncer à Elijah ?

— Ça, c'est mon problème.

Je me levai et tendis ma main devant lui.

— Ton poignet.

— Pourquoi ?

Je continuai de le fixer sans dire un mot et lacérai le mien puis le sien. Je pris son bras entre mes mains, bus une gorgée de son sang puis ce fut son tour.

— Je ne peux pas.

— Tu as ma permission, mais n'oublie pas, que quelques gorgées. Sinon, tu connais la conséquence.

Il hésita encore une seconde puis se lança.

— Nous sommes liés, lui annonçai-je une fois qu'il eut terminé. Sache qu'à partir d'aujourd'hui, je saurai tout ce que tu fais, ce que tu penses.

— Je suis là pour te servir.

— Bien.

Je levai la barrière puis celui-ci partit vaquer à ses occupations. Je savais qu'Elijah prendrait mal le fait que je sois liée à Alexander.

Elijah laissait trop ses émotions le submerger parfois, et je ne pouvais pas lui demander de venir m'accompagner, Antoine aurait sans doute joué avec ce que nous ressentions l'un pour l'autre afin de nous atteindre.

***

Le soir même, Alexander me déposa devant le bar.

— Tu étais vraiment obligée de droguer Elijah ?

— Ce n'est qu'un peu de verveine et du sang de sorcier. Maintenant, va au coin de la rue et attends.

— Oui, j'ai compris. Quoi qu'il arrive, je ne rentre pas.

Je me dirigeai vers l'entrée. Le videur tenta de me barrer le chemin mais un simple regard le dissuada. J'entrai enfin. Ce n'était pas du tout la même ambiance que la dernière fois. Certains vampires se nourrissaient d'humains apparemment consentants, d'autres faisaient l'amour sans retenue dans les coins mal éclairés. En bref, cela ressemblait à un bordel. Je commandai un verre. C'était le même barman que la dernière fois.

— De retour ?

— Va prévenir ton maître.

Ce ne fut pas moi qui me déplaça, mais Antoine.