chapitre 4

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La sonnerie agaçante de mon téléphone me sortit de mon sommeil sans rêve. Je soupirais et passais ma main à taton sur ma table de chevet pour attraper le dit téléphone, ce qui lui valut une chute. Sans énergie, je me penchais au-dessus de mon lit pour l'attraper, et me recouchais, en glissant à l'aveugle mon doigt sur l'écran pour décrocher.

- Quoi ? Grognais-je.

- Moi aussi je suis heureux de t'entendre, dit la voix de Sneaz d'un ton ironique. Sur ce, la Belle au bois dormant va sortir de son lit, et a intérêt d'être prête à 14 heures.

- Hein ? Sneaz, qu'est-ce que tu racontes ?

- On va aller se balader avec les gars, tu comprendras. Tiens-toi prête. Et n'oublie pas de prendre ton maillot de bain.

Avant même que je puisse lui répondre, il m'avait raccroché au nez. Je gémis en voyant qu'il était plus d'onze heure du matin. Deux jours s'étaient écoulés depuis le fameux baiser avec Ken, mais mon horloge interne ne semblait pas se remettre de cette soirée plutôt mouvementée. De plus, j'avais travaillé tard la veille, et j'étais sortie avec Cali dans un bar, où je lui avais raconté les événements de la soirée. Je ne vous cache pas, que, quand je lui ai raconté l'étape du baiser, celle-ci avait fangirlé. Elle avait été un plus déçue de la suite, et même elle m'avait avoué ne pas comprendre le comportement du jeune homme. J'étais rassurée, au moins, je n'étais pas la seule. J'avais volontairement zappé de lui raconter et de lui décrire le sentiment de peur qui m'avait envahi suite à ce baiser. Car de toute façon, j'étais bel et bien décidée à ce que cela ne se reproduise pas. Vu que mon plan pour ignorer Ken semblait être tombé à l'eau, je l'abandonnais. À présent, j'allais être moi-même, et je comptais bien lui rendre les piques qu'il me lancerait.

Je soupirais, et sortis de mon lit, si confortable avec difficulté. J'avalais rapidement un petit-déjeuner, et fonçais sous la douche. Tandis que l'eau chaude détendait mes muscles, je me demandais ce que les garçons avaient prévu de faire. Un maillot de bain ? Certes, les températures en journée étaient toujours assez chaudes, mais je me demandais bien où est-ce qu'ils voulaient que l'on se baigne. Je me posais aussi la question, de qui serait présent. Une partie de moi espérait qu'il n'y ai pas Ken, je devais l'admettre. Je me demandais encore à quoi allait ressembler notre prochain affrontement, et, j'avouais ne pas trop avoir envie qu'il se déroule aujourd'hui.

En sortant de la douche, j'enfilais rapidement mon bikini noir – car quelque chose me disait que là où ils m'emmenaient, il n'y aurait pas de vestiaire - et me regardais dans la glace. Je ne me trouvais pas vraiment jolie, et le contraste de cette couleur foncée sur ma peau si pâle ne me plaisait pas vraiment. Mais je soupirais, et essayais de penser à ce que Cali aurait dit si elle était là. Prenant confiance en moi comme je le pouvais, j'enfilais par dessus le bikini un short en jean, un débardeur gris et la veste de survêtement de mon meilleur ami que j'avais gardé depuis la dernière soirée. L'heure avançait, et je savais que les garçons ne tarderaient pas, et n'hésiteraient pas à klaxonner histoire de réveiller toute la rue. Pour éviter ce calvaire aux habitants de mon immeuble, je me dépêchais. J'attachais rapidement mes cheveux en une queue de cheval, et préparai un sac à main dans lequel je fourrais une serviette, de quoi me changer, mes écouteurs et mon paquet de cigarettes.

Quelques minutes plus tard, j'entendis un bruit de klaxon dans ma rue, qui me signifiais que mon carrosse m'attendait. Je souris, attrapai mon téléphone et mon sac à main et me ruai dehors. Sneaz était accompagné d'Antoine, de Darryl , et bien sûr de Ken. À part le premier, ils étaient tous installés dans la voiture, Antoine au volant tandis que mon meilleur ami m'attendait. Je lui fis un rapide bisou sur la joue.

- Bon alors, quelqu'un compte me dire où est-ce qu'on va ? Demandais-je en haussant un sourcil.

Ma question provoqua un rire chez chacun des garçons et je soupirais. Si je comprenais bien, je ne saurais notre destination, qu'une fois arrivée. Je fis la moue.

FlammeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant